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“Andres Serrano” article 2251
au Petit Palais, Paris

du 7 octobre 2017 au 14 janvier 2018



www.petitpalais.paris.fr

 

© Anne-Frédérique Fer, visite de l'exposition avec Susana Gállego Cuesta, le 5 octobre 2017.

2251_Serrano2251_Serrano2251_SerranoLégendes de gauche à droite :
1/  Andres Serrano, The Other Christ (The interpretation of Dreams), 2001. © Andres Serrano, Courtesy de l’artiste et Galerie Nathalie Obadia Paris / Bruxelles.
2/  Andres Serrano, Octopus Head (Early Works), 1985. © Andres Serrano, Courtesy de l’artiste et Galerie Nathalie Obadia Paris / Bruxelles.
3/  Andres Serrano, Debbie Tsosie, Navajo (Native Americans), 1996. © Andres Serrano, Courtesy de l’artiste et Galerie Nathalie Obadia Paris / Bruxelles.

 


2251_Serrano audio
Interview de Susana Gállego Cuesta, commissaire de l'exposition,
par Anne-Frédérique Fer, à Paris, le 5 octobre 2017, durée 13'46". © FranceFineArt.

 


extrait du communiqué de presse :

 

commissariat : Susana Gállego Cuesta, conservatrice en chef, chargée du service des expositions du Petit Palais, sur une proposition de Constance Dumas, directrice de la Galerie Nathalie Obadia à Bruxelles.



Au début du XXe siècle, le Petit Palais achetait au Salon des oeuvres d’artistes vivants pour constituer sa jeune collection. Depuis le transfert des oeuvres plus récentes au Musée d’Art moderne de la Ville de Paris lors de sa création en 1961, les collections du Petit Palais s’arrêtent en 1914. Pour renouer ce lien avec la création contemporaine, le musée a choisi, depuis trois ans, d’inviter chaque année un artiste contemporain à dialoguer avec son prestigieux fonds ancien. Andres Serrano, artiste iconoclaste et figure majeure de la scène artistique internationale contemporaine, relève le défi cet automne en présentant une quarantaine d’oeuvres dans le circuit des collections permanentes du Petit Palais.

De formation classique, Andres Serrano, « artiste avec un appareil photo », comme il aime à se définir lui-même, tient des grands maîtres anciens de la Renaissance et du Caravagisme jusqu’à ceux de l’art moderne une part évidente de son éloquence picturale. En vertu de cet héritage, ses oeuvres dialoguent aisément avec les tableaux du Petit Palais, et proposent ainsi une confrontation édifiante entre l’ancien et le contemporain. À travers l’oeil de l’artiste américain, le public est ainsi invité à découvrir autrement les collections éclectiques du musée. «  Si provocation il y a chez Serrano, c’est qu’il exige de nous que nous regardions, droit dans les yeux, ce qu’on a aujourd’hui tendance, de plus en plus, à écarter, à ne pas vouloir savoir, et ne pas envisager. » Daniel Arasse, Les Transis, 1992.

Le parcours de l’exposition Andres Serrano s’ouvre ainsi sur les oeuvres de la série Torture (2015) et Blood on the Flag (2001), réalisée au lendemain du 11 Septembre, qui, en écho au décor républicain de la voûte de la galerie nord, montrent combien l’art peut être porteur d’un message politique. Les portraits des séries Nomads (1990), Residents of New York (2014) et Denizens of Brussels (2015) accueillent ensuite le visiteur dans la grande galerie de peintures, et sont présentés en pendant des grands tableaux réalistes de Courbet et Pelez. Ces portraits monumentaux d’exclus de la société résonnent ardemment avec la crise des réfugiés, et le repli identitaire occidental actuel. Le public découvre ainsi Andres Serrano comme un artiste humaniste, alerte sur notre époque, nous questionnant sur des thématiques universelles qui reflètent l’esprit de notre temps.

La peinture religieuse est également l’une des grandes sources d’inspiration d’Andres Serrano, comme le montrent ses oeuvres des séries The Morgue (1992) ou Holy Works (2011) confrontées aux toiles de Gustave Doré, Benjamin Constant et William Bouguereau.