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“hyberDUBUFFET” Jean Dubuffet et Fabrice Hyber
à la Galerie Nathalie Obadia, Paris

du 20 mai au 13 juillet 2017



www.galerie-obadia.com

 

© Anne-Frédérique Fer, présentation presse de l'exposition, le 17 mai 2017.

2160_hyberDUBUFFET2160_hyberDUBUFFET2160_hyberDUBUFFETLégendes de gauche à droite :
1/ Marc Domage, Fabrice Hyber au travail, L’Artère, Monterrey, Mexique, 2003. (Photographie : Marc Domage).
2/ Jean Dubuffet, Arbre, 1954. Crayon sur papier, 21 x 27 cm. Collection Fondation Dubuffet, Paris. © Fondation Dubuffet, Paris / ADAGP, 2017.
3/ Kay Bell, Jean Dubuffet dans son atelier, New York, USA, 1951-1952. © Archives Fondation Dubuffet, Paris (Photo: Kay Bell).

 


2160_hyberDUBUFFETaudio
Interview de Fabrice Hyber, artiste plasticien et commissaire de l'exposition,
par Anne-Frédérique Fer, à Paris, le 12 mai 2017, durée 12'24". © FranceFineArt.

 


extrait du communiqué de presse :

 

Commissaire de l’exposition : Fabrice Hyber



La Galerie Nathalie Obadia est très heureuse d’accueillir l’exposition hyberDUBUFFET réalisée en étroite collaboration avec la Fondation Dubuffet. Simultanément dans les deux galeries parisiennes, cette exposition donne carte blanche à Fabrice Hyber qui en assure le commissariat.

Suite à une réflexion commune avec Sophie Webel, directrice de la Fondation Dubuffet et de discussions croisées avec Françoise Guichon, conservateur au Centre Pompidou, l’artiste propose un dialogue entre l’oeuvre de Jean Dubuffet et la sienne.

Grâce à de nombreux prêts accordés par la Fondation Dubuffet, ainsi qu’à l’aimable implication de collectionneurs privés, l’exposition hyberDUBUFFET présente une variété significative d’oeuvres majeures mais également plus intimes issues de diverses périodes de leurs carrières respectives.



« Les surprises de la matière

hyberDUBUFFET est une intuition née dans l’esprit de Françoise Guichon (créatrice du CIRVA, Conservateur du Design au Centre Georges Pompidou). En discutant avec hyber qui avait l’habitude qu’on l’associe à Gaston Chaissac (vendéens tous les deux) - l’analogie devenait peu à peu polymorphe.
L’exposition hyberDUBUFFET présentée dans les deux galeries de Nathalie Obadia du 18 mai au 13 Juillet 2017, donne à voir les dialogues féconds qui unissent l’oeuvre de ces deux artistes.

Hyber comme Dubuffet s’attachent à l’invention d’un espace de création et d’innovation permanente (Robert Filliou et son concept de création permanente est une autre référence pour hyber).
Tous deux ont une activité compulsive : le brainstorming chez hyber et l’enchevêtrement des formes chez DUBUFFET.
En développant leurs oeuvres, ils créent des systèmes multipliant les allées et venues entre la matière et l’image qui se nourrissent l’une de l’autre.
Ils produisent intensément et abondamment. Face au vertige provoqué par leur oeuvre, qui explore une diversité de média et de pratiques, ils mettent très rapidement au point une encyclopédie raisonnée (pour hyber) et un catalogue raisonné (pour DUBUFFET) de leurs travaux. La mise en ordre de leurs univers artistiques succède à leur désir terrien et pragmatique de tout comprendre, de la maîtrise de la production à la diffusion de leur oeuvre.

Les échanges fréquents et les visites à la Fondation DUBUFFET ont trouvé un écho favorable et enthousiaste pour cette démarche et permis ce projet. L’idée est née alors chez Nathalie Obadia de proposer ses deux galeries parisiennes pour permettre à hyber de retrouver, à travers un accrochage, les points de friction entre les deux oeuvres, qui peuvent devenir des fictions !

Hyber dessine des attitudes et des projets puis fabrique les éléments qui les rendent possibles. Il essaye d’aller au-delà des arts par le biais de la recherche et de l’entreprise qu’il a d’ailleurs mises en scène depuis le début des années 1990, en inventant des systèmes permettant de nouveaux espaces de création.

DUBUFFET a rejeté l’ordre établi des arts dits « culturels » en élaborant une oeuvre en marge des conventions, stimulé en cela par ses recherches sur l’Art Brut. Convoquant les forces d’un art célébrant l’homme du commun, Dubuffet traite la ville comme une aire de jeu.

Cette exposition est pour hyber le lieu de recherche et de rencontre de son oeuvre avec celle de DUBUFFET. Hyber nous montre les moments où il dépasse les bornes en retrouvant chez DUBUFFET des intonations extrêmes, éliminant toute ressemblance avec les formes artistiques connues. La matière ou le langage sont chez les deux artistes en constante osmose. Les deux étages/niveaux de leurs actions sont en permanence mis en scène.

L’image est réelle chez les deux : «Le virtuel fait partie du réel» (hyber).

Hyber organise l’accrochage de ses oeuvres et celles de DUBUFFET à partir de dialogues suggérant de possibles ouvertures ou spéculations qui sont le propre de leurs méthodes. Ces juxtapositions, parfois surprenantes, résultent du désir de retrouver les étapes de recherches, le processus de création où des intuitions suscitent des formes qui appellent d’autres intuitions... L’oeuvre s’enrichit de l’oeuvre.
L’exposition devient un jardin d’expérience à la recherche d’un équilibre toujours remis en question par la matière et ses surprises.

Par des rapprochements formels et fonctionnels, hyber met en place une lecture de l’œuvre de DUBUFFET, en jouant le scénario ou l’atelier. Il nous fait déborder des limites habituelles de l’art comme l’a fait DUBUFFET en son temps. Il cherche à montrer les implications de DUBUFFET dans les fonctionnements de nos contemporains.»