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“Gloria Friedmann” En chair et en os
à la Maison Européenne de la Photographie, Paris

du 20 avril au 18 juin 2017



www.mep-fr.org

 

© Anne-Frédérique Fer, visite de l'exposition avec Gloria Friedmann, le 18 avril 2017.

2134_Gloria-Friedmann2134_Gloria-Friedmann2134_Gloria-FriedmannLégendes de gauche à droite :
1/ Gloria Friedmann, Série n° 1, 25. 10. 1979, 1979. © Gloria Friedmann. Courtesy Galerie Mitterand, Paris.
2/ Gloria Friedmann, Série n° 1, 5. 11. 1979, 1979. © Gloria Friedmann. Courtesy Galerie Mitterand, Paris.
3/ Gloria Friedmann, Série n°1, 25. 06. 1979, 1979. © Gloria Friedmann. Courtesy Galerie Mitterand, Paris.

 


2134_Gloria-Friedmann audio
Interview de Gloria Friedmann,
par Anne-Frédérique Fer, à Paris, le 18 avril 2017, durée 12'57". © FranceFineArt.

 


extrait du communiqué de presse :

 

Dans le cadre d’une saison qui explore la thématique du corps et de ses représentations, la Maison Européenne de la Photographie propose de redécouvrir « Autoportrait, série n°1 » (1979) de Gloria Friedmann, qui constitue sa première démarche artistique. Cette série est accompagnée d’une sculpture figurative inédite conçue spécifiquement pour l’exposition.

À la fin des années 1970, la jeune allemande Gloria Friedmann, alors mannequin de mode, décide de passer de l’autre côté de l’appareil pour devenir son propre modèle, se mettant en scène dans une atmosphère intimiste. Réalisant des performances avant l’heure, non sans humour ni provocation, elle bouscule les codes de représentation du corps féminin. Pénétrant dans des lieux désaffectés, elle choisit une pièce vide au dernier étage, où elle place son appareil photo Nikon sur un pied et règle distance et vitesse. En côtoyant des objets banals – des bandes de papier hygiénique, un seau en plastique, un ventilateur, des journaux, des oeufs - elle fait de son corps nu un élément de la composition photographique, qui se transforme en un terrain de jeu aux multiples possibles. De ces journées clandestines, elle développe des tirages en noir et blanc dans sa salle de bains transformée en chambre noire, les étalant sur son canapé. Ensuite, elle retravaille ses tirages à la peinture à l’huile, créant un univers vibrant et hautement coloré.

« L’effet général est parfois assez semblable à celui de tirages sépia comme il s’en faisait au temps du pictorialisme, entre fin du XIXe et début du XXe siècle : une luminosité teintée d’ocre jaune, douce, égale et avec laquelle le bleu turquoise ou le rose vif d’autres rehauts contraste vivement. D’autres images ainsi retravaillées font évidemment songer à des clichés en couleur, quand la peau est rose, le sol jaune, le mur vert. Si ce n’est que ce ne sont pas des ektachromes. Les cheveux sont du même rose que la peau et le reflet dans le miroir bleuté. Ces étrangetés dissipent aussitôt le doute, si doute il y a eu un instant. Reste que colorer à la peinture des tirages noir et blanc, à la fin des années 70, alors qu’il est si facile de travailler directement avec des pellicules couleur est une décision artistique inattendue ».1 Philippe Dagen

1. Extrait du texte « Métamorphoses de Gloria F. », dans Gloria Friedmann : Autoportraits Série n° 1 & Selbst, Éditions Marval, 2014