contact rubrique Agenda Culturel : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

“Hayoun Kwon” L’oiseleuse
au Palais de Tokyo, Paris

du 14 juin au 10 septembre 2017



www.palaisdetokyo.com

 

© Anne-Frédérique Fer, vernissage presse, le 12 juin 2017.

2177_Hayoun-Kwon2177_Hayoun-Kwon2177_Hayoun-KwonLégendes de gauche à droite :
1/  Hayoun Kwon, 489 Years, 2015. Vidéo, 11', couleur, HD, 5.1 ou Stéréo. Courtesy de l'artiste.
2/  Hayoun Kwon, Le Paradis Accidentel, 2015. Impression numérique sur papier, 100 x 50 cm. Courtesy de l’artiste.
3/  Hayoun Kwon, Pan mun jom, 2013. Vidéo, 4', couleur, muet. Courtesy de l'artiste.

 


2177_Hayoun-Kwon audio
Interview de Katell Jaffrès, commissaire de l'exposition,
par Anne-Frédérique Fer, à Paris, le 12 juin 2017, durée 5'26". © FranceFineArt.

 


extrait du communiqué de presse :

 

Commissaire : Katell Jaffrès



Hayoun Kwon est lauréate 2015 du Prix Découverte des Amis du Palais de Tokyo.


À l’occasion de son exposition personnelle au Palais de Tokyo, Hayoun Kwon présente une oeuvre inédite utilisant la réalité virtuelle afin de proposer une expérience individuelle et immersive.

L’aventure proposée est une entrée au coeur d’un récit, celui que Daniel, professeur de dessin aujourd’hui retraité, a un jour rapporté à l’artiste d’une rencontre brève mais marquante survenue à Paris, en 1967. Alors qu’un gestionnaire de biens lui demande d’établir les plans d’un immeuble du XVème siècle situé au coeur de Paris, il entre dans l’appartement d’une collectionneuse passionnée d’oiseaux surnommée « l’Oiseleuse ». Son appartement est un enchantement exotique d’oiseaux qui circulent librement et de cages raffinées. Plus Daniel explore l’appartement, moins il se sent à Paris.

Entre souvenirs, fantasmes et discours rapportés, le narrateur autant que l’animation 3D conduisent peu à peu vers un monde imaginaire, irréel voire impossible. Les mouvements du visiteur lui permettent de progresser dans l’histoire. Il découvre le monde de l’Oiseleuse, à travers ce qu’Hayoun Kwon projette du souvenir que Daniel lui a transmis il y a quelques années.

Hayoun Kwon développe un travail autour de la narration comme de la construction de la mémoire individuelle et collective, à travers la mise en scène d’histoires qui lui ont été confiées, de situations qu’elle a vécues ou imaginées. Explorant les possibilités offertes par les nouvelles technologies pour jouer de la confusion entre souvenirs réels et actions rêvées, entre témoignage fidèle et interprétation, elle interroge ce qui est transmis, ce qui fait trace ou sombre dans l’oubli. Plusieurs de ses oeuvres sont par ailleurs liées à des questions géopolitiques de frontières et de territorialité. Ainsi des projets Village Modèle (2014) et 489 Years (2015), qu’elle a conçus en référence à la zone de no mans’ land séparant les deux Corées, et de Manque de preuve (2011), un court film mettant en scène le récit d’un jeune demandeur d’asile originaire du Nigéria confronté à l’administration française.

Née en 1981 à Séoul, Hayoun Kwon vit entre la France et la Corée du Sud. Son travail a notamment été montré dans le cadre des festivals « Cinéma du Réel » au Centre Pompidou (Paris) en 2014 et « Doc Fortnight » au MoMA (New York) en février 2017. Lauréate du Prix Découverte des Amis du Palais de Tokyo en 2015, Hayoun Kwon a également reçu le premier prix du 62nd International Short Film Festival (Oberhausen, Allemagne, 2016), le Arte Creative Newcomer Award lors de l’European Media Art Festival (Osnabrück, Allemagne, 2014) et le Prix Jeune Création en 2012. Diplômée du Fresnoy en 2011, elle est aujourd’hui représentée par la Galerie Sator, à Paris.