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   Légendes de gauche à droite :
1/ Caroline Mesquita, Pink Everywhere, 2016. Installation view at Langenhagen Kunstverein, DE. Steel, brass, oxidated brass, paint, resin. Courtesy the artist and carlier | gebauer, Berlin. Photo : Raphael Fanelli.
2/ Caroline Mesquita, Pink Everywhere (stills), 2016. Digital video, 8:05 min. Courtesy the artist and carlier | gebauer, Berlin.
3/ Caroline Mesquita, Cream Sacrifice, 2016. Installation view at Jupiter Artland, Edinburgh. Steel, brass, oxidated brass, paint, resin. Courtesy the artist and carlier | gebauer, Berlin.
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extrait du communiqué de presse :
commissariat : Martha Kirszenbaum
La pratique sculpturale de Caroline Mesquita (née en 1989 à Brest, vit et travaille à Paris) mêle la matérialité de plaques de cuivre et de laiton qu’elle altère, peint ou oxyde à l’allégresse de la théâtralité. Ses expérimentations métallurgiques résultent en un ensemble de personnages à taille humaine, qui interagissent au cours d’une mise-en-scène élaborée à partir des plaques de métal sculptées formant un environnement d’acier mat. Pour l’exposition The Ballad présentée à la Fondation d’entreprise Ricard, Mesquita a créé une série de douze personnages qui interagissent et se font face tandis que leur présence devant le spectateur brouille la frontière entre fiction et réalité, humains et mannequins. Il s’agit d’une procession, d’une forme de célébration publique, d’un moment de communion.
Une audace manifeste habite le geste de Caroline Mesquita, et son approche singulière de l’objet et du matériau caractérise sa démarche alors qu’elle transforme des pièces de métal brutes en un ensemble sophistiqué de sculptures colorées qui forment une joyeuse parade d’âmes dansantes. Le parcours de l’exposition est ponctué de larges pièces d’acier sombre évoquant la paroi, les ailes et les réacteurs d’un avion disloqué, comme si ce dernier s’était écrasé au milieu d’une zone désertique lointaine, faisant des débris de la structure métallique une toile de fond ou un terrain de jeu pour les personnages sculptés, de possibles rescapés du crash. Dans la vidéo produite l’exposition et intitulée The Ballad (2017), l’artiste apparaît aux côtés de ses sculptures et l’interaction qu’elle provoque repousse les limites et réinvente de nouvelles formes du vivre ensemble. Incarnant une myriade de personnages aux excentriques costumes et maquillage, personnifiant tantôt un pilote blessé, un adolescent disgracieux ou une élégante femme à l’aspect gothique, Mesquita semble remettre en question notre conception de la construction de l’identité et de la représentation, oscillant entre la tendresse et la violence, l’amour et le vice. Tandis que ses œuvres la câlinent et la caressent, puis l’attaquent et la blessent, la bande son de la vidéo, composée de cliquetis et de tintements émanant des sculptures, procurent à l’ensemble la teinte d’un carnaval délicieusement pervers.
Martha Kirszenbaum
Un second volet du projet sera présenté au centre d’art 221A de Vancouver en avril 2017.
Caroline Mesquita (née en 1989 à Brest) vit et travaille à Paris. Elle a été diplômée de l’Ecole Nationale des Beaux-Arts de Paris en 2013, et a étudié à la Mountain School of Arts à Los Angeles au printemps 2014. Ses récentes expositions personnelles se sont tenues à la Kunstverein Langenhagen, Allemagne ; Jupiter Artland, Edinburgh, Ecosse ; The Space Between Us, Farhenheit, Los Angeles, 2014 ; Les Bains-Douches, Alençon, France, 2014, et Tube, 1m3, Lausanne, Suisse, 2013. Son travail a également été inclus dans diverses exposition de groupe, notamment Europe Europe à Astrup Fearnley Museet, Oslo, Norvège en 2014 ; Memory Palaces à Carlier-Gebauer, Berlin, 2014 ; La Vie Matérielle, 15ème Prix Fondation Ricard, Paris, 2013 ; et Rob Pruitt’s Flea Market à La Monnaie de Paris, Paris, 2012.
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