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“Catherine Balet” Looking for the Masters in Ricardo’s Ggolden Shoes
à la Galerie Thierry Bigaignon, Paris

du 7 septembre au 29 octobre 2016



www.thierrybigaignon.com

 

© Anne-Frédérique Fer, visite de l'exposition avec Catherine Balet, le 6 septembre 2016.

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Légendes de gauche à droite :
1/  Catherine Balet, Hommage à August SANDER, Jeunes paysans, 1914. © Catherine Balet.Courtesy Galerie Thierry Bigaignon.
2/  Catherine Balet, Hommage à Erwin BLUMENFELD, Vogue, 1952. © Catherine Balet. Courtesy Galerie Thierry Bigaignon.
3/  Catherine Balet, Hommage à Man RAY, Noire et blanche, 1926. © Catherine Balet.Courtesy Galerie Thierry Bigaignon.

 


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Interview de Catherine Balet,
par Anne-Frédérique Fer, à Paris, le 6 septembre 2016, durée 10'02". © FranceFineArt.

 


extrait du communiqué de presse :

 

L’artiste française, Catherine Balet, rend hommage aux grands maîtres de la photographie en revisitant 176 ans de photographie. L’exposition événement de la rentrée à la Galerie Thierry Bigaignon.

Tout commence en 2013, un matin d’été à Arles, pendant les célèbres rencontres photographiques. Ricardo Martinez Paz, ce jeune dandy de 76 ans dont la ressemblance avec Picasso est troublante, est attablé devant des petits pains. Il porte ce jour-là une marinière et affiche un regard quelque peu évasif. Catherine Balet le fixe et pense immédiatement à la célèbre photographie de Picasso par Robert Doisneau. Elle saisit son appareil photo et immortalise ce moment qui déclenchera chez elle une envie irrésistible d’aller plus loin. S’ensuivront deux ans et demi de travail acharné qui conduira ces deux compères à revisiter toute l’histoire de la photographie, du premier autoportrait de Robert Cornelius en 1839 aux selfies d’aujourd’hui.

Catherine Balet n’en est pas à son premier coup d’essai. Diplômée de l’Ecole des Beaux-Arts de Paris, Catherine est fascinée par la révolution numérique et cherche à en saisir son sens le plus profond en se plongeant notamment dans l’histoire de l’art. Dans sa précédente série, « Strangers in the Light », elle s’était notamment réappropriée un certain nombre de toiles de maîtres, comme L’Olympia (Manet) ou La Mort de Marat (David) en mettant le téléphone portable et le clair-obscur engendré par celui-ci au coeur de ses compositions. Cette fois-ci, en réinterprétant 120 photographies iconiques avec sa « muse » aux chaussures dorées, Ricardo, Catherine Balet s’est attelée à rendre un vibrant hommage aux maîtres de la photographie, de Man Ray à Martin Parr, pour mieux comprendre les tendances de la photographie d’aujourd’hui et de demain. Thierry Grillet, directeur des affaires culturelles à la BnF explique : « Catherine Balet choisit, pour franchir le gouffre numérique qui nous sépare de la société d’avant, de faire de l’héritage et du testament une seule et même chose. En quelque sorte, de composer un corpus de références, mais transmis sans révérence excessive et ouvert à toutes les appropriations ».

Cet hommage prend ses racines dans une réflexion plus fondamentale sur le sens de la représentation de soi, puisée dans la réalité des autres, et sur l'appropriation à grande échelle des images via Internet. Mais aussi celle de retranscrire une réalité contemporaine en créant des correspondances avec les oeuvres du passé, et ainsi interroger dans sa globalité la notion de mémoire. Quelle est la place de la mémoire quand l’évolution foudroyante de la technologie numérique et la suprématie de la photographie au smartphone bouleversent le temps ? A l’heure où la circulation de l’image s’est accélérée, celle-ci n’est-elle pas qu’illusion d’image, reproductible à l’infini jusqu’à perdre toute trace de sa source ? Cette sensation de profusion et de frustration invite à réfléchir sur la durée de vie de l’image quelque part entre le fugitif et l’intemporel, entre le visionnage immodéré et l’archivage aléatoire. Et Catherine Balet d’ajouter : « Cela éveilla chez moi le désir de retrouver chez les Maitres, l’essence de la photographie et ce qui faisait qu’une photo devenait iconique. Dans la profusion d'image et le flux permanent de l'ère numérique, comment les nouvelles images pourront-elles s'inscrire dans la mémoire collective ? »

Pour son galeriste Thierry Bigaignon, ce travail est particulièrement intéressant car il s’inscrit dans une réflexion profonde et légitime : « Que ce soit Ellen Kooi, Alex Prager, Tom Hunter ou plus récemment Sandro Miller, nombreux sont les artistes qui ont, à un moment donné, rendu hommage à leurs pairs, mais jamais un artiste n’avait couvert un spectre aussi large que Catherine Balet. Son approche anthropologique, la rigueur et la précision dont elle fait preuve, tout comme la tendresse et l’humour qui se dégagent de ce travail, font de cette exposition un must absolu pour tout amateur de photographie ».

L’exposition qui débute le 7 septembre 2016 présentera une sélection de 28 images, issues du livre de Catherine Balet qui en contient 120. Ce livre « Looking for the Masters in Ricardo’s Golden Shoes » (Ed. Dewi Lewis), véritable bijou, fera l’objet d’une séance de signature samedi 24 septembre 2016 de 15h à 19h. Une édition « collector » limitée à 150 exemplaires et accompagnée d’un tirage, sera également proposée.

Enfin, dans le cadre de sa politique d’ouverture à tous les publics, la Galerie Thierry Bigaignon proposera, samedi 8 octobre 2016, des ateliers dédiés aux enfants sur l’histoire de la photographie.