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“Jean-Baptiste Huet (1745-1811)” Le plaisir de la nature
au musée Cognacq-Jay, Paris

du 6 février au 5 juin 2016



www.museecognacqjay.paris.fr

 

© Anne-Frédérique Fer, présentation presse, le 5 février 2016.

1808_Jean-Baptiste-Huet1808_Jean-Baptiste-Huet1808_Jean-Baptiste-Huet

Légendes de gauche à droite :
1/  Jean-Baptiste Huet, Coq, poules, poussins et colombes dans un paysage, vers 1780. Huile sur toile, Quimper, musée des Beaux-Arts © Musée des Beaux-arts de Quimper, France.
2/  Jean-Baptiste Huet, Vignes. Lavis de sanguine, gouache rouge et rehauts de blanc sur papier beige, Paris, musée du Louvre, département des Arts graphiques © Fondation Custodia, Collection Frits Lugt.
3/  Jean-Baptiste Huet, Bergère avec moutons et lapins, Vers 1780. Huile sur toile, Paris, Mobilier national © Jean-Louis Losi.

 


1808_Jean-Baptiste-Huet audio
Interview de Benjamin Couilleaux, commissaire de l'exposition,
par Anne-Frédérique Fer, à Paris, le 5 février 2016, durée 10'34". © FranceFineArt.

 


extrait du communiqué de presse :

 

commissaire de l’exposition :
Benjamin Couilleaux, conservateur du patrimoine au musée Cognacq-Jay




À partir du 6 février et jusqu’au 5 juin 2016, le musée Cognacq-Jay rend hommage au talent de Jean-Baptiste Huet, auteur prolifique d’oeuvres peintes, dessinées et gravées, en lui consacrant sa première grande exposition monographique.

Avec plus de 72 tableaux, oeuvres graphiques et objets décoratifs de sa main ou inspirés de ses meilleures inventions, l’exposition s’articulera autour de 3 sections thématiques présentant la richesse de l’oeuvre de Jean-Baptiste Huet.

Illustre et inconnu, Jean-Baptiste Huet incarne indéniablement le goût Goncourt, celui d’un XVIIIe siècle élégant et séduisant, exaltant sans pareil une certaine insouciance dans les dernières décennies de l’Ancien Régime.

Illustre car, une fois membre de l’Académie royale, l’artiste exposa au Salon pendant plus de trente ans, diffusa largement ses inventions par le biais de la gravure et collabora de façon déterminante à l’essor de la toile de Jouy.

Jean-Baptiste Huet reste néanmoins inconnu, puisque l’artiste délaissa sciemment la commande publique pour la demande privée, et les archives sur son compte restent rares et lacunaires. L’examen patient de ses oeuvres peintes, et plus encore de ses très nombreux dessins, permet cependant d’esquisser un riche profil artistique.

Si Jean-Baptiste Huet excelle dans les représentations de la nature, dont la seule étude justifie cette exposition, il se tourne également vers des genres qui lui sont moins familiers, tels les sujets historiques. Cette variété se confirme également dans les techniques du dessinateur, usant avec brio de la sanguine, du pastel, de l’encre ou de la pierre noire.

L’artiste se forge rapidement un style personnel qui, sans renier ses premiers maîtres, puise également dans l’art italien, hollandais puis plus tardivement dans l’art antique.

Il était donc plus que temps de consacrer une étude spécifique à Jean-Baptiste Huet et à son art, afin de lui restituer la juste place qui lui revenait.




Le parcours de l’exposition

I. Un maître de la faune et de la flore

Cette première partie de l’exposition est consacrée aux oeuvres animalières. Basées sur des espèces locales et exotiques, ces oeuvres sont le reflet d’une observation attentive de la nature et de l’animal, mais aussi de l’influence des maîtres hollandais du Siècle d’or qui initièrent dans l’art français un essor sans précédent du genre animalier. Cette section est également dévolue à l’étude de plantes, représentée essentiellement par des sanguines, saisissantes par leur finesse et leur monumentalité.

II. Visions pastorales
Au coeur de cette section sont présentées les images pastorales : badinages amoureux, flâneries campagnardes ou occupations journalières. Ces images, nourries par l’exemple de la peinture italienne et flamande de la Renaissance et de la période baroque, mais aussi de François Boucher, renvoient autant à une lecture idéalisée de la vie rustique qu’à une reprise laïque du thème chrétien de la Fuite en Égypte. Ses paysages évoquent aussi la quiétude supposée des campagnes, à travers une vision contemplative de l’environnement sauvage.

III. Les succès du décor
La production décorative a assuré la pérennité et le succès des motifs créés par Huet. Ses gravures et dessins d’ornement se rapportent à des toiles de Jouy et tapisseries bien connues comme des éléments de mobilier restés parfois à l’état de projets. Le répertoire de Huet dans ce domaine se rapporte aussi bien à l’art rocaille fi nissant qu’au répertoire antique remis à l’honneur, témoignant de l’inventivité renouvelée de l’artiste et de sa sensibilité aux différents courants de l’art de la fi n du XVIIIe siècle.

Un catalogue accompagne l’exposition aux Éditions Paris Musées.




Jean-Baptiste Huet (1745-1811)
Exerçant l’essentiel de sa carrière à Paris, Jean-Baptiste Huet se forme d’abord dans son milieu familial. Il reçoit ensuite l’enseignement du peintre animalier Charles Dagomer et les encouragements de Jean- Baptiste Le Prince, un talentueux élève de Boucher. Riche de ces influences, Huet développe un style naturaliste et gracieux. Il s’illustre avec bonheur dans les pastorales narrant les amours tendres des bergers, réalise des paysages rustiques aux accents poétiques et dépeint le monde animalier avec franchise et sympathie. Reçu à l’Académie en 1769, l’artiste expose régulièrement au Salon et se voit confier des cycles décoratifs faisant la part belle à la nature. C’est ainsi qu’il orne vers 1765-1770, en compagnie de Boucher et Fragonard, la maison du graveur Gilles Demarteau, ensemble aujourd’hui conservé au musée Carnavalet, et peint autour de 1776 un cycle de toiles à sujet champêtre actuellement au musée Nissim de Camondo.