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“Hôtel du Pavot 2” article 2245
au Château - Rentilly / Frac Île-de-France, Bussy-Saint-Martin

du 30 septembre 2017 au 4 février 2018



www.fraciledefrance.com

 

© Anne-Frédérique Fer, présentation presse, le 29 septembre 2017.

2245_hotel-Pavot-22245_hotel-Pavot-22245_hotel-Pavot-2Légendes de gauche à droite :
1/  Oscar Santillan, The Enemy, 2015. Collection du frac île-de-France. © Oscar Santillan.
2/  Rodney Graham, Canadian Humourist – Pink, 2012. Collection du frac île-de-France. © Rodney Graham.
3/  Markus Raetz, Metamorphose II, 1992. Collection du Frac Nord-Pas de Calais. © ADAGP, Paris 2017.

 


2245_hotel-Pavot-2 audio
Interview de Xavier Franceschi, directeur du Frac Île-de-France et commissaire de l'exposition,
par Anne-Frédérique Fer, à Bussy-Saint-Martin, le 29 septembre 2017, durée 11'27". © FranceFineArt.

 


extrait du communiqué de presse :

 

Commissaire de l’exposition : Xavier Franceschi



Avec Vito Acconci, Julien Bismuth, Pierre Bismuth, Michel Blazy, Sophie Calle, Isabelle Cornaro, Keren Cytter, Koenraad Dedobbeleer, Aurélien Froment, Diego Giacometti, Daan van Golden, Robert Cumming, Dan Graham, Rodney Graham, Ernest T., John Hilliard, Pierre Huyghe, Wendy Jacob, On Kawara, Udo Koch, Joachim Koester, Suzanne Lafont, Jonathan Martin, Bernard Piffaretti, Bill Owens, Florence Paradeis, Bruno Peinado, Markus Raetz, Loïc Raguenes, Oscar Santillan, Cindy Sherman.


À plus d’un titre, Hôtel du Pavot 2 propose d’explorer la notion de double – et par extension, celles de répétition, de reflet et de reprise –à travers un ensemble d’oeuvres issues en grande partie de la collection du frac île-de-france et complété par des prêts en provenance d’autres Frac.

Véritable écho – sorte de « saison 2 » – de l’exposition précédente (Hôtel du Pavot …) présentée au château, la scénographie reprend le même dispositif, à savoir une succession d’espaces conçus comme autant de chambres formant hôtel. Cette fois, le visiteur est invité à le parcourir pour y découvrir des oeuvres qui lui procureront une étrange sensation de déjà-vu. Et pour cause : de façon systématique, chacune des oeuvres proposées dans l’exposition s’affirme avant tout par un jeu de dédoublement.

Diptyques (John Hilliard, Robert Cumming, Sophie Calle), notion de reproductibilité (Michel Blazy, Julien Bismuth), références et identité (Cindy Sherman), vertige de la duplication (Dan Graham), remake (Pierre Huyghe) ou réinterprétation d’oeuvre existante (Florence Paradeis) … tous les moyens sont bons pour battre en brèche une conception où l’oeuvre d’art se distingue avant tout par son unicité.

Depuis la Chambre 202 - oeuvre de Dorothea Tanning présentée dans la précédente exposition Hôtel du Pavot… , dont les « restes » ont été conservés - qui donne désormais la possibilité de jouer au Memory façon Aurélien Froment, jusqu'à la chambre double de Keren Cytter qui semble nous proposer deux fois le même film, en passant par les faux Douanier Rousseau/vrais Ernest T., les reprises de Joachim Koester, les polyptyques de Rodney Graham, les jeux de miroir de Markus Raetz ou bien encore les dédoublements systémiques de Bernard Piffaretti, Hôtel du Pavot 2 nous plonge dans une expérience pour le moins troublante – un état proche de l’ébriété en quelque sorte – où tout ce qui nous apparaît nous est systématiquement proposé deux fois. Mais, comme semble nous l’indiquer le fameux héros alcoolique de Malcolm Lowry dans Au dessous du volcan, voir double, n’est-ce pas voir plus intensément ?