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“La Mongolie entre deux ères” 1912-1913
au musée Albert-Kahn, Boulogne-Billancourt
du 29 novembre 2011 au 16 septembre 2012 (prolongée jusqu'au 31 mars 2013)

 

http://albert-kahn.hauts-de-seine.net

 

© Anne-Frédérique Fer, vernissage, le 28 novembre 2011.

 

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légendes de gauche à droite :

1/ Stéphane Passet, juillet 1913, inv. A 3 957. Le Jalkhanz Khutughtu Damdinbazar, environs d'Ourga, Mongolie indépendante. © Albert-Kahn, musée et jardins – Département des Hauts-de-Seine
2/ Stéphane Passet, 24 juillet 1913, inv. A 3 968 S.
Des lamas et un laïc aux abords du Palais jaune, Ourga, Mongolie indépendante.  © Albert-Kahn, musée et jardins – Département des Hauts-de-Seine
3/ Stéphane Passet, 21 juillet 1913, inv. A 3 981.
Un garçonnet près de l'alignement de stupa en bordure du quartier monastique de Gandan, Ourga, Mongolie indépendante.  © Albert-Kahn, musée et jardins – Département des Hauts-de-Seine



extrait du communiqué de presse

 
commissaire de l'exposition : Anne Sigaud, Attachée de conservation du patrimoine.


Du 29 novembre 2011 au 16 septembre 2012, le Conseil général des Hauts-de-Seine présente l'exposition « La Mongolie entre deux ères. 1912-1913 » au musée Albert-Kahn à Boulogne-Billancourt. Celle-ci révèle la Mongolie du début du XXe siècle, mise en valeur par l'un des fleurons du patrimoine du département des Hauts-de- Seine : les collections d'images conservées au musée Albert-Kahn. Rendez-vous au coeur des steppes, parmi les cavaliers, au milieu des yourtes et des temples bouddhistes pour une évocation haute en couleur et riche d'enseignements sur un monde aujourd'hui disparu.

Son nom suffit à évoquer l'Ailleurs, le voyage, l'immensité des steppes, les galops des cavaliers nomades, les yourtes...
La nouvelle exposition du musée Albert-Kahn plonge le visiteur dans l'univers menacé de la Mongolie du début du XXe siècle.
Si le mode de vie nomade est toujours d'actualité aujourd'hui, bon nombre des autres réalités captées par l'objectif de Stéphane Passet en 1912 et 1913 seront vite balayées par la marche de l'Histoire. Dans cette région dominée par les deux géants que sont la Chine et la Russie, les révolutions sont en marche et changeront bientôt la face du monde.
À travers 72 photographies, 2 films d'époque, 38 reproductions de documents d'archives et 11 objets archéologiques, c'est une Mongolie à la fois proche et lointaine qui s'expose, illustrant la mission fondamentale assignée par Albert Kahn aux opérateurs chargés de constituer les Archives de la Planète : « fixer [...] des aspects, des pratiques et des modes de l'activité humaine dont la disparition fatale n'est qu'une question de temps ». Et, en Mongolie plus qu'ailleurs, le temps était compté.
Pour cette exposition, le Conseil général propose une application IPhone introduisant l'exposition et présentant une sélection d'autochromes, ainsi qu'un audioguide et un parcours-jeu papier pour les enfants. En complément, les visiteurs peuvent accéder dans l'exposition à un panorama numérique du fonds Mongolie dans les Archives de la Planète.

 

 

Les grands axes de l'exposition


• La Mongolie entre deux ères présente un aperçu de l'histoire mongole et du contexte politique du voyage de l'opérateur dans la Mongolie au début du XXe siècle.
• Les missions européennes en Mongolie, une longue histoire
Une histoire des voyageurs qui explorèrent les routes de la soie et du thé, du moyen-âge à nos jours. Sont mis en avant : du XIIIe au XIXe siècle, les voyages dans l'empire mongol, en 1909 : la mission d'Henry de Bouillane de Lacoste « Au pays sacré des anciens Turcs et des Mongols », en 1912-1913 : le voyage de M. Passet, en 1931-1932 : « l'épopée de la Croisière Jaune » et enfin, une mission d'aujourd'hui : la mission archéologique française en Mongolie.
• La société mongole du début du XXe siècle
Description de la société mongole, de sa vie quotidienne et de ses traditions vestimentaires spectaculaires. Sont abordés : divers aspects de la vie nomade, le vêtement comme marqueur d'une société extrêmement codifiée et la place du cheval chez ce peuple de cavaliers.
• Ourga, 1913
Suite à la chute, en 1911, du « dernier empereur » de la dynastie des Qing, l'ancienne province mandchoue de Mongolie-Extérieure proclame son indépendance. C'est son chef religieux, un grand maître tibétain de l'école bouddhiste des Gelugpa, qui devient le chef de l'État. Son lieu de résidence : Ourga, devient la capitale. Cette section permet de découvrir cette ville-campement, également centre de pèlerinage et capitale spirituelle et temporelle.
• Une zone sous influences
En 1912-1913, les deux Mongolie sont « entre deux ères » : pour la Mongolie-Intérieure, l'ère mandchoue s'achève et laisse place à l'ère chinoise. La Mongolie indépendante, elle, prend la Russie pour modèle jusqu'à devenir, en 1924, une République populaire. Les convictions anticléricales et les ambitions en termes de rénovation urbaine de ce nouveau régime conduiront à la destruction de la grande majorité des monuments présentés dans l'exposition.