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“Lionel Sabatté” La sélection de parentèle
au musée de la Chasse et de la Nature, Paris

du 7 mars au 4 juin 2017



www.chassenature.org

 

© Anne-Frédérique Fer, présentation presse, le 6 mars 2017.

2100_Lionel-Sabatte2100_Lionel-Sabatte2100_Lionel-SabatteLégendes de gauche à droite :
1/  Lionel Sabatté, Herbivore, 2017. Olivier mort durant l'hiver 1954, ferraille, ciment, fibres végétales et épices, 410 x 150 x 150 cm.
2/  Lionel Sabatté, Printemps, 2016. Olivier mort durant l'hiver 1954, ongles et peaux mortes, 270 x 190 x 230 cm (détail). Courtesy de l'artiste, Crédit Photo Benoît Fougeirol.
3/  Lionel Sabatté, Printemps, 2016. Olivier mort durant l'hiver 1954, ongles et peaux mortes, 270 x 190 x 230 cm (détail). Courtesy de l'artiste.

 


2100_Lionel-Sabatte audio
Interview de Lionel Sabatté
par Anne-Frédérique Fer, à Paris, le 6 mars 2017, durée 12'14". © FranceFineArt.

 


extrait du communiqué de presse :

 

On a pu voir dans la théorie darwinienne, faisant de la compétition entre les individus le principe moteur de l’évolution, une justification du capitalisme et du colonialisme sauvages.

En apparente contradiction, la théorie de la sélection de parentèle, développée par l’anglais William Donald Hamilton en 1964, permet d’expliquer l’apparition, au cours de l’évolution, d’un comportement altruiste chez des organismes vis-à-vis d’autres organismes. Ces instincts altruistes augmenteraient avec l’apparentement sous l’effet de la sélection naturelle.

En concevant son installation pour la cour du musée de la Chasse et de la Nature, Lionel Sabatté a souhaité se référer explicitement à cette théorie à laquelle il emprunte le titre de son oeuvre. Celle-ci se compose de trois sculptures : un arbre, une silhouette humaine et un animal acéphale, forment les pôles d’une figure triangulaire. En établissant une relation spatiale harmonieuse entre ces trois représentants de la nature, Lionel Sabatté a souhaité signifier leur interdépendance. Les figures humaine et animale sont réalisées en béton teinté. Laissées partiellement apparentes, les tiges de métal qui les structurent viennent exprimer le mouvement tout en donnant une impression de vulnérabilité qui suscite notre empathie. À l’inverse, l’arbre est directement emprunté à la nature comme une sorte de « ready-made » botanique. Toutefois, ses branches s’ornent d’une étrange floraison artificiellement constituée de peaux humaines.

Lionel Sabatté, né à Toulouse en 1975 et diplômé des Beaux-Arts de Paris s’est fait connaître en utilisant toutes sortes de matériaux rebutants : poussières collectées sur les quais du métro, débris organiques tels que peaux mortes ou rognures d’ongle. Il les façonne avec virtuosité pour en faire des oeuvres fascinantes et repoussantes qui mettent en cause l’objectivité de notre jugement esthétique.