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“Boris Chouvellon” Turn Over
à la Galerie Virginie Louvet, Paris

du 9 janvier au 20 février 2016



www.virginielouvet.com

 

© Anne-Frédérique Fer, visite de l'exposition avec Boris Chouvellon, le 8 janvier 2016.

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Légendes de gauche à droite :
1/  Boris Chouvellon, Béton et métal (50x40x40 cm) - tables en marbre sur roulettes - 90 x 90 x 40cm. © Boris Chouvellon.
2/  Boris Chouvellon, Turn Over, 2016, tirage argentique, 30x45 cm. © Boris Chouvellon.
3/  Boris Chouvellon, Béton, bois et métal (25x40x40 cm) - tables en marbre sur roulettes - 90 x 90 x 40 cm. © Boris Chouvellon.

 


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Interview de Boris Chouvellon,
par Anne-Frédérique Fer, à Paris, le 8 janvier 2016, durée 15'55". © FranceFineArt.

 


extrait du communiqué de presse :

 

commissaire de l’exposition : Maya Sachweh



Boris Chouvellon navigue dans des espaces frontières, les zones périphériques du monde contemporain. Il en enregistre les états et tend à reproduire une représentation de la ruine moderne où se greffent aussi bien zones agricoles, industrielles, commerciales, et zones de construction à l’abandon, oubliées. Pour ses installations et sculptures, souvent monumentales et conçues in situ, il prélève des objets, des matériaux et des formes du monde réel pour les transformer en structures obsolètes, fragiles, poétiques, oniriques.

Au centre de sa première exposition personnelle dans la Galerie Virginie Louvet, l’artiste place une roue de hamster surdimensionnée en béton armé, rongé par le temps, à l’intérieur de laquelle sont accrochés deux objets du quotidien domestique : une poussette d’enfant et une tondeuse à gazon, pétrifiés sous une couche de béton.

Boris Chouvellon fabrique régulièrement des maquettes de ses sculptures monumentales, la plupart du temps après leur réalisation. Il en présente quelques-unes sur des tables basses en marbre noir et blanc, créant un hiatus entre le caractère précieux du socle et la pauvreté des matériaux des objets mis en valeur. Une nouvelle série d’objets « dénaturés » et la vidéo Primaire, secondaire, tertiaire, complètent l’ensemble de l’exposition.

Le titre Turn over renvoie, d’une part, au thème prédominant l’exposition : le mouvement rotatif, toutefois figé dans l’immobilité des sculptures, ou alors tourné en dérision dans la vidéo, où l’artiste tente inlassablement d’attraper des enjoliveurs de roue de voiture qu’un lanceur, situé hors du champ de la caméra, jette dans sa direction, alors qu’il se trouve en position instable sur un amoncellement de pneus, faisant ainsi référence au mythe de Sisyphe, symbole de l’absurdité de l’existence, selon Albert Camus.

D’autre part, le titre fait référence à une pratique du monde du travail moderne, dominé par le capitalisme. Ici le terme turn over, au-delà de sa signification économique, évoque de façon métaphorique la vanité et la fragilité de l’existence humaine.

« L’artiste s’amuse des absurdités dictées par un système où la production domine nos vies et qui n’en finit jamais de dysfonctionner. Il pointe du doigt cette cruauté banale et ordinaire que l’on ne voit plus tant elle est omniprésente. Sa démarche révèle une inquiétude ontologique, un désir de résister, en fabriquant avec la force du bâtisseur et la légèreté du promeneur, des ruines par anticipation. » (Extrait du catalogue Voyageurs, Révélations Emerige 2014).

Boris Chouvellon (né en 1980) est diplômé de l’Ecole Supérieure des Beaux-Arts de Marseille et de la Villa Arson, Nice. Il a participé à de nombreuses expositions en France et à l’étranger. En 2011, le [mac] Musée d’Art Contemporain de Marseille a présenté son exposition personnelle Running on empty, accompagné d’un catalogue. En 2014, il était finaliste des Révélations Emerige, et en octobre 2015, les amis de la maison rouge l’ont choisi pour concevoir une installation dans le patio de la mr en été 2016.

Maya Sachweh