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“Martin d’Orgeval” Revoir
à la Maison Européenne de la Photographie, Paris

du 7 septembre au 30 octobre 2016



www.mep-fr.org

 

© Anne-Frédérique Fer, vernissage presse, le 6 septembre 2016.

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Légendes de gauche à droite :
1/  Martin d’Orgeval, 354, 2011. © Martin d’Orgeval.
2/  Martin d’Orgeval, Découpage (Granit), 2011. © Martin d’Orgeval.
3/  Martin d’Orgeval, Halo, 2011. © Martin d’Orgeval.

 


1957_Martin-d-Orgeval audio
Interview de Martin d’Orgeval,
par Anne-Frédérique Fer, à Paris, le 6 septembre 2016, durée 11'27". © FranceFineArt.

 


extrait du communiqué de presse :

 

commissaire d’exposition : Domitille Azzi



« Comment agit une photographie quand elle cache plus qu’elle ne montre ? Comment dialogue-t-elle avec vos sensations, votre perception, votre attitude ? Quelles strates, quels niveaux atteint-elle dans cet échange ? Je cherche à développer un rayon de chaleur autour de mes photographies. Revoir parle de l’importance de notre désir de toucher, de notre désir de croire. »

Depuis dix ans Martin d’Orgeval construit une oeuvre rigoureuse en réfléchissant à l’opacité comme medium.

Dans ses photographies, tout est visible sauf l’essentiel qui reste caché. En observant intensément la réalité – une fenêtre, un pan de mur, un pare-brise ou une grotte –, il atteint un sentiment d’éblouissement souvent troublé par l’incertitude qui s’installe à mesure que l’on regarde : Qu’avons-nous devant les yeux ? Est-ce plat, profond ou en relief ? S’agit-il d’une ombre réelle ou seulement imagée ? En laissant planer le doute, en conjuguant les sentiments d’évidence et de perplexité, il nous amène à nous rapprocher, à voir – et à revoir. Entre matérialité et immatérialité, il fait appel à notre vue et à notre toucher dans une expérience de l’espace et du temps. Et nous fait regarder avec une rare concentration des éléments simples et universels – l’ombre, la lumière et la couleur, le bois, la pierre ou la poussière.

L’opacité est aussi une manière pour Martin d’Orgeval de réagir à la fièvre de transparence de nos sociétés. De ce point de vue, l’ellipse, l’énigme et le paradoxe qui caractérisent son travail viennent à contre-courant de l’obsession collective actuelle d’hyper-visibilité qui s’exprime, entre autre, à travers les réseaux sociaux.

L’exposition rassemble les deux séries les plus récentes de l’artiste (Linea Alba, 2013-2014 et Fenêtres, 2015-2016), ainsi que les photographies des séries précédentes (Pâques, 2005 ; Touché par le feu, 2008 ; et Découpages, 2011-2012) qui les annoncent – et qui l’ont conduit à travers ses recherches à élaborer son langage.

Domitille Azzi