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   Légendes de gauche à droite :
1/ Otto Snoek, Fête nationale du 14 juillet à Paris, France. © Otto Snoek.
2/ Nico Bick, Chambre des communes du Royaume-Uni, Royaume-Uni, 2014. © Nico Bick.
3/ Henri Cartier-Bresson, Le mur de Berlin, Berlin-Ouest, Allemagne de l’Ouest, 1962. © Henri Cartier-Bresson / Magnum Photos.
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extrait du communiqué de presse :
Commissaire de l’exposition : Frits Gierstberg, Nederlands Fotomuseum
L’exposition L’Europe autrement ! dresse un portrait de l’Europe basée sur trois approches photographiques : reportage empreint d’humanisme avec Henri Cartier-Bresson (Les Européens), description typologique pour Nico Bick (Parlements de l’Union européenne) et observations acérées chez Otto Snoek (Nation). Par cette triple approche, L’Europe autrement ! incite le visiteur à bien regarder avant de juger, et à élargir sa vision du vieux continent.
L’exposition tisse un lien nouveau et inattendu entre trois photographes : les Néerlandais Nico Bick et Otto Snoek, qui exposent pour la première fois en France, mettent en image divers aspects de l’Europe d’aujourd’hui. Le premier collectionne systématiquement les prises de vue quelque peu distanciées des salles solennelles et désertes des parlements de l’Union européenne. Le second se mêle aux foules agitées de rassemblements nationalistes. Le troisième est le photographe français Henri Cartier-Bresson, dont la célèbre série Les Européens, publiée en 1955, complète l’ exposition. La confrontation de ces regards très différents permet d’approfondir et de nuancer la vision habituelle de l’Europe. La démocratie et les libertés que l’Europe a construites semblent aujourd’hui aller de soi. L’exposition montre à travers ces trois volets non seulement cette construction, mais aussi comment l’Europe la garde vive et en est le garant.
L’Europe autrement ! est une production du Nederlands Fotomuseum, présentée à Paris à l’initiative de l’ambassade des Pays-Bas.
Henri Cartier-Breson / Les Européens
Cette célèbre série a été réunie dans un ouvrage paru en 1955. Plusieurs clichés sont depuis entrés au panthéon de la photographie en noir et blanc. Cartier-Bresson y dresse un tableau de l’Europe d’après-guerre, tournée vers la construction de l’avenir mais pas encore guérie du passé. S’attachant à la vie quotidienne et aux individus, il propose une vision détachée du débat politique et de l’imagerie nationale. Il trace un portrait profondément humaniste, qui aura un grand retentissement dans le contexte de la Guerre froide, d’une Europe faite de culture, d’histoire, de liberté et d’humanité. Cartier-Bresson a continué à photographier les Européens jusqu’en 1991. L’exposition dresse donc un portrait de l’Europe couvrant plus de six décennies à compter de 1929.
Nico Bick / Parlements de l’Union européenne
Le parlement est le lieu où se réunissent les représentants du peuple et où le gouvernement rend compte de son action. Nico Bick (1964) a photographié tous les parlements en Europe. Dans ces salles de réunion désertes, il a effectué des prises de vue détaillées à partir d’emplacements précis, donnant ainsi à voir toutes les fonctions importantes de l’espace : les sièges des membres votants, la tribune publique, les places réservées aux membres du gouvernement et les places centrales du président et du greffier. Découpant les parlements des 28 pays de l’UE, ainsi que le Parlement européen à Bruxelles et à Strasbourg en triptyques ou en quadriptyques, il montre qu’au delà de leur uniformité ces enceintes ne sont pas des espaces exclusivement fonctionnels. L’architecture, le mobilier, les ornements, la palette de couleurs et l’éclairage reflètent les particularités nationales.
Otto Snoek / Nation
Dans un style très direct, Otto Snoek (1966) a photographié la célébration des fêtes nationales et des commémorations dans les pays européens. Il s’intéresse à la conscience grandissante de l’identité et de l’histoire nationales, qui va souvent de pair avec la montée du nationalisme. Dans certains pays, les traditions, les particularismes culturels et les épisodes historiques sont célébrés avec une énergie renouvelée. Paradoxalement, les manifestations traduisant ce besoin de particularisme sont à peu de choses près partout les mêmes. Snoek en saisit l’expression dans la vie quotidienne, lors de spectacles et de rassemblements de masse, organisés ou spontanés. Il s’intéresse notamment aux comportements de groupe, aux vêtements et à l’environnement direct, mais surtout aux visages – car ce qui manque à l’Europe, c’est un visage.
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