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“L’ordre des lucioles” 17ème Prix Fondation d’entreprise Ricard
à la Fondation d'entreprise Ricard, Paris

du 15 septembre au 31 octobre 2015



www.fondation-entreprise-ricard.com

 

© Anne-Frédérique Fer, vernissage, le 14 septembre 2015.

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Légendes de gauche à droite :
1/  Floriant Pugnaire et David Raffini, Energie sombre, 2012. Courtesy des artistes et de la galerie Torri, Paris.
2/  David Brognon & Stéphanie Rollin, Cosmographia (île de Gorée), 2015. Courtesy les Artistes et la Galerie Albert Baronian, Bruxelles©Philippe Degobert.
3/  Robin Meier, Synchronicity, 2015. Courtesy de l’artiste et de la Commission d'Art Audemars Piguet.

 


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Interview de Marc-Olivier Wahler, commissaire de l'exposition,
par Anne-Frédérique Fer, à Paris, le 29 septembre 2015, durée 17'21". © FranceFineArt.

 


texte de Mireille Besnard, rédactrice pour FranceFineArt.

 

Avec le commissariat de Marc-Olivier Walher pour ce nouveau prix de la Fondation Ricard, l’on côtoie avant tout des univers en déstructuration. Parfois, ils nous sont présentés dans leur déconfiture, chus et cabossés (Energie sombre, Florian Pugnaire et David Raffini) ; le plus souvent ils se recomposent sous nos yeux dans des formes dynamiques ou déjà abouties et fermées.

Que ce soit dans une synchronie manipulée et utopique de l’homme, des lucioles, des plantes et des criquets (Synchronicity, Robin Meier), dans un enfermement cubique du visage reproduit (Pavillon nocturne, Julien Dubuisson) ou dans la transformation d’un territoire en un empilement de papiers inaccessibles (contours de l’île de Gorée décalqué à l’échelle 1, Cosmographia de Stéphanie Rollin et David Brognon), le mouvement formel entraine une direction claire de recomposition, même si s’en dégage une certaine sensation de malaise. Par contre, l’oeuvre de Thomas Teurlai avec cette entropie programmée de composants électroniques nous laisse dans le doute sur ce qui pourrait être la suite.

En marge, les deux immenses cuves remplies d’eau de Grace Hall, où l’on écoute de la poésie, si l’on accepte d’y plonger la tête et de se mouiller le visage, diffusent des voix déformées, comme mâchées, presque indistinguables (Ask her to smile). On retrouve ce plaisir enfantin d’entendre son propre corps, en même temps que les sons assourdis de l’extérieur de soi. Une bulle aquatico-sonore si nécessaire.

Mireille Besnard

 


extrait du communiqué de presse :

 

Une proposition de Marc-Olivier Wahler
Avec David Brognon & Stéphanie Rollin, Julien Dubuisson, Grace Hall, Robin Meier, Florian Pugnaire et David Raffini, Thomas Teurlai, avec la participation de Katinka Bock, Prix Fondation d’entreprise Ricard 2012.




« Le Prix Fondation d'entreprise Ricard 2015 ouvre des champs de recherches qui semblent à première vue très éloignés les uns des autres mais se révèlent irrigués par d'insolites systèmes de correspondances. Des milliers de lucioles émettent de la lumière bioluminescente à intervalles réguliers. Elles clignotent à l'unisson au même rythme que les stridulations de centaines de criquets et de métronomes. Cette expérience de synchronicité fait écho aux battements de cœur que chaque visiteur perçoit lorsqu'il plonge dans des eaux où des poèmes "aquatiques" sont diffusés. Ces eaux bordent une île que des chercheurs ont tenté de capturer dans son intégralité. Etait-ce pour mieux camoufler un laboratoire secret équipé pour extraire des substances précieuses de nos rebuts informatiques? Ou pour planifier dans le plus grand secret un véhicule voué à générer sa propre destruction? Ces champs de recherches dévoilent d'étonnantes perspectives sur la manière dont les objets qui constituent notre monde se connectent, se synchronisent et s'influencent réciproquement. » Marc-Olivier Wahler, avril 2015.




Remise du 17ème Prix Fondation d'entreprise Ricard

Le Prix Fondation d'entreprise Ricard sera remis lors du Bal jaune en octobre prochain. Ce Prix est décerné par un jury de collectionneurs, amis des grands musées d’art contemporain, et des commissaires des précédentes expositions du Prix Fondation d’entreprise Ricard. Il consiste en l'achat d'une oeuvre au lauréat. Cette oeuvre est ensuite offerte au Centre Pompidou qui la présente dans ses collections permanentes.

La Fondation d’entreprise Ricard renforce la dotation du Prix en finançant également la réalisation d’un projet personnel du lauréat à l’étranger.