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“Cosmopolis #1” Collective intelligence
au Centre Pompidou, Paris

du 18 octobre au 18 décembre 2017



www.centrepompidou.fr
cosmopolis.centrepompidou.fr/fr/

 

© Anne-Frédérique Fer, montage en cours, le 17 octobre 2017.

2268_Cosmopolis2268_Cosmopolis2268_CosmopolisLégendes de gauche à droite :
1/  Arquitectura Expandida (Colombie), Skate El Trebol Bogotá. © Arquitectura Expandida.
2/  Chimurenga (Afrique du Sud), Library installation at The Showroom Gallery, London, 2015. © Chimurenga.
3/  Invisible Borders (Nigeria), Lugards Rest House I, Lokoja, Nigeria, 2016. © Emeka Okereke. Courtesy of Invisible Borders Trans-African Project, 2016.

 


2268_Cosmopolis audio
Interview de Kathryn Weir, commissaire de Cosmopolis #1,
par Anne-Frédérique Fer, à Paris, le 17 octobre 2017, durée 16'00". © FranceFineArt.

 


extrait du communiqué de presse :

 

Commissaire :
Kathryn Weir, Directrice,Département du Développement Culturel

Commissaires associées :
Caroline Ferreira : Chef du service Manifestations Art et Société, Département du Développement Culturel
Charlène Dinhut : Chargée de programmation culturelle, Département du Développement Culturel
Ilaria Conti : Chargée de recherche, Département du Développement Culturel
Ellie Buttrose : Commissaire indépendante




Le Centre Pompidou présente la première édition de Cosmopolis, un nouveau format de manifestation dédié aux pratiques artistiques qui mettent en commun recherche et partage de savoirs. Cette plateforme - expositions, interventions, performances, échanges - met en lumière ces nouvelles pratiques et crée les conditions du questionnement social, urbain, politique, qu'elles suscitent. Cosmopolis offre une visibilité aux diverses géographies de l'art contemporain, à des démarches et des expériences enracinées dans un contexte local, en réseau au niveau international et concernées par des questions de traduction culturelle.

Le sujet du cosmopolitisme est au centre de la plateforme, dessinant la figure de l’artiste comme navigateur, intercesseur et militant. Dans le contexte de l'accélération de mobilité, de migrations, de contacts culturels, ces artistes citoyens expérimentent des modes d’engagement et ouvrent des espaces d'imagination transculturels. Cette première édition intitulée « Collective Intelligence » est consacrée aux collectifs d’artistes, dont les formes et les projets se sont multipliés cette dernière décennie.


Un dispositif vivant et pluriel

Pendant deux mois, une quinzaine de collectifs internationaux sont invités au Centre Pompidou à concevoir un dispositif vivant, en proposant des interactions fortes avec le public. Au coeur de la manifestation, une exposition présente installations, projections et autres oeuvres ; tandis que des temps forts donnent un second tempo : ateliers, conversations, conférences, lectures, débats et performances. Après une première période de recherches, menée à l’international dès 2015, des micro-résidences (entre deux semaines et un mois) à la Cité Internationale des Arts permettent aux artistes de concevoir et d’affermir leurs projets d'oeuvres.

Des collectifs engagés

100 ans après la Révolution russe, Chto Delat, de Saint-Petersbourg, présente un projet d’après les leçons tirées du communautarisme pratiqué par les Zapatistas au Mexique. Le collectif chinois Polit-Sheer-Form Office explore l’héritage du collectivisme communiste en Chine. Art Labor, collectif vietnamien, crée un « café hamac » et une nouvelle oeuvre video où l’histoire coloniale de la culture du café, les enjeux de son industrialisation, et la cosmologie du peuple autochtone Jarai, se croisent et s’éclairent. Le collectif ruangrupa de Jakarta propose un projet de « parasitage » du Centre Pompidou : travaillant à partir de matériaux récupérés des expositions précédentes, il réalise un abri pour un centre de ressources. PorEstosDías, jeune collectif de Medellin en Colombie, présente son projet « La Faltante », création d’édition artisanale et collective d’un numéro manquant d’une revue. Deux nouveaux opus seront produits au cours d’ateliers menés au sein de la manifestation. Chimurenga, projet de recherches et d’édition collaboratif d’Afrique du Sud, invite le public hors les murs, à La Colonie, lieu ouvert en 2016 par l’artiste Kader Attia, pour une exposition, des discussions et des performances.

