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“Marion Dubier-Clark” From Florida to Cuba
à la galerie Le petit espace, Paris

du 24 septembre au 7 novembre 2015



www.lepetitespace.com

 

© Anne-Frédérique Fer, présentation de l'exposition avec Marion Dubier-Clark, le 24 septembre 2015.

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Légendes de gauche à droite :
1/  Marion Dubier-Clark, Legs, La Havane. © Marion Dubier-Clark.
2/  Marion Dubier-Clark, Compotas, La Havane. © Marion Dubier-Clark.
3/  Marion Dubier-Clark, Nassau, Bahamas. © Marion Dubier-Clark.

 


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Interview de Marion Dubier-Clark,
par Anne-Frédérique Fer, à Paris, le 24 septembre 2015, durée 7'17". © FranceFineArt.

 


extrait du communiqué de presse :

 

Direction artistique : Carine Dolek
Direction : Olivier Placet




La photographie de Marion Dubier-Clark est un état d’esprit. Un état d’esprit illustrant parfaitement la philosophie d’Alain, accessible, positive, pour qui vivre, c’est déjà être heureux. Comme la fraise a goût de fraise, ainsi la vie a goût de bonheur*; pour qui on exerce sa capacité à être heureux par l’activité, la pleine jouissance des ses capacités, la réalisation de soi. Jardiner, cuisiner, écrire, peindre, jouer au football : peu importe l'activité tant qu'on est en harmonie avec soi-même.** Jardiner, cuisiner, écrire, peindre, jouer au football… et photographier.

Marion Dubier-Clarke réalise l’exploit d’être pleinement heureuse dans la réalisation de soi, et d’être par là le medium même de sa photographie, tout comme sa photographie est le medium de sa joie de vivre. Tout comme le bonheur est déjà là, et attend qu’on soit capable de le voir, les images de Marion Dubier-Clark semblent déjà là, à attendre qu’elle passe et les enregistre. Parce que c’est le cas.

Le monde a cette beauté, mais nous sommes aveugles. Là où ces images ne nous sont réalisables qu’en vacances, détendus, disponibles, baignés d’amour, de soleil et de vagues chaudes, elles se pressent sous l’objectif de la photographe, dont elles composent le quotidien comme elles sont composées par son regard. C’est une jouissance de la réalisation, une pleine résonnance de soi avec le monde dans une harmonie toute platonicienne qui fait la séduction apaisée de ces images.

Cette exposition est une véritable invitation au voyage dans la beauté du monde réel, en quelques étapes dans une Amérique que Gilles Mora a justement qualifiée de grande scène vernaculaire offerte à l’observateur et qui nous appartient donc déjà, dont nous avons déjà suivi de l’oeil les contours. Une invitation également à partager, le temps d’un regard, l’expérience de la joie d’être au monde.

Carine Dolek

*Citations du livre « Propos sur le bonheur » Alain, Gallimard 1925
**Citation de Gilles Mora dans sa préface au livre de Marion Dubier-Clark « Polaroïds, from New York to New Orleans », 2011




Une certaine vision

« Le déclic, c’est le voyage. Partir dans un autre monde, tailler la route pour perdre ses repères et s’abandonner à la découverte. Un point de départ, un point d’arrivée et, entre les deux, l’inconnu. Marion Dubier-Clark ne se lance pas à la conquête des grands espaces parce qu’elle privilégie les villes et leurs habitants. C’est une question de distance. Elle n’est pas vraiment là pour témoigner ou pour observer, elle préfère vivre les choses, les ressentir et les photographier. Elle s’immerge pour se fondre dans le décor. Si elle choisit de ne pas baliser avec trop de précisions son itinéraire en amont, c’est pour sauvegarder la fraîcheur de son regard et pour s’offrir le luxe de changer d’avis une fois sur place. “Je veux découvrir en même temps que je photographie”, dit-elle. C’est aussi parce qu’elle part avec des images plein la tête, celles de son enfance et de son adolescence, lorsque les Etats-Unis la faisaient rêver. Elle est là pour se confronter aux mythes. Pour relier la fiction au réel et créer un pont entre le fantasme et la réalité. »

Extrait de la préface de Sophie Bernard à « From Florida to Cuba »