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“No Way / Highway” l'exposition des finalistes du concours La Convocation
six expositions capsules & une exposition collective, Paris

du 25 au 29 avril & du 4 au 14 mai 2017



http://www.laconvocation.fr
http://www.mathilde-expose.com

 

© Anne-Frédérique Fer, exposition collective à Ourcq Blanc, le 4 mai 2017 & parcours des 6 expositions capsules, le 25 avril 2017.

2143_Convocation2143_Convocation2143_ConvocationLégendes de gauche à droite :
1/ Guillaume Lo Monaco, Rengaine, 2015.
2/ Victor Vaysse, Stèle, 2016.
3/ Jean-Baptiste Janisset, Papier peint lys 2, 2016.

 


extrait du communiqué de presse :

 

Commissariat artistique : MATHILDE EXPOSE
Ananay Arango, Kevin Dellandrea, Anastasia Krizanovska, Elena Sorokina




Concours ouvert aux étudiants en art, La Convocation entend mettre en lumière les initiatives artistiques qui agitent les écoles d’art, un potentiel en devenir souvent trop peu mis en valeur, car non encore validé par le système éducatif. Pensant au contraire qu’il y a là matière à réflexion et partage, La Convocation est l’occasion de susciter des rencontres, de provoquer des échanges entre des univers qui n’ont pas forcément l’habitude de se croiser si tôt, et ainsi de confronter les pratiques et les points de vue.



Le jeudi 4 mai 2017 lors du vernissage de l'exposition collective des 10 finalistes à Ourcq Blanc, les 2 lauréats de la première édition de La Convocation ont été annoncés... ils sont Nelson Pernisco et Jean-Baptiste Janisset.



Les six expositions capsules du 25 au 29 avril :

Guillaume Lo Monaco : Les Barreaux http://lechassis.fr/category/les-barreaux/


Elsa Belbacha-Lardy & Nelson Pernisco : Maëlle Galerie http://www.maellegalerie.com/fr/

Chadine Amghar & Jean-Baptiste Janisset : Cité internationale des arts / "Le Corridor" http://www.citedesartsparis.net/

Victor Vaysse : Galerie Escougnou-Cetraro / "Project Room" http://escougnou-cetraro.fr/

Aude Couvercelle & Julia Gault : Galerie Laure Roynette / "La Réserve" http://www.galerie-art-paris-roynette.com/

Cynthia Lefebvre & Audrey Perzo : Galerie Pascaline Mulliez (avec la collaboration de Bertrand Grimont) http://www.pascalinemulliez.com/


L’exposition collective du 4 au 14 mai à Ourcq Blanc
29 rue de l'Ourcq 75019 Paris http://ourcqblanc.com/



Pour tout savoir sur le concours, retrouvez l’interview de Thomas Lapointe, co-fondateur de La Convocation : www.francefineart.com/index.php/chroniques/14-agenda/agenda-news/2160-101-chronique-anne-frederique-fer




Interview de MATHILDE EXPOSE par FranceFineArt


En tant que commissaire d’exposition, votre rôle est de choisir et de construire des récits, histoires, discours. Ici, dans ce contexte particulier, vous n’avez ni choisi les artistes car ils sont finalistes d’un concours ni les lieux, les galeries car ils sont partenaires du concours La Convocation. Par ses contraintes imposées, pourquoi, comment avez-vous accepté ce défi ? Est ce que l’on peut rapprocher cette expérience à un chef d’orchestre qui doit ordonner les différentes familles d’instruments, décrypter les partitions, qui sont ici des écritures plastiques ?

Je vous remercie de votre question : c’est très poétique ce que vous dites ! À vrai dire, je suis quelqu’un d’assez libre. Étant un personnage fictif, je dispose de tout le temps nécessaire à la réalisation de projets les plus divers. Je n’ai pas d’obligations ni de besoins physiques pour me maintenir en vie. J’ai la chance de ne pas payer de loyer, je ne suis pas soumise aux changements économiques, sociaux, politiques. Je me nourris d’air, d’images, de formes, de concepts aussi. Je suis, par conséquent, libre de suivre mes désirs et faire tout ce qui me vient à l’esprit. (Elle rit). Quelqu’un me propose de prendre un verre et j’en ai envie ? Je dis oui. Quelqu’un m’invite à l’opéra ? Je dis oui. De même, si quelqu’un me propose de faire une exposition, pourquoi refuser ? Sachant que pour moi, faire des expositions c’est remplir de vie mon corps transparent et fictif. C’est pour moi une activité principale, voire vitale.

