contact rubrique Agenda Culturel : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

“Youssef Nabil” I Saved My Belly Dancer
à la Galerie Nathalie Obadia - Cloître Saint-Merri, Paris

du 6 novembre 2015 au 6 janvier 2016



www.galerie-obadia.com

 

© Anne-Frédérique Fer, visite de l'exposition avec Youssef Nabil, le 6 novembre 2015.

1758_Youssef-Nabil1758_Youssef-Nabil1758_Youssef-Nabil

Légendes de gauche à droite :
1/  Youssef Nabil, I Saved My Belly Dancer #XXIV (détail), 2015. Tirage argentique coloré à la main. © Courtesy de l’artiste et Galerie Nathalie Obadia, Paris/Bruxelles.
2/  Youssef Nabil, I Saved My Belly Dancer #XXIII, 2015. Tirage argentique coloré à la main. © Courtesy de l’artiste et Galerie Nathalie Obadia, Paris/Bruxelles.
3/  Youssef Nabil, I Saved My Belly Dancer #XXV (détail), 2015. Tirage argentique coloré à la main. © Courtesy de l’artiste et Galerie Nathalie Obadia, Paris/Bruxelles.

 


1758_Youssef-Nabil audio
Interview de Youssef Nabil,
par Anne-Frédérique Fer, à Paris, le 4 novembre 2015, durée 9'48". © FranceFineArt.

 


extrait du communiqué de presse :

 

La Galerie Nathalie Obadia est heureuse de présenter I Saved My Belly Dancer, la deuxième exposition personnelle de Youssef Nabil dans sa galerie à Paris après le succès de leur précédente collaboration You Never Left en 2010 et l’exposition monographique remarquée que la Maison Européenne de la Photographie a consacré à l’artiste en 2011.

I Saved My Belly Dancer est une représentation poétique de la fascination et l’admiration de Youssef Nabil pour les danseuses du ventre, et de son inquiétude à voir disparaître cette forme artistique typique du Moyen-Orient. Sur le plan visuel, la vidéo d’une durée de 12 minutes s’inspire des années 1950, âge d’or du cinéma égyptien. Elle évoque aussi la relation tendue de Youssef Nabil à son pays natal. Ces deux aspects façonnent largement sa pratique artistique.

Un homme assoupi (Tahar Rahim) rêve : alors que l’ancienne Egypte qu’il a connue, fascinante et glamour, est en train de disparaître, il se trouve réconforté par la dernière danseuse du ventre (Salma Hayek) venue lui dire que son univers ne s’est pas entièrement dissipé.

Elle danse une dernière fois pour lui, avant qu’il ne l’emmène dans le désert américain où il vit désormais. La vidéo évolue sans dialogues, les images se succèdent, empreintes d’un surréalisme et d’un symbolisme qui font de l’oeuvre de Youssef Nabil beaucoup plus qu’une simple réminiscence.

Souvenir, exil, recommencements et renaissances demeurent des thèmes récurrents dans l’oeuvre de Youssef Nabil. La vidéo fonctionne comme un autoportrait évoquant l’histoire personnelle de l’artiste, sa relation avec l’Egypte – pays natal aimé mais quitté - et convoquant ce qui, du passé, continue à vivre dans la mémoire, au delà d’une réalité qui n’en a plus traces.

La vidéo se fait également l’écho d’une évolution profonde du statut de la femme dans cette région du monde qui voit l’érotisation accrue du corps féminin devenir un problème de plus en plus aigu au sein des nouvelles constructions sociales. Outre la crainte de voir se perdre - avec la disparition de la danse du ventre - une forme artistique moyen - orientale unique au grès des idéologies mouvantes de l’époque ; c’est bien la conscience de ce bouleversement dans les représentations de la femme qui a inspiré à Youssef Nabil I Saved My Belly Dancer, deuxième oeuvre vidéo de sa carrière.

Le travail photographique réalisé à partir de ce film reprend la technique emblématique de l’artiste : des tirages argentiques noir et blanc sont peints à la main, à l’instar des panneaux et affiches de cinéma que l’on trouvait en Egypte au milieu du XXe siècle.