contact rubrique Agenda Culturel : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

“La Villa Kujoyama” article 1905
au musée de la Chasse et de la Nature, Paris

du 31 mai au 4 septembre 2016



www.chassenature.org

 

© Anne-Frédérique Fer, vernissage, le 1er juin 2016.

1905_Kujoyama1905_Kujoyama1905_Kujoyama

Légendes de gauche à droite :
1/  Mylinh Nguyen. Photographie © Nico Peltier.
2/  José Levy, Le Veilleur (Samurai). © José Levy.
3/  Mylinh Nguyen. Photographie © Nico Peltier.

 


1905_Kujoyama_a audio
Interview de José Lévy,
par Anne-Frédérique Fer, à Paris, le 1er juin 2016, durée 5'33". © FranceFineArt.

 


1905_Kujoyama_b audio
Interview de Mylinh Nguyen,
par Anne-Frédérique Fer, à Paris, le 1er juin 2016, durée 6'33". © FranceFineArt.

 


extrait du communiqué de presse :

 

La Villa Kujoyama et le Musée de la Chasse et de la Nature s’associent pour présenter deux expositions en préfiguration de leur collaboration dont le lancement officiel est programmé en septembre.



Inaugurée en 1992 à Kyoto, la Villa Kujoyama, perchée sur une montagne dominant l’ancienne capitale impériale, s’inspire du modèle de la Villa Médicis à Rome. Sa réouverture, en 2014, a été rendue possible après des travaux de restauration menés avec le soutien de M. Pierre Bergé. La Fondation Bettencourt Schueller est engagée aux côtés de la Villa Kujoyama en tant que mécène de programmes de résidences. Aujourd’hui placée sous la tutelle de l’Institut français et de l’Institut français du Japon, elle est l’unique résidence en Asie pour les artistes français.

Le Musée de la Chasse et de la Nature a été créé par François Sommer, un industriel et mécène passionné par les espaces et la faune sauvages. En 1964, il institue une fondation, bientôt reconnue d’utilité publique, pour promouvoir sa conception de la chasse et de la préservation des espèces animales menacées. Il installe son musée au coeur de Paris, dans un ancien hôtel particulier du quartier du Marais.

En 2007, la rénovation et l’agrandissement du musée ont donné un nouveau cadre aux prestigieuses collections d’oeuvres d’art animalier, de taxidermie et d’accessoires de chasse. Illustrant l’évolution de la relation entre l’homme et l’animal sauvage, la profusion et la diversité des oeuvres exposées, l’agencement décoratif auquel de nombreux métiers d’art ont concouru, la place dévolue à l’art de vivre, apparentent le musée à la demeure d’un collectionneur. Ce singulier « musée-maison » est un lieu propice aux expérimentations artistiques. C’est ainsi que, au gré des expositions temporaires, les oeuvres d’art contemporain inspirées par la nature viennent s’immiscer dans les collections permanentes et incitent les visiteurs à une sorte de chasse au trésor.

L’affinité esthétique entre le Musée de la Chasse et de la Nature et la Villa Kujoyama a amené les deux institutions à se rapprocher. À partir de septembre 2016, le Musée offrira à la Villa et à ses résidents un lieu de visibilité à Paris. Il donnera à ceux-ci l’occasion de communiquer sur leurs projets de recherche à travers des expositions, des projections de films, des moments d’échange avec le public. Ainsi, la programmation du Musée inclura désormais la présentation au sein de ses collections permanentes, de certaines pièces réalisées par les anciens résidents de la Villa.

Anticipant sur cette programmation, les deux expositions organisées à l’occasion des D’Days 2016 permettent de présenter le travail de deux anciens résidents de la Villa Kujoyama.

José Lévy est invité à présenter une oeuvre inspirée de la tradition japonaise de Nebuta. Il réinvente Le Veilleur, installation lumineuse en papier de 7 mètres de haut initialement conçue pour la réouverture de la Villa Kujoyama, en 2014. L’oeuvre s’inspire des festivals de Nebuta et constitue un hommage du créateur à la culture et à l’art japonais pour lesquels il entretien des affinités qui remontent à l’enfance.

En parallèle Mylinh Nguyen investit la salle d’Armes du musée et fait dialoguer ses chefs-d’oeuvre de savoir-faire et de précision mécanique avec les réalisations raffinées des anciens arquebusiers. Lauréate du prix Bettencourt pour l’Intelligence de la main, l’artiste est spécialisée dans le tournage sur métaux. Mettant à l’épreuve le métier de tourneurfraiseur, elle exhume le monde de silence et de grâce qu’habitent les animaux sous-marins.

