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Légendes de gauche à droite :
1/ François Stahly, Fête, 1959-1960, bronze, 107 x 170 x 77 cm, collection particulière, © agence photo du musée Rodin © ADAGP, Paris 2016.
2/ François Stahly, Le Nouveau-né géant, 1958-1966, bronze, 55 x 150 x 100 cm, collection particulière, © agence photo du musée Rodin © ADAGP, Paris 2016.
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extrait du communiqué de presse :
Commissariat :
Catherine Chevillot, conservateur général du Patrimoine, directrice du musée Rodin
Scarlett Reliquet, historienne d’art
Installé de 1949 à 2006 à Meudon, François Stahly connaissait le musée Rodin de la même commune. Celui-ci lui rend hommage à l’occasion du 10ème anniversaire de sa disparition.
Dès ses premières sculptures, François Stahly (1911–2006) utilisa des lignes courbes et fluides (L’Ange). Marqué par le début de l’art informel en 1948, il travaille tôt le bois (Château de larmes, 1952, MNAM) mais à partir de 1960 s’intéresse particulièrement aux souches et agit sur les racines ( Astre I, 1960, MNAM). Il sculpte également la pierre et le granit et exécute des oeuvres plus compactes aux formes simplifiées.
Dans les Quatre murs rideaux en bois de la Maison de la Radio (1962-63) ou le Labyrinthe de Jussieu (1966-67), son langage atteint des dimensions plus que monumentales et offre un univers d’une grande poésie. Après Arp et avec Etienne Hajdu ou Emile Gilioli, il est l’un des très grands représentants de l’art biomorphique.
À travers des formes irrégulières ou géométriques, Stahly construit des mondes parallèles au végétal et au minéral. La création plastique vit chez lui d’une vie qui lui est propre, et les objets qui en résultent sont comme dotés d’une respiration secrète. Jouant de courbes libres ou de cristaux étranges, ils déjouent toute rationalité et produisent une poétique douce et silencieuse. L’oeuvre de Stahly s’impose rarement avec force, elle captive seulement le regard qui veut bien s’y arrêter ; reste hermétique à l’homme pressé, mais subjugue lentement l’oeil qui s’y abandonne.
Lié aux artistes du groupe Témoignage et ami fidèle d’Etienne-Martin, il participa aux grandesmanifestations d’art moderne dans les années 1950 : Salon de Mai, Réalités nouvelles ; Jeune sculpture et Salon international de sculpture contemporaine au musée Rodin (Paris). Sa renommée s’étendit à l’Europe à travers les biennales d’Anvers, Arnhem, Milan.
Exposition en collaboration avec le Comité Stahly.
Une exposition de dessins de Stahly au musée d’art et d’histoire de Meudon complètera à l’automne 2016 la présentation du musée Rodin de Meudon.
Musée Rodin Meudon, “l’autre” musée Rodin : Bref historique
Acquise en 1895 par Rodin, la villa des Brillants, sur les hauteurs de Meudon, était un cadre idéal à la création pour le maître. La demeure devint rapidement un passage obligé pour l’intelligentsia française et étrangère de l’époque et où le poète Rilke, secrétaire de Rodin, y élut résidence pour quelques temps. Rodin conçut le lieu comme un tout, y rassemblant sa maison, ses ateliers de moulages et sa collection d’antiques, sans séparation entre l’intime et la création. En 1901, Rodin réinstalla le pavillon de l’Alma à Meudon. Ce pavillon, construit à l’occasion de l’Exposition universelle lui servit d’atelier. Puis il fit remonter la façade du château d’Issy devant laquelle fut édifiée sa tombe surmontée par la statue du Penseur. Rodin fit don à l’État français de la villa et de son contenu dans la troisième donation en 1916, pour qu’elle devienne, selon Léonce Bénédite, « un lieu de pèlerinage et un musée d’étude pour comprendre l’historique de la formation de sa pensée ».
Les visiteurs découvrent aujourd’hui une maison d’artiste, cadre intime, ainsi qu’un espace d’exposition où sont données à voir les oeuvres préparatoires de l’artiste, en plâtre, dans un musée inauguré en 1948. Détour nécessaire dans la compréhension du processus de création du sculpteur, les premiers plâtres des grandes oeuvres, ainsi que d’autres moins connues, sont présentées dans une grande galerie qui les confronte et laisse au visiteur, plongé dans l’univers de Rodin, la possibilité d’un parcours déambulatoire et didactique. La restauration de la maison, menée en 1997 à partir de photographies d’époque, a permis de reconstituer le cadre de vie et de travail du sculpteur. Le domaine, classé Monument historique depuis 1972, s’est vu également décerné le label Maison des illustres par le ministère de la Culture et de la Communication pour la villa des Brillants, reconnaissant sa dernière demeure comme un lieu de mémoire.
En 2013, la politique de développement du musée Rodin de Meudon, amorcée en 2012, a été poursuivie avec la première année d’ouverture au public sur l’ensemble de l’année. En 2014 et 2015, à moyen comme à long terme, la multiplication des projets répond à l’ambition de faire du site de Meudon un fer de lance de la politique de diversification et d’enrichissement de l’offre culturelle, éducative et artistique du musée Rodin. Les rencontres organisées avec les collectivités locales, les différents acteurs culturels et les médias sur le territoire du département, ainsi que la participation du musée aux différents évènements locaux montrent son ambition de devenir un acteur majeur de la vie locale. Dans les années à venir, les différents projets de rénovation mèneront le musée à faire peau neuve, ainsi qu’à repenser l’accueil des publics.
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