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“Tino Sehgal” Carte blanche
au Palais de Tokyo, Paris

du 12 octobre au 18 décembre 2016



www.palaisdetokyo.com

 

© Anne-Frédérique Fer, le 11 octobre 2016.
(Étant par essence éphémères et singulières, les œuvres de Tino Sehgal ne peuvent se transmettre qu'à travers une transmission orale ou écrite. Les caméras et les appareils photo sont donc, de fait, interdits dans l'exposition.)

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1/ 2/ 3/  Philippe Parreno, Annlee de Tino Sehgal, dessiné au Palais de Tokyo, 2013. Crayon sur papier.

 


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Interview de Rebecca Lamarche-Vadel, commissaire de l'exposition,
par Anne-Frédérique Fer, à Paris, le 11 octobre 2016, durée 13'18". © FranceFineArt.

 


texte de Mireille Besnard, rédactrice pour FranceFineArt.

 

La carte blanche donnée à Tino Sehgal est une expérience à vivre. Son récit empiéterait considérablement sur la réception de l'oeuvre. C'est pourquoi, nous vous proposons à la place les notes manuscrites de la rédactrice, Mireille Besnard.

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Mireille Besnard

 


extrait du communiqué de presse :

 

Commissaire :
Rebecca Lamarche-Vadel
Producteurs auprès de Tino Sehgal : Asad Raza et Julia Simpson




À l’automne 2016, le Palais de Tokyo présente une exposition conçue par Tino Sehgal (né en Grande- Bretagne en 1976, vit à Berlin), seconde édition d’une série de « cartes blanches » – ces gestes d’artistes investissant la totalité des 13 000 m2 de surface d’exposition du Palais de Tokyo – initiée par Philippe Parreno en 2013. Pour cette exposition aussi radicale qu’intense, qui aura pour principale matière l’humain dans un Palais de Tokyo métamorphosé, Tino Sehgal présente ses oeuvres aux côtés de celles d’artistes qu’il a choisi d’inviter.

Plus vaste projet jamais réalisé par Tino Sehgal, cette exposition réunit un ensemble d’oeuvres, dont une sélection de ses pièces majeures, qui se déploient dans l’architecture labyrinthique du Palais de Tokyo. Celles-ci se rencontrent et interagissent les unes avec les autres, dans la continuité des précédentes expériences de l’artiste au Martin Gropius Bau à Berlin en 2015, ainsi qu’à Marrakech en 2016, créant ainsi un nouveau degré de complexité dans ses projets.

Tino Sehgal défie les préceptes conventionnels de l’exposition en se focalisant sur les interactions sociales plutôt que sur les objets inanimés. Ses oeuvres prennent vie à travers les échanges humains, la danse, la parole ou le chant, et sont présentées de façon continue pendant toute la durée de l’exposition (du 12 octobre au 18 décembre). Impliquant souvent les visiteurs, elles possèdent chacune leur propre dimension émotionnelle et esthétique; dans ces expériences troublantes et intenses, elles entrent les unes avec les autres dans une danse qui fait de l’exposition une entité en permanente métamorphose.

En réponse à l’invitation d’investir l’ensemble du bâtiment, Tino Sehgal a choisi d’intégrer les oeuvres d’autres artistes aussi bien que des manifestations opérant selon différentes temporalités, - comme celle d’une conférence ou d’une « occasion sociale » -, dans un vaste ensemble se transformant de manière organique. La « carte blanche » de l’artiste propose ainsi un modèle pour une institution qui accueille différents formats sur un pied d’égalité et qui rende possible différents degrés d’expérience individuelle et collective. Une série de discussions est organisée en collaboration avec l’Institut français autour de la réévaluation des notions d’objet, de présence et d’expérience dans la culture contemporaine.

Horaires d’ouverture spécifiques à l’exposition de Tino Sehgal du 12 octobre au 18 décembre 2016 : tous les jours (sauf mardi) de 12h à 20h.


Tino Sehgal (né en 1976 à Londres, vit à Berlin) a étudié l’économie politique à Berlin ainsi que la danse à la Folkwang University of the Arts d’Essen en Allemagne. Son travail a été montré dans le cadre de nombreuses expositions personnelles à travers le monde au cours de ces dernières années, dont celles, tout particulièrement remarquées, qui ont eu lieu au Solomon R. Guggenheim Museum, à New York (2010) et dans le Turbine Hall de la Tate Modern, à Londres (2012) ; ainsi que celles organisées par Le Van Abbemuseum, à Eindhoven (2004) ; le Stedelijk Museum, à Amsterdam (2006, 2015) ; l’Institute of Contemporary Arts, à Londres (2005, 2006, 2007) ; la Galleria d’Arte Moderna, à Milan (2008), le Walker Art Center, à Minneapolis (2007), le MMK, à Francfort (2007), l’Aubette 1928, avec les Musées de la Ville de Strasbourg (2010), le Kunstnernes Hus, à Oslo (2011), l’Ullens Center for Contemporary Art, à Beijing (2013), la Pinacoteca de São Paulo (2014), le CCBB, à Rio de Janeiro (2014) et le Martin Gropius Bau, à Berlin (2015). En 2016, on a notamment pu voir son œuvre à Marrakech, sur la place Jemaa el-Fna, au Staatliche Kunstsammlungen de Dresde, et dans le cadre du festival ImPulsTanz, à Vienne. Il a participé à la Biennale de Venise en 2003 et en 2005 (il partage alors le Pavillon allemand avec Thomas Scheibitz), qui lui a décerné son Lion d’Or du meilleur artiste en 2013. Il a été finaliste du Turner Prize cette même année. Il a également participé à la Biennale de Berlin en 2006, à la Triennale de Yokohama en 2008, à la Biennale de Gwangju en 2010 et à la Documenta de Kassel en 2012. Quelques jours avant l’ouverture de sa « carte blanche » au Palais de Tokyo, Tino Sehgal collabore pour la première fois avec les danseurs du Ballet de l’Opéra. En résonnance avec la présentation d’oeuvres des chorégraphes William Forsythe, Justin Peck et Crystal Pite, Tino Sehgal met en scène quatre de ses oeuvres dans les espaces publics du Palais Garnier.