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“Zao Wou-Ki” Une donation exceptionnelle
au musée Cernuschi, Paris

du 24 juin au 23 octobre 2016



www.cernuschi.paris.fr

 

© Anne-Frédérique Fer, présentation de l'exposition, le 23 juin 2016.

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Légendes de gauche à droite :
1/  Zao Wou-ki, Sans titre, 1949. Aquarelle 45 x 36 cm. Photo Naomi Wenger.
2/  Zao Wou-ki, Sans titre, 1970. Encre 28 x 27,5 cm. Photo Antoine Mercier.
3/  Zao Wou-ki, Sans titre, vers 1948. Sanguine 20,5 x 13,5 cm. Photo Naomi Wenger.

 


1930_Zao-Wou-Ki audio
Interview de Eric Lefebvre, directeur du musée Cernuschi,
par Anne-Frédérique Fer, à Paris, le 23 juin 2016, durée 11'31". © FranceFineArt.

 


extrait du communiqué de presse :

 

Dessins, céramiques et encres de Chine, bronzes et céladons de la collection du Maître



L’entrée dans la collection du musée Cernuschi de la donation de Madame Françoise Marquet-Zao est historique.

Tout d’abord, elle rappelle que, dès 1946, les oeuvres de Zao Wou-ki avaient été présentées pour la première fois en France au Musée Cernuschi. Vadime Elisseeff, alors conservateur au musée, avait eu le discernement et l’audace de présenter au public parisien cet artiste à la fois jeune et inconnu ! La presse de l’époque avait tout de suite reconnu le talent de Zao Wou-ki. Deux ans plus tard, le jeune peintre chinois arrivait à Paris, une ville qui allait demeurer l’espace privilégié de sa création.

Les oeuvres de la donation évoquent justement cette période clé au cours de laquelle Zao Wou-ki multiplie les expériences techniques et chemine de la figuration vers l’abstraction. Ainsi pour le seul travail sur papier, l’artiste pratique le fusain, l’aquarelle, la gouache et bien sûr l’encre. Il réalise quelques portraits d’un trait sûr aux accents matissiens, s’inspire aussi bien de modèles vivants nus que de gravures et d’estampages chinois antiques. Après quelques années de rupture, il retrouvera la voie de l’encre à partir des années 1970 et ne la quittera plus. La série de compositions abstraites datées des décennies 1970 à 2000, illustre avec précision les multiples facettes de cette recherche.

Il faut également souligner l’extrême importance des objets antiques collectionnés par Zao Wou-ki pour les collections patrimoniales du musée Cernuschi. Il commence à les rassembler à partir de la fin des années 1960, mais c’est surtout à partir des années 1990 et 2000 que les acquisitions se font plus nombreuses, au gré des achats, des cadeaux d’amis à l’occasion d’anniversaires ou de visites à l’atelier. Ces pièces datées des Shang aux Qing, témoignent de plusieurs millénaires d’histoire de l’art de la Chine. Ces vases rituels, brûle-parfums aux patines vertes et bleutées, ces céladons aux formes simples sont aussi des sources irremplaçables pour tous ceux qui souhaitent connaître le goût et l’intérêt pour l’antiquité chinoise de Zao Wou-ki.

La donation compte également des oeuvres des artistes chinois amis de Zao Wou-ki, en particulier Walasse Ting. Alors même que le musée Cernuschi prépare un hommage à cet artiste pour l’automne 2016, ces oeuvres viennent enrichir les collections à point nommé.

Eric Lefebvre, directeur du musée