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“Nicolas Mingasson” Destins Dolganes
au Musée de l’Homme, Paris

du 20 janvier au 7 mars 2016



www.museedelhomme.fr

www.observatoirephotographiquedespoles.org

 

© Anne-Frédérique Fer, présentation presse, le 21 janvier 2016.

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Légendes de gauche à droite :
1/  Nicolas Mingasson, Dans la péninsule de Taïmyr, à l'extrême Nord de la Sibérie, un enfant Dolgane de deux ans fait sa sieste à l'extérieur du campement, emmitouflé dans le manteau de sa mère. Derrière lui, des rennes du troupeau domestique passent leur chemin. © Nicolas Mingasson / Observatoire Photographique des Pôles.
2/  Nicolas Mingasson, Dans la péninsule de Taïmyr, Egor Antonov est l'un des rares éleveurs à poursuivre son activité, été comme hiver, à travers la toundra. Ici, Egor attèle ses rennes qui auront à charge de tracter le "balok", l'habitation traditionnelle dolgane. L'Arguish, la grande transhumance d'été débutera dans quelques semaines et Egor, accompagné de sa famille, rejoindra les pâturages du Nord. © Nicolas Mingasson / Observatoire Photographique des Pôles.
3/  Nicolas Mingasson, Dans la péninsule de Taïmyr, Lioudmila Alekseïevna Antonova observe le troupeau domestique par la fenêtre de son "balok", l'habitation traditionnelle dolgane. © Nicolas Mingasson / Observatoire Photographique des Pôles.

 


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Interview de Nicolas Mingasson,
par Anne-Frédérique Fer, à Paris, le 21 janvier 2016, durée 13'16". © FranceFineArt.

 


extrait du communiqué de presse :

 

Les Dolganes, un peuple isolé et mal connu

Les Dolganes du Nord Taïmyr comptent parmi les populations les plus isolées de l'Arctique russe. Si une large part de cette population d'éleveurs de rennes est depuis longtemps sédentarisée, quelques familles continuent toujours à nomadiser au rythme de la transhumance des troupeaux.

Ces peuples du Grand Nord russe restent très largement méconnus ; aux conditions extrêmes de l'Arctique est venu s'ajouter l'isolement administratif : toutes ces familles vivaient dans des régions interdites aux étrangers. C'est d'ailleurs encore très largement le cas.

Cet isolement explique le peu d'études scientifiques et le peu de travaux photographiques réalisés sur les Dolganes. Rejoindre leur isolement exige des efforts extrêmement importants et des contacts solides dans la région même. L’exposition DESTINS DOLGANES constitue de ce fait, une opportunité rare de porter un regard sur ce peuple méconnu de l’Arctique.


Une exposition pour comprendre, découvrir et admirer

“Destins Dolganes” illustre le quotidien actuel des Dolganes dans ce qu’il a de plus divers, entre tradition et modernité, entre les anciens accrochés à leurs villages et leurs enfants et petits-enfants qui, plus que jamais regardent vers le sud et imaginent leur avenir loin de leur terre natale.

Dans les rues des villages les jeunes s'habillent (presque) comme en France, le soir appellent sur Skype leurs cousins déjà partis loin du village et, le week-end venu, rendent visite en skidoo à leurs grands-parents qui nomadisent encore.

L’exposition présentera également une série de photographies tirées des albums de quelques vieilles familles dolganes. Cette vision inédite oblige à un tout autre regard, loin des clichés habituels et nous invite à réviser notre propre regard sur le monde.

Destins Dolganes présentera soixante-dix photographies. Une série de portraits grands formats provoquera un face à face avec les visiteurs. Les séries qui viendront entourer ces portraits seront toutes réalisées selon des procédés de tirages traditionnels pour conserver la force du travail argentique de Nicolas Mingasson.


Nicolas Mingasson

Nicolas Mingasson est photographe et journaliste. Depuis 1995 il compte parmi les rares occidentaux à avoir régulièrement parcouru la région de la péninsule de Taïmyr.

Le travail de Nicolas Mingasson porte le plus souvent sur le quotidien d’hommes et de femmes placés dans des situations extrêmes, qu’il s’agisse de situations de conflits (Bosnie, Rwanda, Afghanistan) ou des populations autochtones de l’Arctique.

En 2008, à l’occasion de la 4ème Année Polaire Internationale il mène un long travail photographique à travers l’Arctique russe : Sentinelles de l’Arctique sera relayé chaque semaine par le journal Libération et suivi sur le web par plusieurs centaines de milliers d’internautes.

La même année il expose sur les grilles du Sénat son travail sur les “Polarniks” au sein de l’exposition terre des Pôles dont il assurera le commissariat.

Après un long interlude afghan, il retourne dans le Taïmyr pour réaliser “Portraits d’arctique”, une série de portraits filmés sur le thème de la mémoire et de la culture. Les photographies de DESTINS DOLGANES sont tirées de ce travail.

Nicolas Mingasson a exposé de nombreuses fois en France et à l’étranger. Il a collaboré avec le Figaro Magazine, VSD, Paris Match et a été publié chez Plon, Acropole, les éditions Jean di Sciullo et aux Belles Lettres.

Nicolas Mingasson est le fondateur de l’Observatoire Photographique des Pôles.


Le Musée de l’Homme et l’Observatoire Photographique des Pôles

Le Musée de l'Homme s'intéresse à toutes les formes de vie et à la diversité des modes de vie. Le Musée de l'Homme explore notamment l'étendue de la diversité culturelle et les capacités d'adaptations des sociétés humaines à des environnements très différents.

Le Musée de l’Homme développe ainsi une réflexion sur l’avenir des populations natives à l’heure où plus une seule aire géographique, aussi reculée soit-elle, n’échappe à la modernité.

C’est à ce titre que le Musée de l’Homme a décidé de s’associer à l’Observatoire Photographique des Pôles pour présenter le travail photographique de Nicolas Mingasson sur les populations dolganes du Taïmyr.

Ces questionnements, ainsi que la volonté de les documenter et des les partager avec le grand public se trouvent également au coeur du projet développé par l’Observatoire Photographique des Pôles, qui s’est trouvé être partenaire naturel du Musée de l’Homme pour explorer et illustrer la question des cultures traditionnelles et de la modernité au travers de l’exposition « Destins Dolganes ».