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“Parmigianino 1503-1540” Les dessins d’un génie du maniérisme
au Louvre, Paris

du 17 décembre 2015 au 15 février 2016



www.louvre.fr

 

© Anne-Frédérique Fer, présentation presse, le 16 décembre 2015.

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Légendes de gauche à droite :
1/  Francesco Mazzola, dit Parmigianino, Deux canéphores se donnant la main, de part et d'autre de caissons. © RMN-Grand Palais (musée du Louvre) /Thierry Le.
2/  Francesco Mazzola, dit Parmigianino, Tête d’une enfant. © RMN-Grand Palais (musée du Louvre) / Michel Urtado.
3/  Francesco Mazzola, dit Parmigianino, Un homme nu,sur un cheval qui se cabre, vu de dos. © RMN-Grand. Palais (musée du Louvre) / Tonny Querrec.

 


1781_Parmigianino audio
Interview de Dominique Cordellier, co-commissaire de l'exposition,
par Anne-Frédérique Fer, à Paris, le 16 décembre 2015, durée 15'11". © FranceFineArt.

 


extrait du communiqué de presse :

 

Commissariat :
Dominique Cordellier, conservateur en chef au département des Arts graphiques,
Laura Angelucci, documentaliste scientifique au département des Arts graphiques,
Roberta Serra, documentaliste scientifique au département des Arts graphiques.




Né à Parme en Italie en 1503, Parmigianino, (nom qui signifie littéralement « petit natif de Parme » ou « petit Parmesan ») s’est très jeune illustré comme un dessinateur incroyablement habile, d’une élégance magistrale et charmante. La soixantaine de chef-d’oeuvres issue de la collection des arts graphiques du Louvre, la plus grande collection d’études de Parmigianino, permet de suivre pas à pas l’évolution fiévreuse, de Parme à Casalmaggiore en passant par Rome et Bologne, de l’une des plus belles mains du dessin italien, initiateur du maniérisme et doué du génie de la jeunesse.

Parmigianino n’a que deux ans quand son père, peintre respectable, meurt à Parme. La famille, installée dans cette ville depuis deux siècles, compte déjà plusieurs hommes du métier et ses oncles, peintres également, recueillent l’orphelin et le confient à divers maîtres locaux, dont Corrège peut-être, pour faire son éducation artistique. Il s’agissait de régler ce talent impromptu qui manifestait très tôt tant d’aisance, et trop de relâchement dans cette aisance.

Au début de la deuxième décennie du XVIe siècle apparaît, dans une Italie que bouleversent troubles et déroutes, un nouveau style qui devait devenir bientôt un style européen : le maniérisme. L’on avait rien vu de tel depuis l’art gothique. D’une nation à l’autre, les mêmes formes raffinées et sophistiquées, les mêmes tours de forces se répondaient. L’art de Michel-Ange, de Corrège ou de Raphaël offrait un socle solide à cette nouvelle esthétique fragile, savante et virtuose qui exigeait que l’on ait du style, que l’art assume sans limite la haute idée qu’il se faisait de lui-même et que ce vertige d’idéal reste toujours indépassable.

Parmigianino fut l’un des tout premiers acteurs de cet art des sommets. Porté par le désir fou de l’égaler, il s’aventurera vers une venustà mondaine, fit preuve d’un anticonformisme radical dans la façon de traiter les sujets les plus communs et finit par substituer de vaines recherches alchimiques à sa quête effrénée des subtilités de l’art, jusqu’à sa mort à l’âge de 37 ans.