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Légendes de gauche à droite :
1/ Sophie Bueno-Boutellier, C’est à crier tellement c’est bleu, Installation View at Circus, Berlin, 2012 (Detail).
2/ Sophie Bueno-Boutellier, Skin Deep, 2013. Pigments, acrylic on canvas, 125x100x20 cm.
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extrait du communiqué de presse :
commissariat : Dorothée Dupuis
Formée à la Villa Arson dans les années 2000, Sophie Bueno-Boutellier (1974, Toulouse) développe une pratique d'installation inspirée du minimalisme, mais intégrant des matériaux et objets agissant comme autant de ready-made incarnés, insufflant à l'œuvre une profondeur autant contemplative qu'aspirant à un questionnement existentiel. Egalement peintre, elle réalise des toiles sur toile de jute principalement réalisées à même le sol, par le biais d’un processus performatif physique, répétitif et intuitif guidé par la structure même du matériau. Présentées de façon autonome ou au sein d'environnements sculpturaux, elles sont surface et forme à la fois.
La Ritournelle du Peuple des Cuisines est sa première exposition monographique d'envergure dans une institution française depuis son installation à Berlin en 2004. Elle y présente un corpus d'œuvres inédites qui, si elles se rattachent formellement à son œuvre précédente, inaugurent également un tournant conceptuel radical dans la pratique de l'artiste. Aux matériaux soigneusement assemblés, aux objets trouvés intégrés pour leur mystérieux potentiel onirique et aux peintures à l'élégante rugosité qui ont défini le cœur de sa pratique d'installation ces dernières années, viennent se rajouter des éléments symboliques et biographiques issus des expériences contemporaines de femme, de mère et de citoyenne de l'artiste. L'intervention sur l'architecture du lieu, le recours à l'artisanat et au dessin, ainsi qu'une réflexion générale quant aux processus économiques menant à la réalisation de l'exposition proposent ainsi la notion d'engagement, autant à un niveau personnel que politique, comme un ingrédient désormais indispensable à la production des nouvelles œuvres de l'artiste.
Dorothée Dupuis, mars 2016
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