Légendes de gauche à droite : 1/ Kaye Donachie, I fear this hidden motion, 2007. Courtesy Hauser & Wirth Collection, Switzerland. © Kaye Donachie. Photo Archive Hauser & Wirth Collection, Switzerland. 2/ Kaye Donachie, Sans titre, 2015. © Kaye Donachie. Courtesy Maureen Paley, Londres. 3/ Kaye Donachie, Without You, 2008. Courtesy Defares Collection, Amsterdam. © Kaye Donachie.
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extrait du communiqué de presse :
Commissaire : Xavier Franceschi, directeur du Plateau - Frac Île-de-France
Le frac île-de-france présente au plateau, la première exposition personnelle consacrée à l’artiste britannique Kaye Donachie en France. Née en 1970 à Glasgow, Kaye Donachie vit et travaille à Londres. Elle développe un travail pictural émaillé de références littéraires au sein duquel s’anime sa fascination pour les héroïnes tant réelles que fictives.
À travers ses peintures, Kaye Donachie distille et remet en lumière les représentations ancrées dans l’Histoire de certaines figures féminines et leur attachement à un lieu. La sensation viscérale de la couleur, le contour et l’intensité de la surface donnent leur dimension narrative à ses peintures. Kaye Donachie revisite les figures et les lieux qui agissaient tels des aimants faisant converger idées et expériences pour des modes de vie et esthétiques d’avant-garde. Des sites emblématiques tels que la French Riviera ou Monte Verità en Suisse ont été des enclaves qui représentaient à la fois une retraite artistique et un refuge singulier. Ses peintures utilisent le portrait et le paysage pour incarner les philosophies réformistes, tissant ainsi un contre-récit du genre féminin.
Dans l’oeuvre de Kaye Donachie les sujets semblent se dissoudre dans une brume sous les effets de sa touche singulière, légère, concise, et sa palette de couleurs réduite mais subtile. Une tonalité y domine souvent à travers camaïeux et nuances de couleur intense. Les multiples plans picturaux et images superposées confèrent à ses toiles une atmosphère énigmatique. Les images entremêlées nous renvoient également à une dimension cinématographique, ouvrant ainsi le champ des possibles pour celui qui les regarde. Bien que la figure humaine soit centrale dans son travail, elle est donc avant tout le prétexte à la composition d’un paysage mental où les sensations intenses affleurent la toile.
L’exposition a été conçue en incluant les oeuvres de plusieurs artistes historiques provenant de diverses collections. Ici, les photographies, dessins et films (James Broughton, Claude Cahun, Josette Exandier, Florence Henri, Lee Miller) qui apportent un éclairage à l’oeuvre de Kaye Donachie, forment la trame d’un récit dans lequel les espaces entre les images se dissolvent les uns dans les autres à la manière d’un poème elliptique ou d’une conversation au fil du temps.
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