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“Camille Vivier” Olympic
à la Galerie Madé, Paris

du 25 septembre au 4 novembre 2015



www.galeriemade.com

 

© Anne-Frédérique Fer, présentation de l'exposition avec Camille Vivier, le 24 septembre 2015.

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Légendes de gauche à droite :
1/  Camille Vivier, Olympic 10. © Camille Vivier, Courtesy Galerie Madé.
2/  Camille Vivier, Sample 15. © Camille Vivier, Courtesy Galerie Madé.
3/  Camille Vivier, Olympic 9. © Camille Vivier, Courtesy Galerie Madé.

 


1712_Camille-Vivier audio
Interview de Camille Vivier,
par Anne-Frédérique Fer, à Paris, le 24 septembre 2015, durée 14'04". © FranceFineArt.

 


extrait du communiqué de presse :

 

Parfois, le hasard fait bien les choses, dit-on. Mais souvent, ce qu’on lui attribue est en réalité le résultat de patientes recherches, d’intuitions ou d’expérimentations dont la cohérence nous échappe encore. Et puis comme un puzzle, les pièces se mettent un jour en place pour construire une oeuvre.

Ainsi en est-il de la série Olympic, de Camille Vivier : soit une accumulation de Polaroids tests de prises de vue de nus en studio ; soit un catalogue de coupons de tissus trouvé par hasard dans la maison familiale ; soit une adresse, à Los Angeles, qui déclenche aussitôt une imagination nourrie de littérature et de cinéma, mais aussi la vision d’une ville tenant debout sur ses ruines. Camille Vivier a décidé de nouer ces fils de « hasard » avec les fils de trame de son matériau artistique. En collant sur les pages d’un catalogue de coupons de tissu des Polaroid de nus et de bâtiments, elle pose des questions : qu’est-ce qui habille quoi ? Les tissus revêtent-ils les femmes qui vivent dans ces bâtiments ? Ou tapissent-ils les pièces dans lesquelles évoluent des femmes nues ? Habituée du milieu de la mode, c’est avec un sentiment de libération et une envie de dépouillement qu’elle déconstruit les codes et affranchit les corps. Dans le même temps, en les plaçant dans des cadres successifs, elle nous convie à une mise en abyme et transforme l’image en objet. A nous d’inventer son histoire, avec les éléments du réel et de l’imaginaire qu’elle nous propose.

A travers la série Sample, c’est un autre catalogue que nous présente Camille Vivier. Celui du fantastique que l’on ne voit plus, tant il est intégré à nos environnements urbains. Sculptures monumentales et oeuvres étranges ponctuent nos banlieues, faisant écho aux jardins merveilleux de la Renaissance italienne et à nos folies. Topographe de l’étrange, Camille Vivier a inventorié ces figures souvent anthropomorphiques auxquelles elle a librement associé des images de marionnettes de théâtre italien. Sculptures, théâtre… C’est bien de décor qu’il s’agit ici, encastré à son tour dans les aplats de gouache dont l’aspect lisse et miroitant en appelle à nos souvenirs d’enfant. Par ce jeu de matières, par la décontextualisation des images, Camille Vivier nous tend des passerelles qu’il nous appartient, là encore, d’emprunter.

Carole Coen