contact rubrique Agenda Culturel : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

“Théo Mercier” Pièces rapportées
au Musée de l’Homme, Paris

du 25 octobre 2017 au 2 avril 2018



www.museedelhomme.fr

 

© Anne-Frédérique Fer, visite du parcours, le 25 octobre 2017.

2277_Theo-Mercier2277_Theo-Mercier2277_Theo-MercierLégendes de gauche à droite :
1/  Théo Mercier, Possession, 2015 [extrait]. © Wilhelm Hack, Ludwigshafen - Théo Mercier - Adagp, Paris, 2017.
2/  Théo Mercier, Collier-passeport, 2013. © Erwan Fichou - Théo Mercier - Adagp, Paris, 2017.
3/  Théo Mercier, Le sens de l’histoire ou la Grande Réduction, 2015. © Erwan Fichou - Théo Mercier - Adagp, Paris, 2017.

 


2277_Theo-Mercier audio
Interview de Marie Merlin, commissaire du parcours,
par Anne-Frédérique Fer, à Paris, le 25 octobre 2017, durée 9'55". © FranceFineArt.

 


extrait du communiqué de presse :

 

commissariat : Marie Merlin, chef de projet-concepteur exposition au Musée de l’Homme



Le Musée de l’Homme invite Théo Mercier pour un parcours artistique singulier au sein de son exposition permanente : la Galerie de l’Homme. [présentée du 5 octobre 2017 au 2 avril 2018]

Plasticien et metteur en scène, Théo Mercier mène une réflexion située au carrefour de l’anthropologie, de l’ethnographie, de la géopolitique et du tourisme. Ses oeuvres résultent d’un travail d’ « anthropomorphisation » des objets, de trouvailles, d’assemblages, de superpositions, de collages ou de greffes. En brouillant de la sorte leurs origines et leurs usages, il donne forme à un exotisme particulier qui défie les notions d’identité culturelle, de territoire géographique et d’échelle de temps. Sa démarche de créateur mais aussi de collectionneur suscite des échanges foisonnants entre passé, présent et futur, animé et inanimé, vrai et faux, artisanal et industriel, profane et sacré, réel et fiction…



Un parcours singulier dans la galerie de l’Homme : 11 étapes à découvrir

Au musée, les oeuvres de l’artiste s’insèrent dans les vitrines ou leur font face. Les pièces métissées, polymorphes, plurivoques ou ambigües dialoguent tour à tour avec les collections de préhistoire, d’anthropologie et d’ethnologie exposées. Les sculptures et installations présentées font ainsi écho aux objets de la Galerie de l’Homme, dessinant un jeu de miroir, entre anthropologie réelle et imaginaire...

Accueilli par le Collier-passeport dans la galerie d’accueil du 1er étage, le visiteur découvre une quinzaine d’oeuvres de Théo Mercier tout au long de son voyage dans la Galerie de l’Homme comme autant de clins d’oeil et d’invitations à réfléchir au sens de sa visite à travers les trois séquences du parcours : Qui sommes-nous ? D’où venons-nous et Où allons-nous ?

Qui sommes-nous ?
1 Collier-passeport : Un aspect central de la démarche de Théo Mercier consiste à détourner des objets-souvenirs, dont la présentation au musée vient signer la fin de la « reproductibilité ». Élevés au rang d’oeuvre d’art, les porte-clés tour Eiffel vendus sur le parvis du Trocadéro deviennent les pièces maitresses d’un musée imaginaire des arts seconds, celui des objets recyclés et du ready-made dévoyé. En jouant sur la diversité du statut de ces objets, Théo Mercier interroge la confusion, voire la perte du geste de l’artiste dans l’oeuvre.
2 Assemblée générale
3 Le sens de l’Histoire ou la Grande Réduction : Cet ensemble présente six moulages de la tête d’Hygie, déesse grecque de la santé, dont l’original en marbre est conservé au Musée national archéologique d’Athènes. Achetés par Théo Mercier dans des boutiques de souvenirs avoisinantes, leur disposition décline le modèle de moins en moins précisément à mesure que leur taille s’amenuise. Le visage harmonieux de la déesse se déforme ainsi au fil des duplications, à l’image de l’Histoire malmenée par le Temps.
4 Back to basics and gender studies
5 Sans titre

D’où venons-nous ?
6 Sans titre
7 L’archéologie pour les chiens : Cette fouille archéologique fantaisiste atteste de l’humour dont fait preuve Théo Mercier dans ses assemblages d’objets du quotidien. Tout en soulignant le caractère ancestral de la relation de l’Homme avec son « meilleur ami », il interroge le consumérisme dont elle fait aujourd’hui l’objet dans nos sociétés riches et industrialisées. Clin d’oeil à la classification scientifique, l’oeuvre joue également avec les codes muséographiques, rappelant la présentation des cabinets de curiosité des collectionneurs du 19e siècle.
8 Memento mori
9 Le Goût du néant

Où allons-nous ?
10 Back to basics and gender studies
11 La possession du monde n’est pas ma priorité : Théo Mercier a collecté au cours de ses voyages des centaines de roches d’aquarium en plastique. Peut-on voir dans ces reproductions miniatures de milieux naturels une allégorie du vivant par l’Homme ? Leur alignement méthodique élève ces pierres de pacotille au rang de collection géologique imaginaire et étonnante. Pièces maîtresses d’un cabinet de curiosité des temps à venir, elles deviennent le symbole de la création d’une nature fantasmée par une culture de reproduction de masse.