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“Albert Besnard” Modernités Belle Epoque
au Petit Palais, Paris

du 25 octobre 2016 au 29 janvier 2017



www.petitpalais.paris.fr

 

© Anne-Frédérique Fer, présentation presse, le 24 octobre 2016.

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Légendes de gauche à droite :
1/  Albert Besnard (1849-1934), La Vérité entraînant les Sciences à sa suite répand sa lumière sur les hommes, détail, vers 1890. Peinture murale, Paris, Hôtel de Ville, Salon des sciences. © Claire Pignol / COARC / Roger-Viollet.
2/  Albert Besnard (1849-1934), Portrait de Madame Georges Rodenbach. Huile sur bois, 52 x 62 cm, Toulon, Musée d’Art. Don Rodenbach. Photo © 2015 F. Joncour.
3/  Albert Besnard (1849-1934), Féérie intime, 1901. Huile sur toile, 146 x 155 cm, Paris, collection Lucile Audouy. © Lucile Audouy.

 


2018_Albert-Besnard audio
Interview de Stéphanie Cantarutti, conservateur en chef au Petit Palais et co-commissaire de l'exposition,
par Anne-Frédérique Fer, à Paris, le 24 octobre 2016, durée 10'25". © FranceFineArt.

 


extrait du communiqué de presse :

 

Commissariat :
Chantal Beauvalot : docteur en histoire de l’art
Stéphanie Cantarutti : conservateur en chef au Petit Palais
Christine Gouzi : maître de conférences à l’université de Paris-Sorbonne
Christophe Leribault : directeur du Petit Palais
William Saadé : conservateur en chef honoraire, chargé de mission pour la Ville d’Evian




Le Petit Palais et le Palais Lumière d’Evian s’associent pour présenter à Paris une rétrospective consacrée à Albert Besnard, gloire de la peinture française de la Belle Époque. Comblé d’honneurs et de charges (membre de l’Académie des Beaux-Arts en 1912, directeur de la Villa Médicis de 1913 à 1921, reçu à l’Académie française en 1924, directeur de l’Ecole des Beaux-Arts de 1922 à 1932), il fut le premier peintre auquel la République fit l’honneur de funérailles nationales, bien avant Georges Braque. Trop vite oublié, il fut rangé ensuite par méconnaissance, au rayon des académiques stériles. L’exposition que lui consacre cet automne le Petit Palais, dont Besnard décora l’immense coupole du vestibule, s’attache à montrer combien ce peintre moderne par la hardiesse de son coloris et la richesse de son inspiration mérite d’être redécouvert. Près de 200 oeuvres permettront donc d’appréhender l’itinéraire de cet artiste, de Paris jusqu’à Rome, en passant par Londres et les rives du Gange.

Dans une scénographie évoquant le Paris de la Belle Epoque, le parcours de l’exposition permet d’apprécier les différentes facettes de l’oeuvre de Besnard : symboliste tardif, chantre des courbes de la femme 1900, portraitiste, grand décorateur, ou encore pastelliste virtuose et inquiétant graveur. L’exposition ouvre ainsi sur les débuts de peintre, couronné par le Grand Prix de Rome en 1874. Pensionnaire à l’Académie de France de 1875 à 1878, il rencontre à Rome sa future femme, le sculpteur Charlotte Dubray. Ensemble, ils partent en Angleterre, où Besnard découvre la peinture préraphaëlite et se lie d’amitié avec le graveur Alphonse Legros auprès de qui il perfectionne sa technique de l’eau-forte. Revenu à Paris au début de l’année 1884, il reçoit de très nombreuses commandes de portraits qui font sa renommée. Besnard est aussi le peintre de la beauté féminine, qu’il s’agisse de portraits intimes au pastel, de nus sensuels ou d’effigies mondaines dont il est un auteur recherché. Il devient parallèlement l’un des peintres décorateurs les plus en vue de la capitale. Les grands chantiers parisiens lui offrent la possibilité de renouveler l’art du décor monumental, des murs de l’École de Pharmacie et de la Sorbonne, aux plafonds de l’Hôtel de Ville, du Petit Palais et de la Comédie-Française. Le recours à des thèmes modernes, le symbolisme de son langage et la flamboyance de sa palette impose sa puissante originalité. Un Besnard plus secret se révèle avec sa pratique de la gravure, qui lui permet d’aborder des sujets plus graves, les émotions existentielles de l’homme face à la mort, et montrer ainsi toute la complexité de sa personnalité et de son art. Ses gravures, et notamment la série « Elle », sont parmi les plus frappantes et les plus originales au tournant du siècle.

L’exposition évoque enfin la veine orientaliste de l’artiste. Voyageant en Algérie et aux Indes, il livre ainsi une vision personnelle d’un Orient âpre et envoûtant, d’une brûlante féérie. Ses grandes huiles et gouaches indiennes saturées de couleurs font sensation à la galerie Georges Petit en 1912, et contribuent, comme l’ensemble de son oeuvre, à ouvrir des voies nouvelles.