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“Florian Pugnaire et David Raffini” Lauréat du 17ème Prix Fondation d’entreprise Ricard [2015]
au Centre Pompidou, Paris

du 18 avril au 6 juin 2016



www.centrepompidou.fr

www.fondation-entreprise-ricard.com

 

© Anne-Frédérique Fer, remise du 17ème Prix Fondation d’entreprise Ricard, le 18 avril 2016.
(par ordre d’apparition et de gauche à droite : Colette Barbier, David Raffini, Bernard Blistène et Florian Pugnaire)

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Légendes de gauche à droite :
1/ et 3/  Florian Pugnaire et David Raffini, In Fine, 2010. Installation sculpture / video HD, 16 mn. Courtesy les artistes et la galerie Torri, Paris.
2/  Florian Pugnaire et David Raffini, Casse pipe, 2010/2011. Film HD, 26mn. Courtesy les artistes et la galerie Torri, Paris.

 


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Interview de Florian Pugnaire et David Raffini,
par Anne-Frédérique Fer, à Paris, le 18 avril 2016, durée 16'19". © FranceFineArt.
(à gauche, David Raffini / à droite, Florian Pugnaire)

 


extrait du communiqué de presse :

 

commissariat :
Christine Macel, conservatrice en chef, Musée national d’art moderne, chef du département « Création contemporaine et prospective », Assistée de Pamela Sticht, attachée de conservation, Musée national d’art moderne, « Création contemporaine et prospective »




Depuis 2000, le Centre Pompidou accueille, chaque année, le Prix Fondation d’entreprise Ricard qui récompense un artiste émergent de la jeune scène française. Les oeuvres des lauréats, offertes par la Fondation d’entreprise Ricard au Musée national d’art moderne, enrichissent ainsi singulièrement ses collections. Un jury de collectionneurs et de professionnels a attribué le 17ème Prix Fondation d’entreprise Ricard au duo d’artistes Florian Pugnaire et David Raffini. Le prix a été décerné à l’occasion de l’exposition « L’Ordre des Lucioles », conçue par Marc-Olivier Wahler, à la Fondation d’entreprise Ricard, en 2015.

Les deux oeuvres vidéo, In Fine (2010) et Casse pipe (2010) entrant ainsi dans la collection du Centre Pompidou, sont présentées dans le Cinéma du musée au niveau 4, du 18 avril au 6 juin 2016.

Grâce au don de la Fondation d’entreprise Ricard, les deux vidéos de Florian Pugnaire et David Raffini rejoignent donc les oeuvres des lauréats du Prix en 1999 et 2014 : Didier Marcel, Natacha Lesueur, Tatiana Trouvé, Boris Achour, Matthieu Laurette, Mircea Cantor, Loris Gréaud, Vincent Lamouroux, Christophe Berdaguer et Marie Péjus, Raphaël Zarka, Ida Tursic et Wilfried Mille, Isabelle Cornaro, Benoît Maire, Adrien Missika, Katinka Bock, Lili Reynaud-Dewar et Camille Blatrix.

Florian Pugnaire et David Raffini, nés respectivement en 1980 à Nice et en 1982 à Bastia, vivent et travaillent, ensemble ou en solo, à Nice et Paris. Ils se sont rencontrés lors de leurs études à la Villa Arson dans la ville de Nice où ils partagent toujours un atelier et se retrouvent autour d’une même recherche centrale dans leur création : rendre visible les processus dans l’art, notamment les mutations des objets du quotidien vers le statut d’oeuvre. Dans ce cadre, ils s’intéressent particulièrement au changement d’état des matériaux divers, à cet espace temporel où tout bascule. La fabrication des sculptures fait partie intégrante de l’œuvre et est toujours filmée par les artistes afin de rendre compte de chaque étape de création, jusqu’à la forme finale. Au niveau des objets choisis pour la transformation, les artistes ont un goût prononcé pour des engins divers, symboles des évolutions technologiques de l’Homme. Ils les explosent ou les transforment de toute sortes de manières. Évoquant le principe des compressions de César, les matériaux sont ainsi soumis à toute épreuve, avant de renaître sous une forme nouvelle. Inspirés par l’univers des jeux vidéo tels que Destruction Derby, ou par le film culte Duel (1971) de Steven Spielberg, Florian Pugnaire et David Raffini restent généralement absents des vidéos qui témoignent de leur création d’oeuvres. Ainsi, le spectateur voit exploser des objets dans des carrières ou des paysages post-apocalyptiques, sans que des présences humaines soient détectables.

In Fine (2010, vidéo HD, 16 minutes) met en scène la « performance autodestructrice » d’une épave de tractopelle russe, outil de travail emblématique de l’Union soviétique. À travers ce film, on assiste à la réalisation de la sculpture, objet résiduel de la tractopelle, et à la mise en scène d’une ambiance angoissante et « fin du monde » chère aux artistes : « La première partie de la vidéo impose une dimension fictionnelle et une atmosphère post-apocalyptique, vidée de toute présence humaine, puis l’espace en friche devient le décor d’un ballet mécanique qui s’apparente à une dernière danse. Cela entraîne, in fine, une séquence d’autodestruction à l’image d’un suicide de scorpion qui, lorsqu’il est acculé et sans espoir de survie, retourne son dard contre lui-même. »
(extrait du texte des artistes sur : www.florianpugnaire.com/html/infine.html)

Casse pipe (2010, vidéo HD, 26 minutes) est une mise en abyme fictionnelle, dans laquelle les deux artistes jouent eux-mêmes des rôles de soldats dans le cadre d’une reconstitution d’une bataille de Napoléon 1er contre les Autrichiens. Homonyme du roman de Louis-Ferdinand Céline, le titre Casse pipe se réfère aux pipes d’opium qui pouvaient se casser lorsqu’un patient mourrait pendant une opération sur le champs de bataille. Au cours de la reconstitution de la bataille, la caméra suit un déserteur (interpreté par David Raffini) qui évolue dans une atmosphère de fin du monde et s’égare progressivement dans un univers en décomposition, où l’on retrouve des architectures vides et abandonnées, des carcasses brûlées et des paysages sombres et inquiétants. Le public y retrouve les mêmes éléments que dans l’ensemble du travail sculptural des artistes : « L’articulation de la fiction, de l’archive et du processus, se resserre autour d’un noeud autoréflexif qui enferme le personnage principal dans une boucle scénaristique. La désertion comme seule issue possible, il erre seul au monde dans des décors en ruine, prisonnier d’un temps suspendu, ce temps si particulier qui succède à la bataille. On pense à La Clepsydre de W. J. Has (1973), film polonais dans lequel un personnage, rendant visite à son père, se perd dans un sanatorium et s’égare peu à peu dans ses souvenirs, son passé et ses fantasmes. »
(Citation des artistes dans : documentsdartistes.org/artistes/pugnaire-raffini/repro7.html)




Archives FranceFineArt.com :
retrouvez les interviews des lauréats du 16e et 15e Prix Fondation d’entreprise Ricard

“Camille Blatrix”
Prix Fondation d’entreprise Ricard [2014]
1643_Camille-Blatrix audio

http://www.francefineart.com/index.php/agenda/14-agenda/agenda-news/1777-1643-centre-pompidou-camille-blatrix



“Lili Reynaud Dewar”
Prix Fondation d’entreprise Ricard [2013]
1385_Lili-Reynaud-Dewar audio

http://www.francefineart.com/index.php/agenda/14-agenda/agenda-news/1463-1385_Lili-Reynaud-Dewar