contact rubrique Agenda Culturel : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

“Matérialité de l’Invisible” L’archéologie des sens
au Centquatre, Paris

du 13 février au 30 avril 2016



www.104.fr

 

© Anne-Frédérique Fer, présentation presse, le 12 février 2016.

1816_Materialite-Invisible1816_Materialite-Invisible1816_Materialite-Invisible

Légendes de gauche à droite :
1/  Julie Ramage, Que nous sommes l’histoire. Installation composée de 23 photographies au collodion humide sur plaque de métal, tirées sur papier d’art au format 13x18 cm, contrecollées, sous caisse américaine en acier ; une micro-édition, 10 000 feuillets détachables ; environnement sonore. Photo: Julie Ramage.
2/  Nathalie Joffre, Apparitions. Installation vidéo et son (vidéo HD et son 5.1). 5’30, En boucle. Photo : Nathalie Joffre.
3/  Hicham Berrada, Mesk-ellil, 2015. Installation. Ensemble de 7 terrarium en verre teinté, cestrum nocturnum, éclairages horticoles, éclairages clair de lune, temporisateur / 250 x 200 x 50 cm chaque 250 x 500 x 500 cm ensemble Vue de l’exposition / « Paysages a circadiens ». Photo : Fabrice Seixas. Courtesy de l’artiste et kamel mennour, Paris.

 


1816_Materialite-Invisible audio
Interview de José-Manuel Gonçalvès, directeur du Centquatre,
par Anne-Frédérique Fer, à Paris, le 12 février 2016, durée 10'18". © FranceFineArt.

 


extrait du communiqué de presse :

 

direction artistique : José-Manuel Gonçalvès
en collaboration avec l’Inrap et les partenaires du projet NEARCH




avec : Agapanthe (Konné & Mulliez), Hicham Berrada, Ali Cherri, Miranda Creswell, Nathalie Joffre, Anish Kapoor, Johann Le Guillerm, Julie Ramage, Ronny Trocker et les performances d’Adrian Schindler et d’Eric Arnal Burtschy.

Sous la direction artistique de José-Manuel Gonçalvès, en collaboration avec l’Inrap et les partenaires du projet NEARCH*, le CENTQUATRE-PARIS présente, du 13 février au 30 avril 2016, une exposition collective inédite intitulée Matérialité de l’Invisible, l’archéologie des sens. Celle-ci regroupe des travaux d’artistes en résidence au CENTQUATRE-PARIS dans le cadre du projet européen NEARCH, tels Agapanthe (Konné & Mulliez), Ali Cherri, Miranda Creswell, Nathalie Joffre et Julie Ramage, ainsi que des installations d’artistes invités : Hicham Berrada, Anish Kapoor, Johann Le Guillerm, Ronny Trocker et les performances d’Adrian Schindler et d’Eric Arnal Burtschy.

À travers leurs oeuvres : sculptures, installations, photographies, vidéos, dessins et performances, ces artistes dressent une cartographie personnelle, mouvante et non exhaustive du rapport de l’Homme à son environnement et à son histoire, en particulier à travers une rencontre provoquée entre art et archéologie.

L'art et l'archéologie ont en commun de rendre visible ce qui ne l'était pas, ou plus. Dans le cadre du projet européen NEARCH qui, depuis 2013, vise notamment à développer les liens entre archéologie et art contemporain, le CENTQUATRE-PARIS, en collaboration avec l’Inrap (Institut national de recherches archéologiques préventives), présente Matérialité de l'Invisible, l’archéologie des sens.

L'exposition réunit des artistes aux univers différents qui ont à coeur de transmettre dans leurs oeuvres (sculptures, vidéos, installations..) ces alchimies et ces histoires qui nous échappent et qui pourtant constituent en partie nos existences. Les sculptures, vidéos et installations exposées sont issues de résidences auprès d’archéologues ou de recherches personnelles des artistes. Nourris par la rencontre avec ces spécialistes, Julie Ramage questionne la mémoire individuelle et collective, Ali Cherri interroge le sens du patrimoine, Nathalie Joffre filme et mime l’archéologie tandis que Miranda Creswell s’attache à rendre visible l’évolution de paysages à travers le dessin.

Déchiffrer, comprendre, interpréter : telle est la démarche commune des artistes présentés. En s'appuyant sur le dialogue entre art et science, ils proposent une nouvelle manière de regarder autour de soi. Car si elles sont inspirées de faits passés ou de matières, les oeuvres n'en font pas le récit historique, pas plus qu'elles ne restituent un savoir à l'état brut. Au contraire, elles cherchent à suivre leur persistance et leurs transformations dans les mémoires individuelles et collectives. À travers elles, les artistes dressent une cartographie sensible, mouvante et non exhaustive du rapport de l’Homme à son environnement et à son histoire.

La relation de l'Homme à la nature est une notion fondamentale dans l'exposition. Elle est présente notamment dans l'installation d'Hicham Berrada, Mesk-ellil, qui inverse le rythme circadien d’une plante à floraison nocturne et nous fait sentir son parfum en journée. L'artiste vient modifier la nature pour nous la révéler de manière encore plus forte. De même, Johann Le Guillerm nous permet de ressentir dans ses sculptures mobiles les mouvements souvent imperceptibles des forces naturelles. D'autres se servent de la matière pour nous parler de la marche du monde. Le duo Agapanthe s'intéresse ainsi de longue date au sucre, aliment au passé chargé symboliquement et politiquement. Ses installations le détournent en une allégorie d'une civilisation qui se condamne à disparaître en surconsommant ce produit à la fois doux et extrêmement nocif.

Fouiller les mémoires ou les sols peut mener à bien des découvertes, y compris celles auxquelles on ne s'attend pas. Les artistes, comme les archéologues, ont coutume de chercher et creuser sans savoir exactement ce qu'ils vont trouver. Et aucune trouvaille n'est définitive, chacune menant à composer et recomposer des histoires et l’Histoire.


* NEARCH, projet financé avec le soutien de la Commission européenne (programme Culture), réunit des instituts de recherche, des universités et des institutions culturelles de 11 pays européens. Son objectif est d’explorer et de renforcer les rapports qu’entretiennent les citoyens européens à l’archéologie et à leur patrimoine culturel.

www.nearch.eu