Expositions présentées avec le soutien de la Fondation franco-japonaise Sasakawa et en partenariat avec les D’Days 2016. La production de l’œuvre de José Lévy bénéficie du soutien de l’université d’Art et de Design de Kyoto et de l’école Camondo – Les Arts Décoratifs.




José Lévy, José Lévy à Tokyo et à Paris - du 31 mai au 5 juin 2016

Après s’être remarquablement illustré dans le monde de la mode avec sa marque « José Lévy à Paris » de 1990 à 2003, José Lévy dessine les collections de Holland & Holland, Nina Ricci, Cacharel ou encore Emanuel Ungaro en invitant régulièrement photographes et plasticiens, architectes et musiciens à collaborer. Depuis 2007, il met cet éclectisme naturel au service d’un travail de création transversale, entre arts plastiques et arts décoratifs. Plus inscrit dans la grande tradition des ensembliers que dans la démarche des designers, il conçoit des objets qui racontent des histoires, empreints de réminiscences, de charme et d’une fantaisie toute personnelle, pour la Manufacture de Sèvres, les galeries Bensimon, Tools et Perrotin, la cristallerie Saint-Louis ou encore Astier de Villate.

Lauréat de la Villa Kujoyama en 2011, José Lévy est invité à créer une scénographie exceptionnelle pour marquer la réouverture de l’institution en 2014. Il invite les visiteurs à un parcours lumineux et olfactif qui mène à la terrasse de la VillaLe Veilleur (Samurai), une installation lumineuse en papier de 7 mètres de haut, préside l’événement tout en portant un oeil bienveillant sur la ville de Kyoto. L’oeuvre éphémère, emportée par un typhon, est appelée à renaître sous une forme nouvelle dans la cour de l’hôtel de Guénégaud.

L’oeuvre est inspirée en grande partie par les festivals de Nebuta, très populaires au Japon, qui voient défiler sur des chars de gigantesques lanternes de papier et de bambou multicolores. Elle est aussi un hommage très personnel du créateur à la culture et à l’art japonais pour lesquels il entretien des affinités qui remontent à l’enfance. En effet, son grand-père, collectionneur d’arts asiatiques, importait du Japon et faisait fabriquer kimonos, hakamas, katanas, wakisakis, fournissant en articles d’arts martiaux jusqu’aux Jeux Olympiques de Montréal, Los Angeles ou Moscou… Imprégnée de ces souvenirs familiaux, l’oeuvre proposée au public du musée de la Chasse et de la Nature n’en représente pas moins le fruit d’une entreprise collective. Elle sera, en effet, confectionnée sur place par dix étudiants de l’école Camondo au terme d’un apprentissage dispensé par trois professeurs de l’université d’Art et de Design de Kyoto, héritiers et passeurs d’un savoir faire ancestral et vivant.




Mylinh Nguyen, Des petits dieux de misère - du 31 mai au 4 septembre 2016

Les petits dieux de misère ont pris forme à Kyoto, en 2015, lors de la résidence de l’artiste à la Villa Kujoyama. Ils s’inscrivent dans la continuité du travail de la créatrice autour des paradoxes et des contrastes : la grâce et le malaise, l’univers de la mécanique et celui du vivant… Les petits dieux de misère de Mylinh Nguyen se font aussi entendre : conçus en collaboration avec le designer sonore Pablo Salaün, à partir d’entretiens et de sons concrets – fragments de voix, interjections, extraits de phrases, musique – ils chuchotent un récit mystérieux aux visiteurs.

Cette invitation faite à Mylinh Nguyen est aussi l’occasion de découvrir la série des Méduses, pensée comme un jeu : en mettant à l’épreuve le métier de tourneur-fraiseur, jusqu’où peut-on aller pour surprendre et faire oublier le labeur ? Il s’agit là, à l’instar de la mise en oeuvre du canon des fusils de chasse ou de leurs platines ouvragées, d’une performance technique. À partir d’un métier fascinant mais aussi bruyant et contraignant, appartenant au domaine de la mécanique et de l’industrie lourde, fait d’inlassables répétitions de gestes, Mylinh Nguyen exhume le monde de silence et de grâce qu’habitent les animaux sous-marins.

Diplômée des Métiers d’art textile à l’école Duperré et des Métiers d’art du métal à l’école Olivier de Serres, Mylinh Nguyen est spécialisée dans le tournage sur métaux cuivreux. Elle développe, depuis 2002, la création d’objets et d’accessoires à partir de cette technique rare. En 2013, elle a été lauréate du prix Liliane Bettencourt pour l’Intelligence de la main.