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“Pierre Reimer” article 1685
à la Maison Européenne de la Photographie, Paris

du 9 septembre au 31 octobre 2015



www.mep-fr.org

 

© Anne-Frédérique Fer, vernissage presse, le 8 septembre 2015.

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Légendes de gauche à droite :
1/  Pierre Reimer, Sans titre (lame), 1995. © Pierre Reimers.
2/  Pierre Reimer, Sans titre (friskies), 1992. © Pierre Reimer.
3/  Pierre Reimer, Sans titre, 1993. © Pierre Reimer.

 


1685_Pierre-Reimer audio
Interview de Pierre Reimer,
par Anne-Frédérique Fer, à Paris, le 8 septembre 2015, durée 7'44". © FranceFineArt.

 


extrait du communiqué de presse :

 

Si les photographies de Pierre Reimer vous semblent quelque peu perturbantes, c’est qu’elles ont été prises à votre endroit, et qu’elles en ont profité pour vous voler votre place. Une fois installées chez vous, elles vous dépossèdent consciencieusement de toute velléité d’emprise. La photographie n’est plus cet animal domestique propre à reconnaître son maître et lui ramener le bâton du sens.

Le petit oiseau sent le fauve, une chimère qui malaxe le fond et la forme. La photographie retourne à l’état de nature (brousse, terrain vague). Elle se replie sur elle-même pour former une sphère ou une particule d’un âge indéfini : une chose. Au lieu d’être décomposable en éléments reconnaissables par son visiteur, elle décide de se recomposer une figure et pointe un masque narquois. Puis elle se met à bouger, mais de l’extérieur. Elle sort de ses gonds, produit des mouvements aberrants, accroche à elle des objets, joujoux, petits articles ne pouvant servir à rien. Enfin, et c’est peut-être le pire, elle s’invite dans nos paysages réels, les assiège et y proclame les lois inhumaines d’un oeil sans corps, qui peut aller n’importe où et ranger à la diable. Au fin du fin, la photographie se fait écran total.

Même s’il parait douteux qu’un puisse en être l’auteur, Pierre Reimer reste le responsable de ces objets aux intentions improbes présentés à la Maison Européenne de la Photographie du 9 septembre au 31 octobre 2015. Une autre exposition, non sans lien, est prévue à l’automne à la Galerie du Jour Agnès b.

Pierre Eugène