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“Les forêts natales” Arts d’Afrique équatoriale atlantique
au musée du quai Branly - Jacques Chirac, Paris

du 3 octobre 2017 au 21 janvier 2018



www.quaibranly.fr

 

© Anne-Frédérique Fer, présentation presse, le 2 octobre 2017.

2247_Forets-Natales2247_Forets-Natales2247_Forets-NatalesLégendes de gauche à droite :
1/  Masque anthropomorphe, Afrique, Adouma (population), avant 1931. Bois, plumes, peau, textile, grelots, 120 x 52 x 21 cm, 1847 g. © musée du quai Branly - Jacques Chirac, photo Thierry Ollivier, Michel Urtado.
2/ 
Panier-reliquaire surmonté d'une statue de gardien, Afrique, Kota (population), Ondumbo (popu), avant 1897. Bois, cuivre, laiton, fer, fibres végétales, rotin, peau, os humains, plumes, 60 cm de haut. © musée du quai Branly - Jacques Chirac, photo Claude Germain.
3/  Couple de statuettes, Afrique, Tsogho (population). Bois peint en rouge, pigments, 49 x 13 x 7 cm, 971 g. © musée du quai Branly - Jacques Chirac, photo Claude Germain.

 


2247_Forets-Natales audio
Interview de Yves Le Fur, commissaire de l'exposition,
par Anne-Frédérique Fer, à Paris, le 2 octobre 2017, durée 10'15". © FranceFineArt.

 


extrait du communiqué de presse :

 

Commissaire de l’exposition :
Yves Le Fur, Directeur du patrimoine et des collections du musée du quai Branly - Jacques Chirac



Le mot du commissaire Yves Le Fur

L’exposition explore les correspondances et mutations des formes des arts de l’aire culturelle de la République gabonaise au coeur de l’Afrique équatoriale atlantique à travers la présentation des chefs-d’oeuvre et oeuvres archétypales du 17e siècle au début du 20e siècle. Elle concerne les populations du sud du Cameroun, de la Guinée équatoriale, de la République gabonaise, ainsi que de l’ouest de la République du Congo. Les groupes qui peuplent cette vaste zone se sont formés au gré des mouvements de chacune de leur longue Histoire.

Ces dynamiques sont les résultats de migrations bantoues qui se sont principalement effectuées du Nord au Sud et d’Est en Ouest depuis les 16e et 17e siècles accompagnés cependant de bifurcations multiples et de reflux. Le lien entre la mobilité des styles et celle des peuples est largement attesté et par les formes elles-mêmes et par les multiples contacts, emprunts, influences qui ont façonné les sociétés du de la République gabonaise et du bassin de l’Ogooué au cours de leurs déplacements. L’individualité et la particularité de chaque peuple se sont caractérisées dans la production artistique par un éventail de formes qui offrent un panorama d’une créativité et d’une originalité exceptionnelles.

Les groupes humains qui peuplent cette vaste zone se sont formés depuis plus de trois siècles et ont été de ce fait, soumis à de nombreux contacts périphériques. Fractionnés en ensembles hétérogènes, ils évoluaient dans des milieux aux frontières poreuses, d’où une certaine fluidité interculturelle. L’exposition s’intéresse à la notion des particularismes dans la création artistique. Elle met en avant la complexité d’un système qui dépasse les catégorisations des oeuvres par groupe culturel et en considérant les enchaînements, les passages formels, intermédiaires et hybrides, les phénomènes de déplacements des populations, des objets et parfois, la personnalité des sculpteurs. Ainsi, le culte des ancêtres à travers la constitution de figures de reliquaire est une pratique que l’on retrouve chez tous les principaux groupes culturels de la région : Fang, Kota, Tsogo et les Punu.

Si le génie plastique des artistes s’est exprimé dans de nombreux domaines par la création d’un foisonnement d’objets, armes, instruments de musique, portes et cuillers, l’ensemble des statues et des masques est à lui seul significatif de cette diversité et de cette identité.

