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“Edgar Sarin” Un minuit que jamais le regard, là, ne trouble
au Collège des Bernardins, Paris

du 31 mars au 20 juillet 2017



www.collegedesbernardins.fr

 

© Anne-Frédérique Fer, visite de l'exposition après le huit clos du deuxième "minuit", le 6 avril 2017.

2126_Edgar-Sarin2126_Edgar-Sarin2126_Edgar-SarinLégendes de gauche à droite :
1/  Edgar Sarin, angle n°16 oiseau trente-trois. © Edgar Sarin.
2/  Edgar Sarin, protocole. © Edgar Sarin.
3/  Edgar Sarin au collège des Bernardins, Le Cercle de la Horla. © Edgar Sarin.

 


2126_Edgar-Sarin audio
Interview de Gaël Charbau, commissaire de l'exposition,
par Anne-Frédérique Fer, à Paris, le 6 avril 2017, durée 17'57". © FranceFineArt.
(Edgar Sarin, de profil)

 


extrait du communiqué de presse :

 

commissariat : Gaël Charbau, commissaire invité du Collège des Bernardins



Avec Un minuit que jamais le regard, là, ne trouble, Edgar Sarin propose une expérience sensible et inédite structurée autour de seize interventions dans l’espace d’exposition.

Après avoir mis en scène dans l’ancienne sacristie un « espace essentiel » composé de sculptures, Edgar Sarin reviendra chaque semaine, même jour, même heure, s’y enfermer avec un échantillon de population qu’il aura sélectionné, afin de jouer à huis clos ce qu’il nomme les minuits : des chorégraphies ritualisées liant des êtres, des sculptures et de la musique. Ces minuits - que jamais le regard, là, ne trouble - se feront portes closes, isolées des spectateurs. Chaque semaine, ces derniers pourront ainsi découvrir les traces successives et les évolutions laissées par les minuits, sentir la chaleur des corps et de leur mécanique captée et restituée par l’ancienne sacristie. C’est en le laissant libre d’imaginer qu’Edgar Sarin permet à son public de s’approprier son oeuvre et au-delà, de la prolonger ; certains paramètres de sa création resteront donc inaccessibles afin de favoriser un mouvement de spéculation — d’appropriation — susceptible de compléter intimement l’oeuvre.

Déployée pendant seize semaines, cette exposition en évolution permanente sera ouverte à partir du 31 mars au Collège des Bernardins. Edgar Sarin est le cinquième artiste programmé par le commissaire invité au Collège des Bernardins Gaël Charbau.vvEdgar Sarin est né à Marseille en 1989. Il suit un cursus d’ingénieur et ce ne sera qu’une fois diplômé, en 2013, qu’il commencera à s’assumer entièrement comme créateur.

Sa pratique consiste à créer des images puis les soustraire au spectateur, mettant donc en scène une latence entre la possibilité d’une image et son obtention. Selon Edgar Sarin, l’oeuvre est là, lorsque le spectateur est confronté à un objet que ses sens ne peuvent atteindre ; créant ainsi chez ce dernier un mouvement de spéculation mentale et de rationalisation de l’inconnu.

La manière dont Edgar Sarin organise son travail est assez unique et se rapproche de la notion de Gesamtkunstwerk. Utilisant l’exposition comme un médium en lui-même, chacune de ses entreprises publiques est orchestrée afin que le spectateur découvre l’oeuvre comme l’archéologue découvre un joyau ancien. En septembre 2014, il lance l’Antichambre de la Substance Rayonnante, parution contemporaine sur papier journal qu’il dirigera jusqu’en 2016. En octobre 2015, Edgar Sarin présente la première exposition de sa société de réflexion par l’exposition Cercle de La Horla, Des Absents, expérimentation collective regroupant les oeuvres de neufs artistes dont Gaspard Maîtrepierre, Pierre Huygue et le jeune dissident Ryan H. Il est le lauréat de la Bourse Emerige 2016 et prépare ses premières expositions personnelles dans deux galeries à rayonnement international, Konrad Fischer Galerie, Berlin et Michel Rein, Paris.