J’ai tendance à dire que l’exposition est toujours une fiction. Et c’est précisément cet aspect qui donne un sens à mon existence : moi, je suis fictive ; l’exposition, elle aussi, est fictive. Nous partageons la même nature. Pourtant, l’exposition n’est pas uniquement une fiction, elle est aussi parfois un jeu et moi, j’aime bien jouer. En travaillant sur une exposition, on est obligé de jouer avec des éléments, des rapports, des formes, ou encore des concepts. On joue avec tous ces fils invisibles, en mettant des oeuvres en relation, afin de tisser une seule entité : l’exposition. Parfois, on invente un nouveau jeu avec ses propres règles – trouver des artistes, des lieux, des problématiques, des thèmes, des titres, des sous-titres, des sous-sous-titres, etc. –, en se lançant dans une aventure à la fois riche et troublante. Mais il arrive aussi que quelqu’un nous propose de jouer à un jeu qui existe déjà, au jeu d’échecs par exemple. Si on aime bien jouer, on accepte le jeu – on l'accepte tout court, tout en entier, avec ses règles. Et, croyez-moi, dans ce cas, on n’a aucune envie de changer quoi que ce soit car il n’y a rien de plus scandaleux que de vouloir remplacer les pions par les dames. Le Concours La Convocation m’a justement proposé de jouer à un jeu préexistant. J’ai d’abord dû apprendre et comprendre son fonctionnement en me plongeant dans les pratiques artistiques de chaque participant du concours. Et bientôt, ce jeu commencera. Je ne me comparerais pour autant pas à un chef d’orchestre (elle a l’air pensive): je ne dirige personne, vous voyez ?



Dans cette expérience défie des 6 expositions capsules, qu’elles ont été vos réflexions pour associer ou dissocier les oeuvres, les artistes ? Comment se sont faits les rapprochements ou pas entre les univers, les techniques, les écritures plastiques des artistes mais aussi les lieux ? Pouvez-vous nous expliquer le choix des oeuvres, comment vous avez mis les artistes, les oeuvres, les lieux en dialogue ?

En juin dernier, j'ai réalisé ma première exposition, Vertige en terrain plat, qui était aussi un parcours, celui-ci entre trois lieux, et qui présentait le travail de onze artistes récemment diplômés des Beaux-Art de Paris. Le projet de La Convocation m’a donc toute de suite attiré. Par ailleurs, j’aime bien me promener – il faut marcher, il faut rêver ! – surtout au printemps car c’est la période de l’année où l’on marche avec le plus de plaisir et où l’on rêve avec plus d’implication !

Je considère les six expositions capsules comme des introductions à l’exposition collective qui aura lieu à Ourcq Blanc. En ce qui concerne ma manière d’élaborer les rapports entre les oeuvres, je préfère garder une part de mystère. Je préfère le silence même si parfois il me semble que je parle trop ! (Rit) Pourtant, je peux déjà vous dire que j’ai été en étroit dialogue avec les artistes qui ont été ouverts et disponibles. Nous avons sélectionné les oeuvres ensemble et pris en considération les particularités de chaque lieu. Ce sera à vous de juger, à vous de jouer sur place.



Pour évoquer le titre des expositions No Way / Highway et sillonner ses routes, comment le parcours s’est-il dessiné entre les artistes, les lieux, les chemins que nous regardeurs allons emprunter ? Comment ce rapport aux voies de circulations s’est-il imposé pour construire votre récit ?