Ces derniers correspondent en effet à deux types de rituels. Les statues sont majoritairement reliées aux cultes domestiques des ancêtres et installées dans des dispositifs de reliquaires ou figures reliquaires. Les masques expriment les nombreux aspects des entités spirituelles qui interviennent dans le fonctionnement des sociétés (initiation, justice, cérémonies, fêtes…).

L’exposition propose de présenter les principaux styles des arts de cette vaste région à la manière d’une histoire de l’art qui définit les différents degrés d’expressions et de variations formelles. Elle montre également les évolutions de ces styles, les oeuvres marquantes, les chefs-d’oeuvre. Si l’approche choisie relève d’une « histoire de l’art classique », à la manière de ce que nous connaissons, par exemple pour la sculpture romane et ses styles régionaux, la démarche est plus rare pour les arts africains, le plus souvent envisagés selon un mode ethnographique ou seulement esthétique anhistorique.

La présentation des oeuvres s’appuie sur la collection exceptionnelle du musée du quai Branly - Jacques Chirac. Elle sera complétée par des oeuvres emblématiques et souvent uniques des collections publiques et privées d’Europe et d’Amérique du Nord.

Accompagnée d’informations et de contexte sur l’usage des oeuvres, l’exposition a pour visée l’appréciation artistique et la compréhension de la complexité d’arts majeurs de la création universelle.



Le parcours de l’exposition

Les arts d’Afrique équatoriale atlantique présentent à la fois une grande diversité et une forte identité. Leurs dynamiques sont les résultats de migrations bantoues qui se sont effectuées du Nord au Sud, accompagnées de retours ou de bifurcations multiples.

Les groupes culturels qui peuplent cette vaste zone de la République de Guinée Équatoriale, du sud de la République du Cameroun, de la République gabonaise et de l’ouest de la République du Congo se sont formés au gré des mouvements de l’Histoire de chacun d’eux.

Si le génie plastique des artistes s’est exprimé dans de nombreux domaines, créant un foisonnement d’objets, l’ensemble des statues et des masques est à lui seul significatif de cette diversité et de cette identité. Il correspond en effet à deux types de pratiques ; les statues reliées aux cultes des ancêtres et les masques qui expriment les nombreux aspects des entités spirituelles intervenant dans le fonctionnement des sociétés.

L’exposition explore les correspondances et mutations des formes des arts au coeur de l’Afrique équatoriale atlantique. La présentation des oeuvres s’appuie sur la collection exceptionnelle du musée du quai Branly – Jacques Chirac, l’une des plus riches dans ce domaine. Elle est complétée par des oeuvres emblématiques et souvent uniques des collections publiques et privées d’Europe et d’Amérique du Nord.



I. LE NORD DE L’AFRIQUE ÉQUATORIALE ATLANTIQUE
1. Introduction : une statuette de gardien de reliquaire de la région de la rivière Sangha
2. Les statues d’ancêtres, gardiens de reliquaire des Fang
3. Les têtes d’ancêtres, gardiens de reliquaire des Fang de la région Betsi
4. Les masques des Fang
5. Les masques des Kwele lies aux rites du beete

II. L’EST DE L’AFRIQUE ÉQUATORIALE ATLANTIQUE
1. Les masques des Kota
2. Les figures d’ancêtres, gardiens de reliquaires des Kota
3. Les Mbede

III. LE CENTRE DE L’AFRIQUE ÉQUATORIALE ATLANTIQUE
1. Les masques du Centre
2. Les figures de reliquaire ou d’ancêtres des Tsogo
3. Les piliers de cases rituelles des Tsogo

IV. LE SUD DE L’AFRIQUE ÉQUATORIALE ATLANTIQUE
1. Le masque Punu-Lumbo
2. Les masques des Punu-Tsengi
3. Les masques noirs et blancs des Punu