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“Celso Brandão” Boîte noire
à la Maison Européenne de la Photographie, Paris

du 15 juin au 28 août 2016



www.mep-fr.org

 

© Anne-Frédérique Fer, visite de l'exposition avec Celso Brandão, le 13 juin 2016.

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Légendes de gauche à droite :
1/  Celso Brandão, Masques au carnaval. Alagoas, 1997. © Celso Brandão.
2/  Celso Brandão, Jaraguas au carnaval. Alagoas, 1999. © Celso Brandão.
3/  Celso Brandão, Papangu, carnaval. Pernambuco, 1999. © Celso Brandão.

 


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Interview de Celso Brandão,
par Anne-Frédérique Fer, à Paris, le 13 juin 2016, durée 9'27". © FranceFineArt.

 


extrait du communiqué de presse :

 

commissaire d’exposition : Miguel Rio Branco
Dans le cadre d’une saison brésilienne




Terme associé d’ordinaire à la mémoire de tous les détails d’un vol, “Boîte Noire” est ici l’intitulé d’une exposition qui rend compte du parcours et de l’immersion du cinéaste et photographe Celso Brandão dans son pays d’origine : Alagoas, un petit état du Nord-est du Brésil.

Homme discret voué à l’enseignement, Celso Brandão, issu d’une famille cultivée qui a compté de nombreux érudits très enracinés dans la connaissance de leur lieu de vie et d’action, a repris à sa manière cette recherche des racines. La démarche de Celso Brandão est d’abord celle d’un cinéaste du réel, ancré dans son territoire. Son premier film date de 1974. Sa production documentaire s’articule au fil des décennies autour de la vie, de l’histoire, des mythes, des légendes, des rituels et des formes de création artistique de la population la plus humble, la plus méprisée.

Face à la même réalité, la démarche photographique de Celso Brandão se donne cependant une autre perspective. Malgré son style documentaire, elle n’a pas de visée anthropologique. Il s’agit avant tout d’un atelier permanent de réflexion, d’écriture, de composition, alimenté par l’énergie des situations, par leur expressionnisme. Alors qu’il s’emploie à donner une forme au monde qui l’entoure, Celso Brandão sait aussi que le monde le forme en retour. Cela l’a amené à préciser son écriture en abandonnant l’utilisation de la couleur. Pour Boîte Noire, le seul support d’enregistrement a été le film noir et blanc, associé au temps révolu mais aussi à intemporalité.

Loin des effets spectaculaires de l’objectif grand angle, c’est par la pratique d’un réalisme magique qu’il atteint la profondeur humaine de son pays. Sa radicalité intérieure lui permet d’accéder à ses racines surréalistes et à cette beauté brute qui oscille entre ciel et terre.

L’ensemble des images de l’exposition, la plupart prises dans les années 90, a été sélectionné et organisé par Miguel Rio Branco, après une rencontre sans préambules ni concessions. Artiste de premier rang, lui aussi cinéaste et photographe, Rio Branco s’est attaché à la construction d’une narration qui met en valeur la fascination qui habite ces images.