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“L’atelier en plein air” Les Impressionnistes en Normandie
au Musée Jacquemart-André, Paris

du 18 mars au 25 juillet 2016



www.musee-jacquemart-andre.com

 

© Anne-Frédérique Fer, présentation presse, le 17 mars 2016.

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Légendes de gauche à droite :
1/  Caillebotte Gustave (1848-1894), Régates en mer Villerville-Trouville - Vers 1884, 60,3 x 73 cm - Huile sur toile - Toledo Museum of Art ; Gift of The Wildenstein Foundation, 1953.69 © Photograph Incorporated, Toledo.
2/  Boudin Eugène-Louis (1824-1898), Scène de plage à Trouville [s.d], 28 x 40 cm - Huile sur panneau - Collection particulière - Courtesy Galerie de la Présidence, Paris © Galerie de la Présidence, Paris.
3/  Monet Claude (1840-1926), Etretat, la porte d’Aval, bateaux de pêche sortant du port - 1885, Huile sur toile - 60 x 80 cm - Musée des beaux-arts de Dijon © Musée des beaux-arts de Dijon. Photo François Jay.

 


1838_Impressionnistes audio
Interview de Claire Durand-Ruel Snollaerts, co-commissaire de l'exposition,
par Anne-Frédérique Fer, à Paris, le 17 mars 2016, durée 8'12". © FranceFineArt.

 


extrait du communiqué de presse :

 

commissariat :
Claire Durand-Ruel Snollaerts, historienne de l’art
Jacques-Sylvain Klein, historien de l’art
Pierre Curie, conservateur du Musée Jacquemart-André.




Mais je n’ai jamais eu d’atelier et je ne comprends pas qu’on s’enferme dans une chambre.
Pour dessiner, oui . Pour peindre, non

et Monet de s’exclamer, en désignant la Seine et le paysage devant lui :
Voilà mon atelier, à moi !
Claude Monet, 1880


Le Musée Jacquemart-André présente au printemps un ensemble d’une cinquantaine d’œuvres prestigieuses, issues de collections particulières et d’institutions européennes et américaines majeures, qui retrace l’histoire de l’Impressionnisme, de ses peintres précurseurs aux grands maîtres.

Le XIXe siècle voit l’émergence d’un genre pictural nouveau: le paysage en plein air. Cette révolution picturale, née en Angleterre, va se propager sur le continent dès les années 1820 et la Normandie devenir, pendant un siècle, la destination préférée des peintres d’avant-garde.

Pour attirer les artistes, la Normandie dispose de sérieux atouts : la beauté et la diversité de ses paysages ; la richesse de son patrimoine architectural ; la mode des bains de mer qui draine une clientèle fortunée ; la facilité d’accès par bateau ou par diligence, puis par le train ; sa situation à mi-chemin entre Londres et Paris, les deux capitales artistiques de l’époque.

Dès la fin des guerres napoléoniennes, les paysagistes anglais (Turner, Bonington, Cotman...) débarquent en Normandie, avec leurs boîtes d’aquarelle, tandis que les français (Géricault, Delacroix, Isabey...) se rendent à Londres pour découvrir l’école anglaise. De ces échanges naît une école française du paysage, dont Corot et Huet prennent bientôt la tête. À leur suite, c’est une myriade de peintres qui va sillonner la région et inventer une nouvelle esthétique : Delacroix, Riesener, Daubigny, Millet, Jongkind, Isabey, Troyon...

Cette révolution artistique se cristallise, au début des années 1860, lors des rencontres de Saint-Siméon, qui réunissent chaque année à Honfleur et sur la Côte Fleurie tout le gratin de la nouvelle peinture. Il y a là Boudin, Monet et Jongkind, un trio inséparable, mais aussi tous leurs amis : Courbet, Daubigny, Bazille, Whistler, Cals... Sans compter Baudelaire, le premier à avoir célébré, dès 1859, les « beautés météorologiques » de Boudin.

Non loin de là, dans la Normandie bocagère, Degas peint ses premières courses de chevaux au Haras-du-Pin et Berthe Morisot s’initie au paysage, tandis qu’à Cherbourg, Manet révolutionne la peinture de marine.

Dès lors, pendant plusieurs décennies, la Normandie va devenir l’atelier en plein air préféré des Impressionnistes. Monet, Degas, Renoir, Pissarro, Sisley, Boudin, Morisot, Caillebotte, Gonzales, Gauguin... vont y épanouir leur art et le renouveler constamment.

L’exposition se propose d’évoquer d’abord le rôle décisif joué par la Normandie dans l’émergence du mouvement impressionniste, à travers les échanges franco-anglais, le développement d’une école de la nature et les rencontres de Saint-Siméon.

Puis, passant d’une approche historique à une approche géographique, l’exposition montrera à quel point les paysages et plus encore les lumières de la Normandie ont été déterminants dans l’attirance que cette région a exercée sur tous les maîtres de l’Impressionnisme.