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“À pied d'œuvre(s)” Une exposition du 40e anniversaire du Centre Pompidou
à la Monnaie de Paris, Paris

du 31 mars au 9 juillet 2017



www.monnaiedeparis.fr

 

© Anne-Frédérique Fer, vernissage presse, le 29 mars 2017.

2122_pied-œuvres2122_pied-œuvres2122_pied-œuvresLégendes de gauche à droite :
1/  Valie Export, Körperkonfiguration, Id/entität, 1972. Epreuve gélatino-argentique 56 x 79 cm. Courtesy photo : © Centre Pompidou. © Valie Export. Collection Centre Pompidou, Paris Musée national d’art moderne - Centre de création industrielle.
2/  Sophie Ristelhueber, Fait, 1992. Epreuve chromogène 100 x 130 cm Courtesy photo : © Centre Pompidou. © Adagp, Paris. Collection Centre Pompidou, Paris Musée national d’art moderne - Centre de création industrielle.
3/  Man Ray (dit Emmanuel Radnitzky), Elevage de poussière, vers 1920. Epreuve au platine 9,20 x 12 cm . Courtesy photo : © Centre Pompidou. © Man Ray Trust / Adagp, Paris. Collection Centre Pompidou, Paris Musée national d’art moderne - Centre de création industrielle.

 


2122_pied-œuvres audio
Interview de Camille Morineau, directrice des expositions et collections à la Monnaie de Paris
et co-commissaire de l'exposition,

par Anne-Frédérique Fer, à Paris, le 29 mars 2017, durée 11'11". © FranceFineArt.

 


extrait du communiqué de presse :

 

Commissaire :
Camille Morineau, directrice des expositions et collections à la Monnaie de Paris, sur une idée de Bernard Blistène, directeur du Musée national d’art moderne - Centre de création industrielle
Commissaires associés : Mathilde de Croix, Monnaie de Paris et Frédéric Paul, Conservateur, Musée national d’art moderne - Centre de création industrielle




Camille Morineau, directrice des expositions et collections à la Monnaie de Paris, inaugure sa programmation culturelle par un commissariat sur une idée de Bernard Blistène, directeur du Musée national d’art moderne, avec un sujet essentiel de l’histoire de la sculpture du 20e siècle : le passage de la verticalité propre à la sculpture et au monument à l’horizontalité et à son rapport immédiat au sol.

L’exposition “À pied d'œuvre(s)” tente de tout reprendre à zéro. L’histoire de la sculpture s’est jusque-là écrite à la verticale : érigée, monumentale, masculine voire phallique. “À pied d'œuvre(s)” met en évidence la rupture essentielle que constitue l’affirmation du passage de la verticalité à l’horizontalité : elle explore le corps couché, s’attache aux matériaux bruts, lie le pauvre et l’immatériel à travers des expériences, des moments de l’histoire de l’art et des propositions décisives.

“À pied d'œuvre(s)” vous plaque littéralement au sol et propose des expériences proprement physiques. De la gigantesque jetée en spirale réalisée par Robert Smithson à Salt Lake City à l’installation vidéo spectaculaire de Pipilotti Rist à même le sol, il est donné au visiteur la possibilité de repenser d’emblée la notion de sculpture. Red Angel of Marseille, magistrale installation de James Lee Byars, se compose de mille boules de verre plein d’un rouge sombre ordonnancées selon un dessin symétrique de volutes et contre-volutes sur le marbre noir et blanc du Salon Dupré de la Monnaie de Paris.

“À pied d'œuvre(s)” met en quelque sorte l’histoire de la sculpture à plat à travers trois moments clés. En 1917, Marcel Duchamp abandonne au sol un porte-manteau et l’intitule Trébuchet. En 1939, Alberto Giacometti représente, à même le sol, le corps d’une femme blessée. En 1960, Yves Klein décroche du mur sa toile et fait gésir l’espace. Ces trois chefs d’œuvres, qu’il est rare de voir réunis, inaugurent un parcours à fleur de sol des collections du Centre Pompidou et synthétisent trois moments distincts de l’histoire de la sculpture du 20e siècle. Ils incarnent le propos de l’exposition.

“À pied d'œuvre(s)” se déploie à vos pieds à travers une sélection d’œuvres fortes. Pas à pas, la sculpture se décline dans “son champ élargi”, pour reprendre la formulation de Rosalind Krauss. Au-delà de l’espace, la suite du parcours conduit le visiteur à découvrir d’une salle à l’autre, des thèmes différents. Traversée dans les collections du Centre Pompidou, la sculpture n’a plus ici une seule unité de lieu, voire de médium, objet trouvé, clou, papier toilette, pierre, verre, tige métallique, à terre, le corps sont autant de matériaux déployés par les artistes à même le sol.

“À pied d'œuvre(s)” conduit à proposer de voir se côtoyer des grands noms de l’art (Marcel Duchamp, Alberto Giacometti, Yves Klein, Carl Andre, Robert Smithson, Ana Mendieta, Tony Cragg, Lucinano Fabro) avec des artistes en pleine actualité (Pipilotti Rist, Tatiana Trouvé, ORLAN…). Ce parcours des collections du Centre Pompidou, qui traverse l’histoire de l’art des 20e et 21e siècles, met également en évidence un nombre important de travaux de femmes profondément investies dans ce sujet.

“À pied d'œuvre(s)” annonce ainsi deux directions importantes de la programmation des expositions de Camille Morineau à la Monnaie de Paris : l’histoire de la sculpture et une attention soutenue portée à la création des artistes femmes.