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“Photoquai” 5ème édition – We are family
sur le quai Branly, Paris (Face au musée, au niveau du 37 quai Branly)

du 22 septembre au 22 novembre 2015



www.quaibranly.fr

www.photoquai.fr

 

© Anne-Frédérique Fer, présentation presse, le 21 septembre 2015.

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Légendes de gauche à droite :
1/  Daesung Lee, On the shore of a vanishing island. Corée du sud. © Daesung Lee - musée du quai Branly - Photoquai 2015.
2/  Jiehao Su, Borderland. Chine. © Jiehao Su - musée du quai Branly - Photoquai 2015.
3/  Siaka S. Traore, Sunu street. Burkina Faso. © Siaka S. Traore - musée du quai Branly - Photoquai 2015.

 


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Interview de Christine Barthe, responsable des collections photographiques du musée du quai Branly,
par Anne-Frédérique Fer, à Paris, le 21 septembre 2015, durée 5'52". © FranceFineArt.

 


1703_Photoquai audio
Interview de Nyaba Léon Ouedraogo, photographe en résidence de Photoquai 2013,
par Anne-Frédérique Fer, à Paris, le 21 septembre 2015, durée 5'07". © FranceFineArt.

 


extrait du communiqué de presse :

 

Commissariat :
Frank Kalero, directeur artistique
Azu Nwagbogu, commissaire pour l’Afrique
Liza Faktor, commissaire pour la Fédération Russe,
Kewin Wy Lee, commissaire pour l’Asie
Michket Krifa, commissaire pour le Moyen-Orient
Claudi Carreras, commissaire pour l’Amérique latine
et Louise Clements, commissaire pour le Monde et les nouvelles interactions




Rendez-vous incontournable de la photographie, depuis sa création en 2007, la biennale des images du monde PHOTOQUAI poursuit sa mission fondamentale : mettre en valeur et faire connaître des artistes du monde entier, dont l’oeuvre reste inédite ou peu connue en Europe, susciter des échanges, des croisements de regards sur le monde.

La direction artistique de la 5ème édition de PHOTOQUAI (PHQ5) a été confiée à Frank Kalero. Après une première programmation en 2013 plébiscitée par le grand public et les professionnels de la photographie, Frank Kalero propose cette année d’ouvrir le champ géographique et d’élargir la sélection aux diasporas, car le dialogue des cultures s’inscrit « dans des croisements géographiques mais aussi mentaux et sociaux ».

Pendant deux mois, les 400 photographies sélectionnées seront présentées de jour comme de nuit, sur les quais de la Seine en face du musée, proposant un instantané inédit de la photographie contemporaine d’Afrique, d’Asie, d’Océanie et des Amériques, autour du thème WE ARE FAMILY.

Miroir d’un monde en constant mouvement, PHOTOQUAI présente les oeuvres de 40 photographes contemporains du monde entier, talents inconnus ou peu vus en Europe, issus des grandes zones géographiques représentées au sein des collections du musée du quai Branly : Amérique du Sud et centrale, Asie, Océanie, Afrique, Proche et Moyen-Orient, Russie...

La sélection des 40 photographes de cette 5ème édition a été réalisée par une équipe curatoriale d’experts constituée d’un directeur artistique - Frank Kalero - , de six commissaires - Claudi Carreras (Amérique latine), Liza Faktor (Fédération de Russie), Michket Krifa (Moyen-Orient), Azu Nwagbogu (Afrique), Kevin Wy Lee (Asie) et Louise Clements (le Monde et les nouvelles interactions) - et d’un comité de programmation interne au musée du quai Branly présidé par Stéphane Martin, composé de Yves Le Fur, Directeur du patrimoine et des collections, de Hélène Fulgence, Directeur du développement culturel, de Christine Barthe, responsable des collections photographiques, et de Céline Martin-Raget, responsable des éditions et de la production des images.