J’aime l’idée de liberté. Je préfère que le spectateur élabore son propre parcours. Je ne donnerai que quelques indices, quelques lignes dans le texte d’introduction à l’exposition. Le titre en lui-même est un indice. Comme vous pouvez le deviner, les idées de déplacement, de circulation et par conséquent d’espace et de mouvement seront centrales dans ce projet. Et qui dit voies, dit bien souvent obstacles : arrêts, pauses, chutes, protestations, révoltes. De ces contradictions multiples se nourrira l’exposition.

Vous me demandez « comment le rapport aux voies de circulations s’est-il imposé pour construire votre récit ? » et je ne sais même pas comment vous répondre. J’en suis convaincu : les récits ne sont pas construits. Ils naissent, arrivent et passent naturellement. Les récits circulent dans l’air, la question est de savoir comment les capter. La narration, le texte en soi est un chemin à prendre pourvu qu’il amène quelque part... Il y a donc toujours un rapport aux voies de circulations, au mouvement - intellectuel ou imaginaire - , aux routes, aux impasses, aux passages droits et labyrinthiques que n’importe quel texte, n’importe quelle fiction tisse. Je ne fais qu’accentuer ce rapport entre les deux.



Pour évoquer l’exposition à Ourcq Blanc qui se déroulera du 4 au 14 mai, elle est particulière, elle sera la référence du grand jury pour choisir le “gagnant” du Concours La Convocation. Comment avez-vous abordé cette exposition collective pour que l’on puisse approfondir les univers des 10 artistes en cernant les écritures plastiques singulières de chacun ? Les oeuvres présentées seront-elles les mêmes d’une exposition à l’autre, c’est-à- dire des capsules à la collective ?

Lorsque j'ai élaboré le projet de l'exposition collective à Ourcq Blanc, il était important pour moi de créer un rapport formel ou conceptuel entre les oeuvres et les pratiques des artistes, afin de les rassembler dans un corps unique, dans un territoire commun. Plutôt que d’isoler chaque proposition, j’ai donc fait le choix de les mettre en relation. L’exposition sera à l’image de l’espace : ouverte et décloisonnée, en opposition avec la première partie du projet qui est, elle, disséminée dans six espaces. Les oeuvres qui seront incluses dans cette exposition seront différentes de celles que vous verrez dans les expositions-capsules. Le concours est une étape importante pour ces artistes – certains sont encore étudiants, d’autres tout juste diplômés –, c’est l’occasion pour eux de montrer leur travail et plusieurs aspects de leur pratique afin de gagner en visibilité.



Dans la pratique, entre les 2 expositions, quels sont les outils que vous avez mis en place pour guide le visiteur dans ce parcours de No Way / Highway.

L’écriture est pour moi un outil important qui me permet de communiquer avec ceux qui décident de visiter l’exposition et faire partie du jeu. Les textes des feuilles de salle décrivent les oeuvres présentées, mais dévoilent aussi mon propre regard et les échanges que j’ai pu avoir avec tous les artistes à chaque étape. Si les plans de certains espaces sont nécessaires pour identifier les titres et la composition des oeuvres, ces outils restent secondaires. Je donne plus d’importance aux rapports presque fortuits, accidentels, qui peuvent se créer entre le spectateur, les oeuvres et l’espace. C’est là finalement que se trouve le guide qui permettra au visiteur de trouver son propre chemin.
Listen To Your Heart, Babies!

Mathilde


Retrouvez les interviews des 10 artistes finalistes

Victor Vaysse

Victor Vaysse 
finaliste du concours La Convocation

Elsa Belbacha-Lardy

Elsa Belbacha-Lardy 
finaliste du concours La Convocation

Chadine Amghar

Chadine Amghar 
finaliste du concours La Convocation

Jean-Baptiste Janisset

Jean-Baptiste Janisset 
finaliste du concours La Convocation

Cynthia Lefebvre

Cynthia Lefebvre 
finaliste du concours La Convocation

Aude Couvercelle

Aude Couvercelle 
finaliste du concours La Convocation

Guillaume Lo Monaco

Guillaume Lo Monaco 
finaliste du concours La Convocation

Audrey Perzo

Audrey Perzo 
finaliste du concours La Convocation

Julia Gault

Julia Gault 
finaliste du concours La Convocation

Nelson Pernisco

Nelson Pernisco 
finaliste du concours La Convocation