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“Nouveau Prix Découverte” article 2209
à l’atelier de la mécanique, Les Rencontres de la photographie, Arles

du 3 juillet au 24 septembre 2017



www.rencontres-arles.com

 

© Anne-Frédérique Fer, visite de l'exposition avec les artistes, le 8 juillet 2017.

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Légendes de gauche à droite :
1/  Carlos Ayesta & Guillaume Bression, Comment montrer ce qui ne se voit pas ? Ce qui ne se sent pas ? Dans cette série, la fiction révèle le réel et non l’inverse. Les villes, les campagnes et les forêts sont divisées entre les zones possiblement contaminées et celles qui ne le sont pas. Cette photographie a été prise dans la ville évacuée de Namie, à une dizaine de kilomètres de la centrale. Gravement atteinte par le tremblement de terre, la ville est aujourd’hui coupée en deux selon les niveaux de radioactivité. Série Mauvais rêves ?, avril 2013, Namie. Avec l’aimable autorisation des artistes et de la galerie 247.
2/  Brodbeck & De Barbuat, In search of Eternity II, Japon, 2013-2015. Avec l’aimable autorisation des artistes.
3/  Constance Nouvel, Décors XVI, 2017. Avec l’aimable autorisation de l’artiste et de la galerie In Situ.
4/  Juliette Agnel, Nocturnes #1, 2017. Avec l’aimable autorisation de la galerie Françoise Paviot.

 


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Interview de Juliette Agnel, présentée par la Galerie Françoise Paviot,
par Anne-Frédérique Fer, à Arles, le 8 juillet 2017, durée 15'37". © FranceFineArt.

 


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Interview de Brodbeck & de Barbuat, présentés par la Galerie Tezukayama,
par Anne-Frédérique Fer, à Arles, le 8 juillet 2017, durée 9'01". © FranceFineArt.

 


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Interview de Carlos Ayesta & Guillaume Bression, présentés par la Galerie Le 247,
[les lauréats du Nouveau Prix Découverte],

par Anne-Frédérique Fer, à Arles, le 8 juillet 2017, durée 9'55". © FranceFineArt.

 


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Interview de Constance Nouvel, présentée par la Galerie In Situ,
par Anne-Frédérique Fer, à Arles, le 8 juillet 2017, durée 9'32". © FranceFineArt.

 


extrait du communiqué de presse :

 

Depuis sa création, les Rencontres d’Arles défendent la photographie et l’ensemble de ses acteurs : photographes, commissaires d’exposition, éditeurs...

C’est dans cette volonté d’ouverture que nous faisons évoluer le prix Découverte en y associant les galeries. En effet, par leur travail de défricheur, les galeries sont souvent les premières à repérer les talents de demain. Elles ont ainsi pu proposer un projet d’exposition d’un artiste qu’elles défendent et dont le travail a été récemment découvert ou mérite de l’être auprès d’une audience internationale.

Parmi près de 200 candidatures, dix projets ont été retenus et sont exposés lors de l’édition 2017 des Rencontres. Pendant la semaine d’ouverture, les professionnels décerneront le Nouveau Prix Découverte qui récompense l’artiste et sa galerie à travers une acquisition d’un montant de 20 000 euros. Les oeuvres ainsi acquises intégreront la collection des Rencontres d’Arles.

Les lauréats du Nouveau Prix Découverte sont Carlos Ayesta & Guillaume Bression pour « Retracing Our Steps, Fukushima Exclusion Zone – 2011-2016 » présentés par la galerie Le 247.



Les dix artistes sélectionnés :



Juliette Agnel
/ Galerie Françoise Paviot, Paris, France
Née en 1973 à Paris, France. Vit et travaille à Paris, France.

Les nocturnes
Longtemps habitée par l’idée même de ciel étoilé, c’est l’été dernier, dans le désert espagnol et dans les hauteurs des Pyrénées, que Juliette Agnel a enfin trouvé les images qu’elle portait en elle. La série des Nocturnes est apparue, après une lente maturation de fabrication. Ce terme, d’origine musicale, convoque d’emblée les sensations. « Je regarde l’immensité elle-même dans son dénuement absolu. Des paysages presque irrationnels. Des lieux devenant non-lieux, à la fois chaos et cosmos, transcendant la réalité, chargés d’une symbolique cosmique et mystique », explique l’artiste pour caractériser ces territoires apocalyptiques, point de bascule entre réalité et fiction. L’ambiguïté reste de mise. Face à ces territoires perdus, nous sommes en proie à nous demander si l’humanité entière n’aurait pas déjà disparu.

