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“Kimono” Au bonheur des dames
au Musée Guimet, Paris

du 22 février au 22 mai 2017



www.guimet.fr

 

© Anne-Frédérique Fer, présentation presse, le 21 février 2017.

2087_Kimono2087_Kimono2087_KimonoLégendes de gauche à droite :
1/  Kosode à motifs de cascades et éventails. Teinture à réserve sur fond en crêpe de soie chirimen bleu, seconde moitié du XVIIIe siècle, H. 150 ; l. 59 cm, Collection Matsuzakaya. Crédits : J. Front Retailing Archives Foundation Inc./Nagoya City Museum.
2/  Catalogue de modèles pour les motifs de kosode, Nishikawa hinagata. 5 volumes, 1718, H. 22,1 ; l. 16 cm, Collection Matsuzakaya. Crédits : J. Front Retailing Archives Foundation Inc./Nagoya City Museum.
3/  Katabira à motifs de haies sèches, oeillets et hirondelles. Teinture à réserve et broderies sur un fond en lin gris foncé, seconde moitié du XVIIIe-première moitié du XIXe siècle, H. 174 ; L. 60 cm, Collection Matsuzakaya. Crédits : J. Front Retailing Archives Foundation Inc./Nagoya City Museum.

 


2087_Kimono audio
Interview de Aurélie Samuel, co-commissaire de l'exposition,
par Anne-Frédérique Fer, à Paris, le 21 février 2017, durée 9'30". © FranceFineArt.

 


extrait du communiqué de presse :

 

Commissaires de l’exposition
Iwao Nagasaki, conservateur, professeur en arts du textile, Université pour femmes de Kyoritsu
Aurélie Samuel, conservatrice du Patrimoine




L’exposition traitera de l’évolution du kimono et de ses accessoires pour mieux évoquer leurs réinterprétations dans la mode japonaise et française contemporaine. Pour la première fois hors du Japon, seront présentées des pièces de la collection de la célèbre maison Matsuzakaya, fondée en 1611, qui joua un rôle fondamental dans la production et la diffusion du kimono, plus particulièrement auprès de la noblesse militaire, l’aristocratie impériale ou encore la bourgeoisie marchande.

Quelque 150 pièces des plus prestigieuses retraceront le fil de l’évolution de ce vêtement essentiel de la garde-robe au Japon, depuis l’époque d’Edo (1603-1868) jusqu’à l’époque contemporaine. Les couturiers japonais, tels Issey Miyake, Kenzo Takada et Junko Koshino n’ont de cesse de puiser leur inspiration dans ce vêtement emblématique et universel, qui sublime aujourd’hui la haute couture occidentale.

Porté à l’origine comme un vêtement de dessous par l’aristocratie, avant d’être adopté par la classe des samouraïs comme vêtement extérieur, le kimono est vite devenu un vêtement usuel pour toutes les classes de la population. Nommé à l’origine « kosode », il est le vêtement par excellence des Japonais. Porteur de force visuelle et de sens – l’apogée décorative se situe avant le milieu du 18e siècle –, le kimono a stimulé une industrie textile très créative dont les techniques mêlent complexité et patience&nbsp : étoffes nouées et teintes minutieusement à la réserve, précieux tissus aux armures complexes et fils d’or ; kimonos de mariage, kimonos de jeunes filles, etc…Il faut attendre le milieu du 19e siècle pour le voir porter en France par les élégantes en tant que vêtement d’intérieur à une époque où le goût pour le « Japonisme » donne naissance à cette mouvance artistique impressionniste qui se réfère au pays du Soleil-Levant. Au tournant du 20e siècle, la haute couture française se saisit du kimono et l’on retrouve les mêmes inspirations chez les créateurs de mode comme Paul Poiret (1879-1944) ou Madeleine Vionnet (1876-1975), dont les créations vaporeuses aux manches fluides reprennent les conceptions amples des kimonos. Aujourd’hui, de nombreux créateurs de mode japonais comme Yohji Yamamoto revendiquent son influence, de même qu’Yves Saint Laurent, Jean Paul Gaultier, John Galliano ou Franck Sorbier, qui s’inspirent du Japon en réinterprétant les codes structurels du kimono, lui conférant une place de premier plan sur la scène artistique...

OEuvres particulièrement fragiles, les exceptionnels kimonos anciens de la maison Matsuzakaya seront intégralement remplacés en cours d’exposition, début avril.