extrait du communiqué de presse :
Hubert Védrine, président des Rencontres d’Arles Sam Stourdzé, directeur des Rencontres d’Arles
Bienvenue aux 48e Rencontres par Hubert Védrine
Pour la 48e année, les Rencontres photographiques d'Arles vont retrouver leur public ! Public exigeant, amateur, souvent passionné, attaché à l'idée des Rencontres et à l'esprit des lieux, de plus en plus nombreux. Cette année, il y aura 25 lieux et 250 artistes.
Une fois de plus, les Rencontres innovent et défrichent. Après l'ouverture de Ground Control et de Mistral, deux nouveaux lieux d'exposition seront ouverts sur le boulevard Émile Combes. Le Grand Arles Express sera présent à Marseille, à Avignon, à Nîmes et à Toulon, ailleurs encore dans les prochaines années. Déjà, en Chine, les Rencontres avaient été présentes à Jimei en 2015 et en 2016 ; elles le seront à nouveau en novembre prochain.
Rencontres d'ouverture et d'échanges : 28 artistes nous parlent cette année, avec leur regard, de la Colombie qui, après un demi-siècle de guerre civile, expérimente les chemins encore fragiles de la paix civile, tandis que 62 photographes, dont beaucoup de jeunes et de femmes, nous racontent en photos l'Iran des années 1979-2017.
Bienvenue et bonne visite des Rencontres 2017, au public, notre ami !
Nouvel Espace par Sam Stourdzé
Plus nous pensons les pays fermés, plongés dans des crises politiques ou économiques, et plus les photographes sont là. Ils révèlent, racontent, témoignent, inventent, réparent, reconstruisent, avec leur propre langage, celui de l’image. Ils sont les décodeurs des signes annonciateurs des sociétés en plein bouleversement. La 48e édition des Rencontres de la photographie partage ce goût de l’ailleurs. À travers Arles – ville au patrimoine vivant qui, le temps d’un été, se démultiplie en d'étonnants lieux d’accueil de nos expositions – se dessine un parcours qui vous mènera de l’Amérique latine à la Perse d’aujourd’hui, des rives du Bosphore à la frontière syrienne, du château Davignon aux caravanes arlésiennes. En apnée, vous ferez le tour du monde des inondations ; en train, vous vous confronterez à l’immensité du paysage russe ; en Ukraine vous ramasserez les morceaux de Lénine ; vous réfléchirez au cas Monsanto ; vous suivrez sur vingt ans la vie d’une famille gitane... Du local au global, la 48e édition vous guidera au coeur de la scène colombienne, vous immergera au milieu de la nouvelle génération espagnole, vous initiera au regard oblique de la photographie iranienne ; le tout pour un voyage radical au cœur d’une géopolitique complexe et bouillonnante.
Voir le monde En effet, le monde bouge. Rien de nouveau à cela, mais il bouge plus vite encore. Désormais, les images circulent à la vitesse de la lumière. La libération technologique, hier célébrée comme l’appropriation d’une expression directe, fer de lance d’une démocratie toujours plus participative, révèle un autre visage, un autre usage. Elle se met au service de conquêtes populistes. Entrons-nous dans l’ère de la guerre des images où chacun choisit de se faire, alternativement, le diffuseur ou le récepteur de vérités ou de contre-vérités ? Alors, plus que jamais, nous avons besoin des artistes et de leur réappropriation du temps juste. Ils participent au décryptage, à la contextualisation, à l’émergence d’écritures nouvelles, tandis que le festival amplifie leurs voix, retranscrit leur programme ambitieux, simple et efficace : voir le monde tel qu’il est, tel qu’il pourrait être, tel qu’il devrait être.