Commissaire de l’exposition : Léa Bismuth.


julietteagnel.com/neosite/

paviotfoto.com/





Carlos Ayesta & Guillaume Bression / Le 247, Paris, France
Né en 1985 à Caracas, Venezuela. Vit et travaille à Paris, France.
Né en 1980 à Paris, France. Vit et travaille à Tokyo, Japon.

Retracing our steps, Fukushima exclusion zone – 2011-2016
Lors du tremblement de terre et du tsunami de mars 2011, Carlos Ayesta et Guillaume Bression se sont précipités. Pour se rendre compte. Pour voir. Ils ont photographié non pour témoigner mais par nécessité, parce qu’ils étaient là et ne pouvaient en croire leurs yeux et c’est ce qui a transformé leur étonnement en projet : la démesure de la situation. Il s’agit d’un projet atypique profondément lié à une fonction documentaire de la photographie à laquelle on demande non point la vérité mais une forme de neutralité opérationnelle par laquelle les photographes se situent et s’expriment. Le projet se décline en une succession de points de vue renouvelés, d’angles d’analyse à chaque fois différents, de propositions qui pourraient sembler contradictoires pour explorer de la façon la plus complète une situation, y compris dans ce qu’elle a de non visible, de non visuel.
Christian Caujolle

Commissaire de l’exposition : Christian Caujolle.

Publication : Retracing Our Steps. Fukushima Exclusion Zone – 2011-2016, Kehrer Verlag, 2016.


www.fukushima-nogozone.com/

www.le247.fr/





Mari Bastashevski / Le Bleu du ciel, Lyon, France
Née en 1980 à Saint-Petersbourg, Russie. Vit et travaille en Suisse.

State business
Couvrant vingt frontières, State Business se veut une contre-enquête ainsi qu’une tentative d’aller au-delà du cadre traditionnel utilisé par les médias pour expliquer les différences idéologiques. Ce projet s’intéresse aux relations qu’entretiennent les fonctionnaires étatiques et les industries qui alimentent la crise et la font se prolonger, tout en transformant la violence en norme. Ainsi, tandis que le photojournalisme observe les événements mondiaux dans leur volatilité, State Business situe les espaces de prises de décision là où le commerce lié aux conflits internationaux est quotidien, et enquête sur les manières dont le vide informationnel préservé autour de ces lieux par les élites privilégiées soutient indéfiniment cette industrie.
Mari Bastashevski

Commissaire de l’exposition : Gilles Verneret.


www.maribastashevski.com/

lebleuduciel.net/





Norman Behrendt / Le Uno Art Space, Stuttgart, Allemagne
Né en 1981, à Berlin Est, Allemagne. Vit et travaille à Berlin, Allemagne.

Brave New Turkey
Brave New Turkey est une enquête photographique sur les mosquées récemment construites dans les paysages urbains de Turquie. Depuis 2014, Norman Behrendt visite les banlieues tentaculaires d’Ankara et d’Istanbul. Le développement permanent et extrêmement rapide de projets de gratte-ciel dans ces banlieues est l’une des manifestations du boom économique et démographique qu’a connu récemment la Turquie. Ces chantiers gigantesques de construction d’habitations se sont accompagnés d’un second projet tout aussi gigantesque : la construction de mosquées. Les photographies de Norman Behrendt constituent un projet documentaire rendant compte de ce phénomène en tant que symbole d’un changement et d’un pouvoir qui dépassent les frontières géographiques du pays.

Commissaire de l’exposition : Markus Hartmann.


www.normanbehrendt.com/

on-photography.com/





Brodbeck & de Barbuat / Galerie Tezukayama, Osaka, Japon
Simon Brodbeck, né en 1986 en Allemagne. Vit et travaille à Paris, France.
Lucie de Barbuat, née en 1981 en France. Vit et travaille à Paris, France.

In search of Eternity II : le mur de vent
In search of Eternity II a lieu au Japon entre les villes d’Osaka, de Kyoto et de Tokyo et met en avant un conte symbolique reflétant la naissance de la vie sur Terre. Il s’inspire d’une citation des peuples Sioux d’Amérique du Nord invitant à penser que l’esprit des morts continue de flotter entre Terre et ciel. D’une durée de 12 minutes, l’installation vidéo prend la forme d’un long travelling à travers la ville, les êtres humains et les paysages du Japon. Tout y apparaît figé malgré le mouvement constant de la caméra, qui donne l’impression qu’un esprit voguerait au milieu des âmes et des villes dans un espace arrêté dans le temps.

Commissaire de l’exposition : Emmanuelle de l’Écotais


www.brodbeckdebarbuat.com/

tezukayama-g.com/





Philippe Dudouit / East Wing Gallery, Dubaï, Émirats arabes unis
Né en 1977 en Suisse. Vit et travaille à Lausanne, Suisse.

