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“Agathe May” Lauréate du Prix de Gravure Mario Avati - Académie des beaux-arts 2016
à la salle Comtesse de Caen, Académie des beaux-arts, Paris

du 11 mai au 11 juin 2017



www.academie-des-beaux-arts.fr

 

© Anne-Frédérique Fer, juste avant le vernissage, le 10 mai 2017.

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Légendes de gauche à droite :
1/  Agathe May, Mourir oui, mais en technicolor, 2016. Xylographie à encrage monotypique sur papier Japon, 134x89 cm. © Agathe May, Galerie Catherine Putman.
2/  Agathe May, Mourir oui, mais en technicolor, 2016. Xylographie à encrage monotypique sur papier Japon, 61x84 cm. © Agathe May, Galerie Catherine Putman.
3/  Agathe May, Haute et basse-cour, 2013-2014. Xylographie en noir et blanc sur papier Japon, 260x245 cm. © Agathe May, Galerie Catherine Putman.

 


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Interview de Agathe May,
par Anne-Frédérique Fer, à Paris, le 10 mai 2017, durée 13'54". © FranceFineArt.

 


extrait du communiqué de presse :

 

L’Académie des beaux-arts consacre une exposition rétrospective à Agathe May, lauréate de la quatrième édition du Prix de Gravure Mario Avati-Académie des beaux-arts. Elle présentera une quarantaine d’oeuvres de ces vingt dernières années.

L’oeuvre d’Agathe May est toujours le fruit d’une observation du monde qui l’entoure, attentive au moindre détail, elle portraiture ses proches, dessine la nature, les maisons qu’elle côtoie. Cette observation est le point de départ de chacun de ses sujets, qui passe d’abord par le dessin avant de trouver sa forme définitive dans la gravure.

Déployant un imaginaire où sensibilité et précision descriptive dialoguent sans cesse, où la couleur vient contraster en douceur avec le noir et blanc, Agathe May invite le spectateur à entrer dans un univers poétique qui dévoile sa vision du monde contemporain. Ses oeuvres peuvent surprendre, voire déranger. L’artiste en est consciente : « Mon hypersensibilité fait que mes oeuvres absorbent autant de malaise et de colère que d’émerveillement face au monde ».* Elles offrent un point de vue décalé de la réalité. En effet, les titres de ses oeuvres invitent à déplacer son regard, indiquant une position presque géographique à adopter, car la vue, à hauteur d’homme, ne peut appréhender tout ce qui se joue et s’anime autour ou Juste en-dessous, entre Haute et basse-cour, ou dans Un monde en profondeur, ou pour contempler un Paysage allongé… De ce regard distancié sur le monde, la société, l'environnement, naissent des oeuvres qui ne laissent pas indifférent. Ces dernières gravures se font l'écho d'une préoccupation écologique, la nature, symbolisée par La Forêt, xylographie monumentale de 2016, est envahie par une multitude de déchets face auxquels il ne reste que les Lacrimae et à Mourir, oui, mais en technicolor. Les couleurs dans son oeuvre sont d’ailleurs d’une grande importance. L’artiste n’utilise pas l’estampe comme un moyen de diffusion, mais comme un espace de création équivalent à celui d’une toile déclinant des chromatismes étonnamment variés. La technique de la gravure lui permet d’obtenir une palette infinie de possibilités à partir d’une ou plusieurs matrices. Elle n’imprime pas des multiples, mais des exemplaires uniques à variations qui mêlent le noir et blanc à la couleur ou bien les couleurs entre elles.

Depuis quelques années, Agathe May conçoit ses séries de gravures comme un concept album, qui évoquent les récits et les mythes fondateurs, telle La boîte de Pandore, comme pour mettre en garde l’homme du XXIe siècle.


* Extrait de l’entretien de l’artiste avec Rainer Michael Mason, reproduit dans “La théorie de l’inadaptation”, 2014, édité par la Galerie Catherine Putman, Paris.




Le Prix de Gravure Mario Avati - Académie des beaux-arts : un prix pour encourager la gravure contemporaine Attribué pour la première fois en 2013 à Jean-Baptiste Sécheret, en 2014 à Christiane Baumgartner, puis à Devorah Boxer en 2015, il a été créé en hommage au graveur Mario Avati, grâce à la donation d’Helen et Mario Avati, sous l’égide de l’Académie des beaux-arts et le parrainage de CAFAmerica. D’envergure internationale, le prix est destiné à récompenser les artistes qui, par la qualité de leur oeuvre contribuent à faire progresser l'art de l’estampe, à laquelle Mario Avati a consacré sa vie. Il récompense un artiste confirmé, de toute nationalité, pour son oeuvre gravé, quelle que soit la technique d’impression utilisée. Il est doté d’un montant de 40 000 US $.