Merci à vous ! Et les visiteurs des Rencontres ne s’y trompent pas. En 2016, vous avez été plus nombreux que jamais. En quinze ans, la fréquentation des Rencontres d’Arles a décuplé, témoignant ainsi de l’intérêt croissant du public pour la photographie. La manifestation s’impose désormais comme un rendez-vous annuel, un arrêt sur image, une radioscopie de la création artistique, parce que les Rencontres accompagnent toutes les évolutions de la photographie et qu’elles en sont parfois à l’initiative. Ainsi, la 48e édition réserve son lot de surprises, comme lorsque l’artiste Jean Dubuffet s’approprie et détourne les usages de la photographie, se servant de sa reproductibilité pour dupliquer peintures et dessins, ou lorsque Roger Ballen investit le lieu même de l’exposition pour offrir au visiteur une expérience immersive et ballenesque. La réalité virtuelle (VR) s’annonce déjà comme le prochain bouleversement technologique. Elle engage de nouvelles écritures, met au défi les représentations, bouscule les codes établis. Elle inspire des auteurs, produit de nouvelles formes. Le festival accompagne ces évolutions majeures liées aux images en créant un nouveau rendezvous, le VR Arles Festival, désormais présent tout l’été au couvent Saint-Césaire. Les visiteurs pourront ainsi découvrir la vingtaine de films sélectionnés pour la compétition officielle.
Tous les acteurs de la photographie In fine, nous sommes un festival de photographie au service des photographes. Pourtant, l’art est un écosystème où s’active un grand nombre d’acteurs, de la création à la diffusion, sans oublier la production. Nous nous affirmons, édition après édition, comme terre d’accueil, d’expression et de valorisation de cet écosystème. De par sa visibilité, le festival est une plateforme unique pour la communauté de la photographie, un bien commun au service de tous ses acteurs : les photographes bien sûr, mais aussi les commissaires d’exposition, les chercheurs, les éditeurs, les collectionneurs et, depuis cette année, les galeristes. Les commissaires d’exposition trouvent à Arles un terrain d’expérimentation à la hauteur de leurs ambitions ; ils sont en 2017 plus de 30 à livrer leur interprétation de la photographie. Les éditeurs sont désormais largement représentés à travers le prix de la maquette de livre et le prix du Livre, tandis que Cosmos-Arles-Book réunit, pendant la semaine d’ouverture, près de 80 éditeurs spécialisés. De même, la 48e édition poursuit l’intérêt qu’elle porte aux collectionneurs. De l’excellente collection latino-américaine de Letitia et Stanislas Poniatowski à l’étrange ensemble vernaculaire consacré aux nains, géants et hercules rassemblé par Claude Ribouillault, les collectionneurs sont célébrés pour leur esprit libre qui met en lumière des pans négligés de l’histoire de la photographie. Enfin, nous accueillons officiellement des acteurs incontournables de la scène artistique à travers la nouvelle mouture du prix Découverte. En effet, les galeristes, par leur travail de défricheurs, sont souvent les premiers à repérer, soutenir et encourager les talents de demain. Ils sont désormais invités à proposer le projet d’un artiste de moins de 45 ans dont ils estiment que le travail mérite d’être promu auprès d’une audience internationale. Ainsi, dix photographes ont été sélectionnés parmi les 200 candidatures reçues, et sont exposés dès cet été ; reste aux professionnels de décerner le Nouveau Prix Découverte au meilleur d’entre eux, lors de la semaine d’ouverture. De toute évidence, tous les acteurs de la photographie nourrissent la programmation et renforcent chaque année un peu plus la pertinence des Rencontres d’Arles.
Un esprit, pas un lieu Cette année, nous ouvrons de nouveaux espaces, au sens propre comme au figuré. En 2017, ce sont deux nouveaux lieux sur lesquels va souffler l’esprit des Rencontres. Tous deux situés sur le boulevard Émile-Combes, bordant le centre historique, ils sont faits de maisons abandonnées, d’anciennes boutiques, d’entrepôts et de jardins urbains. Ouverts pour la première fois au public, ils ont été réaménagés pour l’occasion en lieux d’expositions et de flâneries. Ils perpétuent la réputation qui va si bien aux Rencontres d’Arles de défricheur de la ville. Mais un espace peut en cacher un autre ! Car plus encore que les mètres carrés, ce sont bien les nouveaux espaces de la photographie qui, plus que tout, mobilisent inlassablement notre énergie : espace de création, espace politique, espace de contestation ou de révolte, espace de réflexion… mais espace livré au regard critique et à la libre pensée. Qu’on se le dise : avant d’être un lieu, les Rencontres d’Arles sont un espace… de liberté !
