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“Magnum” Analog Recovery
au Bal, Paris

du 29 avril au 27 août 2017



www.le-bal.fr

 

© Anne-Frédérique Fer, présentation presse, le 27 avril 2017.

2150_Magnum2150_Magnum2150_MagnumLégendes de gauche à droite :
1/ Erich Hartmann, Radio NBC News, Washington, 1959-1961. © Erich Hartmann/Magnum Photos.
2/ Leonard Freed, Harlem fashion show, 1963. © Leonard Freed/Magnum Photos.
3/ Marc Riboud, Championnat du monde d'échecs, Moscou, 1960. © Marc Riboud.

 


2150_Magnum audio
Interview de Julie Héraut, co-commissaire de l'exposition,
par Anne-Frédérique Fer, à Paris, le 27 avril 2017, durée 25'26". © FranceFineArt.

 


extrait du communiqué de presse :

 

Commissaire de l’exposition : Diane Dufour avec Julie Héraut



« Le métier de photographe, c’est d’être entre pickpocket et funambule. » Henri Cartier-Bresson



Magnum a 70 ans. Non contents d’avoir imposé le copyright en photographie, ses fondateurs (Capa, Cartier-Bresson, Rodger, Seymour et Vandivert), ont imaginé un statut, inédit à l’époque, de coopérative, encore détenue aujourd’hui à part égale et uniquement par ses photographes membres.

Il y a quelques mois, les photographes m’ont demandé d’ajouter une pierre à cet édifice si souvent célébré, publié, exposé. Au même moment, un fonds de milliers de tirages d’époque était enfin rendu accessible : Magnum Analog Recovery. Conservé dans les archives de Magnum à Paris dans des boîtes au nom de chaque photographe, ce fonds rassemble des tirages cartoline envoyés aux agents européens de Magnum pour diffusion à la presse, de 1947 à la fin des années 1970.

Ce fonds remarquable ne contient pourtant qu’une infime part des centaines de milliers de tirages distribués sur plus de 30 ans par le bureau de Paris et, bien souvent, les images les plus célèbres manquent. De même, les tirages sont rarement légendés, le texte et les légendes tapés à la machine qui les accompagnaient n’ayant pas toujours été conservés. Un champ immense s’ouvre donc aux chercheurs.



1947-1977 : le « métier de photographe »
Pour ma part, j’ai éprouvé une joie intense à parcourir ces boîtes en flâneur, déambulant dans la grande histoire comme dans celle de chaque photographe, comme on parcourt un album de famille, vaste comme le monde et intime comme un miroir de poche. Quelques icônes, choisies au milieu de beaucoup d’autres, y côtoient une matière brute plus rare : des pépites peu ou jamais publiées, parfois oubliées des photographes eux-mêmes Pour accompagner la découverte de ces tirages, exposés au BAL pour la première fois, seuls les mots des photographes m’ont paru légitimes. Ils évoquent la question centrale de la position (éthique, politique, sensible) du photographe face à son sujet, qui trouve sa traduction formelle dans le placement des corps dans l’espace du cadre. Se confrontent ainsi au fil du temps, autant d’approches contradictoires du métier de photographe. Un envers du décor, parsemé de doutes et de tensions, qui rend plus vibrant encore le parcours de ces témoins du transitoire. - Diane Dufour



À l’occasion de l’exposition, LE BAL publie Magnum Analog Recovery.
Comme les précédents ouvrages des expositions Lewis Baltz - Common Objects et Provoke, Magnum Analog Recovery a été conçu par Diane Dufour et Pierre Hourquet (Temple).

Du D-Day de Robert Capa (1944) à Telex Iran de Gilles Peress (1979), Magnum Analog Recovery propose une traversée singulière de l’histoire des 30 premières années de Magnum déployée sur 231 tirages d’époque. Non académique et non officielle, cette déambulation dans les arcanes de la coopérative est un voyage sensible à travers les plis du temps. Reproduites dans un classeur évoquant les boîtes d’archives dont elles sont issues, les icônes du XXe siècle côtoient de nombreuses images inédites d’Henri Cartier-Bresson, Eve Arnold, René Burri, Elliott Erwitt, Alex Webb ou encore Gilles Peress. Cette imbrication entre images uniques, séries et narrations est matérialisée par l’enchevêtrement de feuillets simples ou de carnets, qui se déploient parfois en affiches au fil de la lecture. Un jeu entre ce qui est donné à voir et ce qui peut être révélé s’offre au lecteur, à l’image de la recherche dans le fonds ayant mis au jour les pépites de Magnum ainsi qu’une matière brute plus rare et tout aussi précieuse. Les textes de Magnum et les citations des photographes (notes, extraits de correspondances ou d’entretiens…) ponctuent la séquence.