Une programmation thématique

Une programmation thématique intitulée « Collective Intelligence : Circulations » présente chaque semaine des discussions, des projections, des ateliers et des performances musicales. Au sein de l’exposition, alternent des propositions variées tels une intervention du théoricien culturel Arjun Appadurai sur la traduction culturelle, un atelier de « Escuela de Garaje » par le collectif Laagencia de Bogotá et un hommage à Miriam Makeba du guitariste Alioune Agbo.

Une pensée en ligne

Cosmopolis, c’est aussi une plateforme en ligne évolutive et interactive, outil complémentaire de recherche, de partage et de diffusion à la disposition des collectifs invités et consultable librement. Ce site dédié réunit des textes et des contenus multimédia mis à jour en temps réel pendant toute la durée de l’événement. Pérenne, ce dispositif en ligne sera réactivé et réinventé à chaque édition de la manifestation.

Les collectifs exposés

Arquitectura Expandida (Colombie)
Art Labor (Vietnam)
Chimurenga (Afrique du Sud)
Chto Delat (Russie)
Council (France)
Foundland Collective (Pays-Bas / Égypte)
Iconoclasistas (Argentine)
Invisible Borders (Nigeria)
Laagencia (Colombie)
Mixrice (Corée du Sud)
Polit-Sheer-Form Office (Chine)
PorEstosDías (Colombie)
ruangrupa (Indonésie)
The Tentative Collective (Pakistan)

Une itération de « Cosmopolis #1 : Collective Intelligence » sera présentée en Chine en 2018, en collaboration avec la Fondation Mao Jihong.


Global collective


Dans le cadre de Cosmopolis, le Centre Pompidou invite chaque samedi pendant toute la durée de l’exposition des artistes, acteurs et activistes culturels, opérant sur des modes collaboratifs divers et dans des espaces géo-culturels très variés. Un programme conçu et modéré par Catherine David, directrice adjointe du Musée national d’art moderne, en charge de la Recherche et de la Mondialisation.

« On pourrait écrire une histoire mondiale de la pensée et des arts modernes à travers celle des collaborations multiples développées entre artistes et autres acteurs culturels depuis la fin du 19è siècle et dans des espaces géo-culturels très divers. Plus proches de nous, de nombreux projets de réflexion et d’action collective ont tenté d’interroger les ressorts et conditions d’une créativité partagée dans les contextes politiques, sociaux et sensibles contemporains. Dans le cadre de cette programmation discursive nous avons souhaité inviter des projets singuliers issus de cultures très diverses et privilégiant l’interdisciplinarité et l’agencement complexe de savoirs multiples (géographie, urbanisme, anthropologie, sociologie, philosophie, géopolitique) pour proposer de nouvelles configurations cognitives et sensibles. »
Catherine David

Intervenants : Lin Yilin et Xu Tan, du collectif historique Big Tail Elephant ; Ou Ning, commissaire, chercheur et artiste ; Christian Nyampeta, artiste ; Zheng Guogu, artiste ; Clémentine Deliss, chercheuse et membre du Laboratoire Agit’Art de Dakar qu’elle présentera en hommage à Issa Samb ; Ram Rahman, photographe, historien de la photographie et activiste culturel ; Heba Y. Amin, artiste et activiste culturelle ; Li Xiaofei, Clinton Watkins et Jim Speers du collectif Field Recordings.