“Samuel Gratacap” Fifty-fifty à la Commanderie Sainte-Luce, Les Rencontres de la photographie, Arles du 3 juillet au 27 août 2017
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© Anne-Frédérique Fer, visite de l'exposition avec Samuel Gratacap et Léa Bismuth, le 8 juillet 2017.
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  Légendes de gauche à droite : 1/ Samuel Gratacap, Centre de détention pour migrants de Zaouia, 2014. Avec l’aimable autorisation de Samuel Gratacap/galerie Les filles du calvaire. 2/ Samuel Gratacap, Jour d'offensive. Guerre contre l'organisation Etat Islamique à Syrte, 2016. Avec l’aimable autorisation de Samuel Gratacap/galerie Les filles du calvaire.
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extrait du communiqué de presse :
Commissaire de l’exposition : Léa Bismuth, avec la collaboration de Marie Sumalla et Nicolas Jimenez.
J’arrive en Libye pour la première fois en décembre 2014. Ras-Jedir, à la frontière tunisienne, puis la ville de Zuwara, connue pour les départs et naufrages des bateaux de migrants qui partent pour l’Italie. Ceux qui vivent le fifty-fifty : la mort ou la vie. À Zuwara je rencontre Younes, 26 ans, ingénieur en télécommunication, devenu fixeur pour journalistes. Lors de notre première rencontre, Younes me pose une question à la fois bouleversante et pertinente : « Tu es là pour les migrants ou pour la guerre ? » Bouleversante car elle démontre les intentions des medias et l’intérêt qu’ils portent à l’égard de son pays. Pertinente, directe et sans détour car elle pose le contexte : une dissociation est-elle possible entre la guerre et le sort des migrants ? Construite comme une installation, cette exposition conduit le spectateur dans un récit où se rejouent les rapports de visibilité et d’invisibilité entre des personnes qui cohabitent et se rencontrent pour le meilleur et pour le pire.
Samuel Gratacap
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