Légendes de gauche à droite : 1/ Giandomenico Tiepolo (Venise, 1727-1804), Le Triomphe de Polichinelle, 1753-1754. Huile sur toile. Copenhague, Statens Museum for Kunst, inv. kms3830. © SMK. 2/ Francesco Guardi (Venise, 1712-1793), Le Doge Alvise IV Mocenigo porté sur la place Saint-Marc, vers 1775-1777. Huile sur toile. Grenoble, musée de Grenoble, inv. MG. 10. © Musée de Grenoble. 3/ Pietro Falca dit Pietro Longhi (Venise, 1702-1785), Le Ridotto, vers 1757. Huile sur toile. Venise, Museo della Fondazione Querini Stampalia, inv. -/438. © Fondazione Querini Stampalia, Venise.
|
extrait du communiqué de presse :
Commissariat : Benjamin Couilleaux, conservateur du patrimoine au musée Cognacq-Jay Rose-Marie Herda-Mousseaux, conservateur en chef du patrimoine, directrice du musée Cognacq-Jay
Au XVIIIe siècle, la stabilité politique et économique de la République Sérénissime établit le dernier âge d’or vénitien, auquel mettra un terme la conquête napoléonienne de 1797. Cet ultime chapitre d’une histoire millénaire sera marqué par un déploiement inouï d’évènements publics et privés à Venise. Les fêtes, célébrations, régates, et autres spectacles rythment la vie de la cité et attirent curieux et amateurs de l’Europe entière.
Loin d’être de purs divertissements oisifs, ces festivités - comme le carnaval- participent à une véritable mise en scène politique et religieuse de Venise. Immortalisées par de grands noms, Tiepolo, Guardi, Longhi, elles impriment durablement et exportent partout en Europe les attraits de la cité des Doges. Plus de quarante peintures, gravures, dessins, provenant de collections françaises et européennes prestigieuses, seront ainsi présentés au public pour réanimer, le temps d’une exposition, les fastes déployés par la Sérénissime République de Venise au temps des Lumières.
Le parcours de l’exposition propose d’explorer quatre thématiques liées aux fêtes vénitiennes :
Grandes et petites réjouissances. La danse et la musique occupent une place de choix dans la société vénitienne, aussi bien au sein de l’aristocratie que du peuple.
De la ville à la scène. La commedia dell’arte connaît un essor sans précédent à Venise au XVIIIe siècle, en particulier avec l’auteur de théâtre Carlo Goldoni. Quant à l’Opéra, il bénéficie alors de majestueuses salles de spectacle, dont la plus célèbre demeure la Fenice.
Le pouvoir en spectacle. Les institutions laïques et sacrées de la Sérénissime aiment convier des foules entières à de grandes festivités cristallisant l’image d’une Venise puissante et fastueuse. Les réceptions de princes étrangers, notamment français, sont également l’occasion d’extraordinaires célébrations sur la place Saint-Marc ou le Grand Canal.
Au carnaval. Que serait Venise sans son carnaval ? Instituée au Moyen Âge, cette fête colorée et masquée réunit au XVIIIe siècle une foule cosmopolite, qui aime autant les attractions foraines de plein air que les divertissements plus discrets du Ridotto, l’ancêtre du casino.
|