The dynamics of dust
À partir d’un travail de recherche, de documentation et d’analyse approfondi sur le plan historique, géopolitique et cartographique, Philippe Dudouit propose une étude photographique à long terme sur l’évolution sociopolitique de la zone sahélo-saharienne depuis 2008. Il documente les relations nouvelles que les nomades autochtones historiques de la région ont forgées dans un territoire sur lequel ils ne peuvent désormais plus se déplacer en sécurité.

Commissaire de l’exposition : Lars Willumeit.


www.phild.ch/

east-wing.org/





Guy Martin / Nineteensixtyeight, Londres, Royaume-Uni
Né en 1983 à Falmouth, Royaume-Uni. Vit et travaille entre Istanbul, Turquie, et Londres, Royame-Uni.

The parallel state
À l’origine, l'expression « parallel state » (État parallèle) servait à désigner les cellules sous contrôle de l'Otan dans la Turquie des années 1950, un « mal pour un bien » qu'ont soutenu les leaders politiques successifs. Lorsque Erdoğan accéde au pouvoir, il se polarise sur les médias, la police, la justice, l'armée et les puissances étrangères qui, selon lui, cherchent à le discréditer, tous formant un autre État parallèle qu'il peut rendre responsable de ses contretemps et des maux de son pays. La série de Guy Martin s'ouvre sur l'époque bénie du parc Gezi pour se prolonger jusqu'à la tentative de coup d'État en 2016 et les purges qui s'ensuivent. On y trouve également des photographies prises sur les tournages de feuilletons turcs, autant d'anticipations cauchemardesques mais néanmoins réalistes qui documentent aussi l'histoire récente de la Turquie.


guy-martin.co.uk/

nineteensixtyeight.com/





Constance Nouvel / Galerie In Situ, Paris, France
Née en 1985 à Courbevoie, France. Vit et travaille à Paris, France.

Plans-reliefs
L’exposition Plans-reliefs se compose d’une séquence de cinq espaces de représentation, cinq vedute, qui offrent à chaque station une situation d’observation singulière. Les prises de vues réalisées par l’artiste sont de nature documentaire. Elles sont enchâssées dans un dispositif où l’image interfère avec l’architecture du lieu et peut se prolonger par le dessin. Le rapport du plan au volume est mis en tension par la spatialisation de l’image. La photographie s’active dans une situation d’exposition comme dans ces mises en scènes illusionnistes du proto-cinéma qu’offraient autrefois les panoramas et dioramas.

Commissaire de l’exposition : Audrey Illouz.


www.constancenouvel.fr/

insituparis.fr/





Alnis Stakle / Galerie Inde/Jacobs, Marfa, États-Unis
Né en 1975 en Lettonie. Vit et travaille à Riga, Lettonie.

Shelter
De la fin de la Seconde Guerre mondiale aux années 1990, la Lettonie a fait partie de l’Union soviétique. Les idéologies politiques, la propagande dans les médias, les traumatismes collectifs, les rituels quotidiens et la peur d’une possible Troisième Guerre mondiale qui ont alors pénétré les consciences entrent étrangement en résonnance avec les tendances géopolitiques actuelles. Ces photographies trouvent leur source dans les souvenirs de l’état de guerre entre l’OTAN et l’Union soviétique.


www.alnisstakle.com/

indejacobs.com/





Ester Vonplon / Galerie Stephan Witschi, Zurich, Suisse
Née en 1980, Schlieren, Suisse. Vit et travaille à Chur et Castrisch, Suisse.

Combien de temps dure encore la finitude
À l'été 2016, Ester Vonplon s'est rendue au Spitzberg pour réaliser le dernier volet d'une trilogie consacrée au blanc, à la neige et à la glace. Sillonnant l'océan Arctique à bord d'un trois-mâts, elle a saisi les vêlages et la fonte des glaciers, construisant une oeuvre qui évoque la symbolique des vanités. La trilogie est composée de Wie viel Zeit bleibt der Endlichkeit (Combien de temps dure encore la finitude), Wohin geht all das Weiss, wenn der Schnee schmilzt (Où va tout le blanc quand la neige fond) et de l'installation Gletscherfahrt (Circulation des glaciers), fruit d'une collaboration avec Stephan Eicher entre 2013 et 2016. Les photographies de l'artiste capturent l'évanescence du monde et peuvent être interprétées comme un geste désespéré pour contrer les effets du réchauffement climatique. Ester Vonplon envisage sa trilogie comme un requiem.

Commissaire de l’exposition : Ute Christiane Hoefert.


www.estervonplon.com/

stephanwitschi.ch/