Imaginée par Patrick Jouin, la scénographie permet aux petits et grands formats d’exister sans s’annuler ni se confondre. Le parcours de PHOTOQUAI propose ainsi au visiteur une autre lecture d’une promenade habituellement linéaire.




Note d’intention de Frank Kalero

« J’ai été honoré d’apprendre que le musée du quai Branly avait décidé de me confier à nouveau la direction artistique de PHOTOQUAI. C’est une première dans la jeune histoire de la biennale, et je suis très heureux d’avoir été reconduit sur cette cinquième édition. Pour un directeur artistique, l’opportunité d’attirer l’attention de 500 000 personnes est rare. Et voir, entre la Seine et la Tour Eiffel, tous ces gens qui déambulent à travers le parcours, sans aucune idée préconçue, se découvrir un appétit pour la photographie, me procure un immense plaisir.

Après « Regarde-moi ! » en 2013, nous avons, l’équipe du musée et moi-même, retenu le thème « We are family ». Il ne faut pas comprendre ce thème d’un point de vue génétique, comme « fonder une famille », mais plutôt au sens de « faire famille », constituer une famille autour de quelque chose qui fait sens : la religion orthodoxe, pour les pèlerins russes qu’a accompagnés Nikita Shokhov ; le look pour les Cholombianos rencontrés par Stefan Ruiz à Monterrey, au Mexique. Faire famille, c’est aussi choisir de quitter celle dont on est issu et à laquelle on ne s’identifie pas, comme les travestis d’Acapulco photographiés par Luis Arturo Aguirre. C’est une attitude plus qu’un dogme. C’est, à travers l’appartenance à un groupe, un moyen de sublimer son existence. En cela, PHOTOQUAI s’inscrit dans l’esprit de « The Family of Man », l’exposition organisée par Edward Steichen en 1955 au MoMA de New York, qui entendait présenter « une photographie de l’humanité ».

Mais pour arriver à proposer un tel aperçu des images du monde, l’ambition seule ne suffit pas. Parce que, passées les frontières de l’Europe et des États-Unis, la photographie est une pratique beaucoup moins répandue, voire réglementée ou contrainte dans certains pays d’Afrique et d’Asie. En outre, il s’agit d’arriver, à partir d’une première sélection de 200 photographes, à un choix de 40. D’où le rôle primordial des commissaires. Si Liza Faktor et Claudi Carreras – parmi les meilleurs experts pour la Russie et l’Amérique latine – m’ont de nouveau suivi dans cette deuxième aventure, les autres – Louise Clements, Michket Krifa, Kevin Wy Lee et Azu Nwagbogu – ont introduit une nouvelle façon de dialoguer. Quant aux photographes, ils ne sont retenus ni en fonction de leur âge, ni de leur sexe, ni de leur technique, ni de leur renommée. Ils sont exposés dans PHOTOQUAI parce que leurs images parlent. Parce qu’elles engagent une conversation avec le public.

Enfin, bien sûr, il y a l’espace des quais de Seine, cette dimension inhérente à PHOTOQUAI, qui permet de s’évader du carcan de l’accrochage traditionnel : une photo dans un cadre sur un mur blanc. Dans une galerie ou un musée, le cadre, d’emblée, sépare l’oeuvre du spectateur. Et si celui-ci s’approche trop, bip-bip-bip-bip, ça sonne ! À PHOTOQUAI, les photos sont imprimées en grand format sur du vinyle, et accessibles à n’importe quelle heure du jour ou de la nuit, favorisant une certaine proximité avec le public.

