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“Dada Africa” Sources et influences extra-occidentales
au Musée de l'Orangerie, Paris

du 18 octobre 2017 au 19 février 2018



www.musee-orangerie.fr

 

© Anne-Frédérique Fer, tournage presse, le 16 octobre 2017.

2266_Dada-Africa2266_Dada-Africa2266_Dada-AfricaLégendes de gauche à droite :
1/  Photographe inconnu, Sophie Taeuber et sa soeur Erika Schlegel en costumes Hopi créés par Sophie Taeuber, vers 1925. Photographie tirage moderne, 13 x 10 cm. Remagen-Rolandswerth/Berlin, Stiftung Arp e.V. © Stiftung Arp e.V., Berlin / Rolandswerth.
2/  Sophie Taeuber-Arp (1889-1943), Motifs abstraits (masques), 1917. Gouache sur papier, 34 x 24 cm. Remagen-Rolandswerth/Berlin, Stiftung Arp e.V. © Stiftung Arp e.V., Berlin / Rolandswerth. Wolfgang Morell.
3/  Hannah Höch (1889-1978), Aus der Sammlung: Aus einem Ethnographischen Museum Nr. IX., 1929. Collage et aquarelle sur papier marouflé, 27,6 x 19 cm. Paris, Galerie Natalie Seroussi, Galerie Natalie Seroussi. Adagp, Paris 2017.

 


2266_Dada-Africa audio
Interview de Cécile Girardeau, co-commissaire de l'exposition,
par Anne-Frédérique Fer, à Paris, le 16 octobre 2017, durée 17'46". © FranceFineArt.

 


extrait du communiqué de presse :

 

Commissariat :
Ralf Burmeister, directeur des archives d’artistes à la Berlinische Galerie de Berlin
Michaela Oberhofer, conservatrice des Arts d’Afrique et d’Océanie au Museum Rietberg de Zurich
Esther Tisa Francini, directrice des archives et des recherches de provenance au Museum Rietberg de Zurich
Cécile Debray, directrice du musée de l’Orangerie
Cécile Girardeau, conservatrice au musée de l’Orangerie.




La révolte artistique Dada, qui naît à Zurich au coeur de la tourmente de la Grande Guerre en 1916, exprime un rejet des valeurs traditionnelles de la civilisation qui auraient conduit au désastre de cette période.

Dans ce cadre, une réévaluation d’autres systèmes de pensée et de création s’opère et conduit de nombreux artistes d’avant-garde à se pencher et à s’approprier des types de productions artistiques radicalement autres. Pour la première fois, et en coopération avec le Musée Rietberg de Zurich et la Berlinische Galerie, une exposition est consacrée à la confrontation des dadaïstes avec l’art et la culture de pays extra-européens.

Les mises en scène des « Soirées nègres » au Cabaret Voltaire, faisant appel à tous les sens, associant musique, poésie et danse, s’attaquent à la notion même de l’art et remettent en cause les valeurs artistiques ayant cours jusqu’alors. Dès 1917, la galerie Coray à Zurich expose côte à côte des objets africains avec des oeuvres dadaïstes. La même année, Tzara écrit sa « Note sur l’art nègre », publiée dans la revue SIC où il affirmait « du noir puisons la lumière ». Les masques de Marcel Janco, les costumes de Sophie Taeuber-Arp, les collages de Hannah Höch ou encore les œuvres collectives refusant la notion d’auteur témoignent de ces recherches pour un nouveau langage formel.

Cette exposition pluridisciplinaire permet de confronter des oeuvres extra-occidentales à la fois africaines mais aussi amérindiennes ou encore asiatiques aux productions dadaïstes mettant en lumière des processus d’échanges et d’appropriation par ces artistes. Les peintures, sculptures, photocollages, photographies dada sont mêlés aux sculptures extra-occidentales dans des jeux de résonnances appuyés par la mise en scène scénographique de l’exposition. L’étape parisienne met également en lumière le terreau fertile préexistant dans la capitale française pour les arts extra-européens et la manière dont cela a pu nourrir le mouvement.

Ainsi, l’exposition trouve-t-elle toute sa place au musée de l’Orangerie, en mettant en avant les liens du galeriste Paul Guillaume avec les acteurs gravitant autour de dada et autour de l’art africain à cette époque.

L’étape de l’Orangerie ouvre d’ailleurs sur l’importance que ce sujet a pu revêtir dans la genèse des liens du mouvement surréaliste avec les arts extra-occidentaux.