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“Les Précipités # 3” Marina Gadonneix, Marie Quéau et Silvana Reggiardo
au Centre Photographique d’Île-de-France, Pontault-Combault

du 12 juin au 17 juillet 2016 (prolongation du 31 août au 15 septembre 2016)



www.cpif.net

 

© Anne-Frédérique Fer, présentation presse, le 10 juin 2016.

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Légendes de gauche à droite :
1/  Marie Quéau, Sans titre. Extrait de la série Odds and ends. Format 50X60 cm. Tirage sur papier mat contrecollé et encadré. © Marie Quéau.
2/  Marina Gadonneix, Sans titre (foudre), 2015. Série Phénomènes. Format 100 X 120 cm. © Marina Gadonneix.
3/  Silvana Reggiardo, Sans titre - de la série Effet de seuil. Format avec l'encadrement 67X99 cm. Tirage papier pigmentaire brillant, contrecollé sous-verre clair. © Silvana Reggiardo.

 


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Interview de Marina Gadonneix et Marie Quéau, pour la proposition "Entre la plume et le marteau",
par Anne-Frédérique Fer, à Pontault-Combault, le 10 juin 2016, durée 12'47". © FranceFineArt.

 


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Interview de Silvana Reggiardo, pour la proposition "Effet de seuil",
par Anne-Frédérique Fer, à Pontault-Combault, le 10 juin 2016, durée 11'05". © FranceFineArt.

 


extrait du communiqué de presse :

 

A l’occasion de la troisième édition du programme d’expérimentation Les Précipités, les artistes Marina Gadonneix, Marie Quéau et Silvana Reggiardo proposent de découvrir leur travail, réalisé dans le cadre de l’atelier de post-production 2015-2016.

Les Précipités est un programme dédié à la cristallisation, à la visibilité de projets de recherches en cours liés aux résidences de création artistique du Centre Photographique d’Île-de-France. Un temps propice à la surprise, l’innovation et l’impromptu.




Effet de seuil une proposition de Silvana Reggiardo

Les façades de verre de l’architecture urbaine, et leurs variations de lumière, leurs transparences, leurs reflets et leurs effets de profondeur sont pour Silvana Reggiardo des surfaces de jeu. Ses photographies ne se donnent jamais à voir dans l’immédiateté. L’artiste explore en effet les limites de l’image en provoquant le trouble perceptif dans un mouvement permanent entre abstraction et description.

Effet de seuil1 est le titre d’une série d’images composée, à ce jour, d’une dizaine d’oeuvres et qui s’inscrit dans un processus de travail toujours en cours.

Ces photographies ont été réalisées lors de déambulations urbaines, avec du matériel léger 24x36 qui facilite la flânerie. Si dans son mode opératoire l’artiste emprunte à la photographie de rue, dans ce contexte précis elle agit exclusivement autour de ces espaces intermédiaires qui séparent l’espace public de lieux privatifs. Entre ces deux milieux, au contact des baies vitrées qui marquent physiquement la frontière, des lisières forment des transitions douces par des mises en scène de paysages artificiels.

Quant aux surfaces de verre, au gré de l’évolution de la lumière, elles sont le théâtre de jeux de transparences et de réflexions qui favorisent ou empêchent la traversée du regard.

Silvana Reggiardo adopte un point de vue qui joue avec l’extrême rapprochement afin de susciter une perte de repères.

L’intelligibilité des images est systématiquement troublée par les traces, les dépôts qui oblitèrent la transparence ou par des effets d’optique qui interfèrent avec l’objet photographié.

Ainsi, l’effet de seuil pourrait désigner dans ce travail cet état particulier où l’image bascule de la figuration vers l’abstraction. L’artiste en explore les limites par un double jeu avec les surfaces réfléchissantes, celles du verre architectural photographié ou celles du verre de l’encadrement.

Les images s’affirment dans l’indétermination de ce qu’elles donnent à voir.

Silvana Reggiardo est née en 1967 en Argentine, vit et travaille à Paris. silvana.reggiardo.free.fr

1. En sciences, l’effet de seuil désigne l’apparition d’un phénomène dès lors qu’une valeur donnée (ou valeur de seuil) est atteinte ou franchie par une variable ou plusieurs variables combinées. En photographie, l’effet de seuil est ce moment précis où, par l’effet de la lumière, se forme l’image latente sur une surface sensible. https://fr.wikipedia.org/wiki/Effet_de_seuil




Entre la plume et le marteau une proposition de Marina Gadonneix et Marie Quéau

Quelle part de fiction peut-on mettre en oeuvre pour comprendre l’inexplicable, et comment la représenter ? En associant leurs recherches dans un accrochage collaboratif, les deux artistes articulent leurs investigations, centrées sur le résultat d’un processus en marche : la simulation de phénomènes naturels en laboratoire par Marina Gadonneix, le nécessaire départ pour l’Humanité de la planète Terre par Marie Quéau.

« Et je vais laisser tomber cette plume et ce marteau et je l’espère ils toucheront le sol en même temps. »

L’explication de la chute des corps donnée par Galilée est si paradoxale qu’il fallut encore la vérifier sur la Lune en 1971.

Cette part d’inconcevable dans l’appréhension du réel, la fiction que génère la science et sa mise en application, constituent le terrain des recherches des artistes Marina Gadonneix et Marie Quéau, qu’elles associent dans un accrochage collaboratif à l’occasion des Précipités #3.

Les artistes articulent deux séries d’images, investigations rigoureuses centrées sur le résultat temporaire d’un processus en cours : la simulation de phénomènes naturels en laboratoire par Marina Gadonneix, le «nécessaire départ» pour l’Humanité de la planète Terre par Marie Quéau.

En attirant l’attention sur la relation entre les formes récurrentes présentes dans leurs oeuvres respectives, les deux photographes mettent en lumière des signes de fracture, des intérêts communs – en particulier pour le minéral, et dévoilent la dimension fictionnelle des faits.

Les images deviennent le foyer de tensions et de troubles, et dessinent petit à petit un territoire en extinction. Chaque photographie présente des objets ou des surfaces dont le sens n’est discernable que par rapport au mystère qu’ils recèlent.

La terre, l’éclair, le feu, le crash d’un avion incarnent tour à tour un monde magique et irréductible à la somme de connaissances acquises par l’étude, la réflexion ou l’expérience.

Courent tout au long de l’exposition la croyance à des forces, à des influences imperceptibles aux sens, illusion d’ordre structuré sur des phénomènes indomptables et en marche.

Marina Gadonneix est née en 1977, vit et travaille à Paris. www.marinagadonneix.com

Marie Quéau est née en 1985, vit et travaille entre Choisy-le Roi et Strasbourg. www.mariequeau.com