Pour moi, l’essence de la photo, ce qui fait toute sa magie, c’est sa capacité à être dupliquée, reproduite autant de fois qu’on le souhaite, pour être partagée. C’est parce que j’apprécie ce côté démocratique que j’organise des festivals de photo dans la rue à Bilbao ou à Goa. Ma seule ambition, c’est de proposer une façon différente de promouvoir la photographie, que j’ai toujours considérée comme un moyen d’aborder la politique, la sociologie ou la culture. À tous ces artistes et photojournalistes qui, dans leur pays, ne disposent ni de structure ni de réseau, PHOTOQUAI donne la possibilité de s’ouvrir au monde. Pour moi, c’est la partie du travail la plus gratifiante : offrir une vitrine à tous ces talents. »

Frank Kalero, Directeur artistique de PHQ5




La collection de photographie du musée du quai Branly
La collection de photographies du musée du quai Branly, riche de 700 000 photographies patrimoniales et contemporaines, couvre l’ensemble des domaines géographiques représentés au musée. Elle couvre également tout le champ historique de ce médium, de 1842 à 2012.

Photographie historique
Cet ensemble constitue une collection de référence sur la représentation photographique d’Afrique, d’Asie, d’Océanie et des Amériques. Son ancrage historique ancien est, depuis plusieurs années, consolidé par une politique d’acquisition volontariste qui privilégie des ensembles particulièrement rares de photographies, souvent accompagnés d’une documentation précise. Entre 2006 et 2012, plusieurs ensembles d’importance pour l’histoire de la photographie ont pu être acquis, notamment : l’album México de Désiré Charnay (acquis en 2007), 39 tirages de Madagascar de William Ellis (acquis en 2007), des albums et lettres d’Auguste Houzé de l’Aulnoit (acquis en 2008), une photographie d’un groupe Zoulou de Nicolaas Henneman (acquise en 2008), l’Album Papouasie Nouvelle-Guinée d’Harry Moore Dauncey (acquis en 2012) et deux albums du XIXème siècle sur l’Indonésie, photographies de Woodbury & Page, Kinsbergen, Cephas (acquis en 2014). Plus récemment, le 19 mars 2015, le musée du quai Branly a acquis en vente aux enchères deux photographies anciennes de grande importance : un daguerréotype anonyme datant de 1849 qui est probablement la 1ère photographie connue de la cordillère des Andes, et le portrait Jeune noir de Tanger de face attribué à Gustave de Beaucorps en 1859, un portrait qui constitue un jalon important de l’histoire du portrait photographique en Afrique.

Photographie contemporaine
La politique d’acquisition se complète par plusieurs actions dans le domaine de la photographie contemporaine. Depuis la dernière édition de PHOTOQUAI en 2013, le musée a notamment acquis : Les portraits de Rashid Mahdi (en 2013), une série de Juan Manuel Echavarria, à la suite de l’exposition Nocturnes de Colombie (en 2014), et un ensemble de photographies de Abbas Habib Alla Abdelateef Abdalla (en 2015). Depuis 2008, grâce à son programme Les RÉSIDENCES DE PHOTOQUAI, le musée a enrichi sa collection contemporaine en y intégrant une sélection des oeuvres produites à l’issue des RÉSIDENCES DE PHOTOQUAI. Sont ainsi entrés en collection par ce biais les travaux de : Greg Semu en 2007, Lourdes Grobet et Sammy Baloji en 2008, Wu Qi, Pablo Bartholomew et Wayne Liu en 2009, Cinthya Soto, Fiona Pardington et Roberto Caceres en 2010, Andrew Esiebo, João Castilho et Kim Hak en 2011, Hugo Aveta, Lek Kiatsirikajorn et Chay Wonjohn en 2012, et Nyaba Léon Ouedraogo, Pedro David et Daniela Edburg en 2013.

Cabinet d’arts graphiques
Le Cabinet d’arts graphiques, ouvert en novembre 2012 sur le plateau des collections, a pour ambition de donner une nouvelle visibilité aux collections d’arts graphiques et de photographies conservées au musée. Il propose quatre accrochages par an. À l’occasion de PHQ5, le musée du quai Branly y exposera une sélection des oeuvres acquises à la suite des précédentes les RÉSIDENCES DE PHOTOQUAI.