Programme
Avec environ 40 expositions, les Rencontres d’Arles s’affirment comme un observatoire de la création actuelle et des pratiques photographiques. Des rapprochements au sein de la programmation se déclinent comme des séquences. Ils permettent d’identifier des rubriques et favorisent, année après année, un suivi au plus près des évolutions de la photographie.
• Latina !
Pulsions urbaines Photographie latino-américaine, 1960-2016 La Vuelta 28 photographes et artistes colombiens La vache et l'orchidée Photographie vernaculaire colombienne Paz Errázuriz Une poétique de l’humain
• L'expérience du territoire
Joel Meyerowitz Early works Michael Wolf La vie dans les villes Marie Bovo СтанСы/Stances {lien vers l'article} Dans l'atelier de la mission Photographique de la datar regards de 15 photographes {lien vers l'article} Levitt France Une utopie pavillonnaire {lien vers l'article} Christophe Rihet Road to death Kate Barry {lien vers l'article} Dune Varela Toujours le soleil {lien vers l'article}
• Désordres du monde
Mathieu Asselin Monsanto, une enquête photographique Gideon Mendel Un monde qui se noie Niels Ackermann & Sébastien Gobert Looking for lenin
• Les plateformes du visible, nouvelles approches du documentaire
Mathieu Pernot Les Gorgan {lien vers l'article} Samuel Gratacap Fifty-Fifty {lien vers l'article}
• Je vous écris d'un pays lointain
Iran, année 38 62 photographes iraniens {lien vers l'article} Blank Paper Histoires du présent immédiat, focus sur la scène madrilène
• Mise en scène
Masahisa Fukase L'incurable égoïste Audrey Tautou Superfacial Roger Ballen The house of the ballenesque {lien vers l'article} Karlheinz Weinberger Swiss rebels {lien vers l'article} Yves Chaudouët Transports Davignon
• Relectures, la photographie vue autrement
Le spectre du surréalisme Une exposition du 40e anniversaire du Centre Pompidou {lien vers l'article} Jean Dubuffet L'outil photographique {lien vers l'article}
• Étranges collectionneurs
Toutes proportions gardées Nains, hercules, géants. Collection Claude Ribouillault {lien vers l'article}
• Emergences
Nouveau Prix Découverte {lien vers l'article} Juliette Agnel / Galerie Françoise Paviot [lien} Carlos Ayesta & Guillaume Bression / Le 247 [lien} Mari Bastashevski / Le Bleu Du Ciel Norman Behrendt / Uno Art Space Brodbeck & De Barbuat / Galerie Tezukayama [lien} Philippe Dudouit / East Wing Gallery Guy Martin / Nineteensixtyeight Constance Nouvel / Galerie In Situ [lien} Alnis Stakle / Galerie Inde/Jacobs Ester Vonplon / Galerie Stephan Witschi
Silin Liu I'm everywhere David Fath Le dernier itinéraire d'une femme immortelle Olympus engage une conversation photographique : Un dialogue entre Guillaume Herbaut & Eleonore Lubna VR Arles Festival
• Arles Books
Cosmos-Arles Books Pratiques Editoriales Actuelles Prix du livre Luma Rencontres Dummy Book Award Arles 2017
• Programme associé
Zigoneschi Dialogue avec les indiens Kogis (Kagaba) de Colombie Territoire(S) Espace Nonante-Neuf Alex Majoli Carte Blanche Olympus Une attention particulière Rencontres à Réattu {lien vers l'article} Flux Feelings
• Grand Arles Express
Nîmes, Carré d'art Beátriz Gonzalez & José Alejandro Restrepo Faire Face
Avignon, Collection Lambert Collection Agnès B.
Marseille, Frac Marie Bovo La voie lactée
Toulon, Hôtel des Arts Mathieu Pernot Survivances
Archives FranceFineArt.com : retrouvez les articles des Rencontres 2016 - édition 47
www.francefineart.com/index.php/agenda/14-agenda/agenda-news/2131-1932-arles-2016
Archives FranceFineArt.com : retrouvez les articles des Rencontres 2015 - édition 46
www.francefineart.com/index.php/14-agenda/agenda-news/1797-1662-rencontres-arles-2015
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