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“Enquêtes vagabondes” Le voyage illustré d’Emile Guimet en Asie
au Musée Guimet, Paris

du 6 décembre 2017 au 12 mars 2018



www.guimet.fr

 

© Anne-Frédérique Fer, présentation presse, le 5 décembre 2017.

2301_Enquetes2301_Enquetes2301_EnquetesLégendes de gauche à droite :
1/  Anonyme, Émile Guimet et Félix Régamey accompagnés de leurs interprètes et de leur cuisinier, Kyoto, 1876. Tirage à l'albumine sur carton, 10,4 x 6,3 cm. Photo © Collection Famille Guimet et musée Guimet, Paris / Image MNAAG.
2/  Anonyme, Galeries du Trocadéro. Mission scientifique de M. Émile Guimet dans l'Extrême-Orient. Peintre attaché à la mission : M. Félix Régamey, 1878. Tirage à l'albumine sur carton.Tirage : 14,3 x 21,2 cm. Carton : 26,5 x 35,5 cm. Photo © Musée Guimet, Paris, dist. RMN-Grand Palais / Image MNAAG [On reconnaît Félix Régamey, assis à l’arrière-plan de la photographie.]
3/  Félix Élie Régamey (1844-1907), Émile Guimet avec le grand prêtre du temple de Nikko et l’interprète Kondo, 1877-1878. Huile sur toile, 135 cm x 180 cm. EG2531. Photo © RMN-Grand Palais (MNAAG, Paris) / Mathieu Rabeau.

 


2301_Enquetes audio
Interview de Cristina Cramerotti et Pierre Baptiste, commissaires de l'exposition,
par Anne-Frédérique Fer, à Paris, le 5 décembre 2017, durée 10'43". © FranceFineArt.

 


extrait du communiqué de presse :

 

Commissaires :
Sophie Makariou, Présidente du MNAAG, Commissaire général
Cristina Cramerotti, Conservatrice du patrimoine chargée de la Bibliothèque
Pierre Baptiste, Conservateur du patrimoine chargé de l’Asie du Sud-est




Des États-Unis au Japon et de la Chine à l’Inde, l’exposition évoquera l’extraordinaire voyage d’Émile Guimet accompagné du peintre et illustrateur Félix Régamey. De ce voyage crucial puisque préliminaire à la fondation du musée national des arts asiatiques – Guimet, le musée naîtra d’abord à Lyon puis à Paris. Dans sa recherche d’exhaustivité et dans sa volonté de comprendre les religions, l’érudit Émile Guimet rapporte un extraordinaire Panthéon bouddhique, vaste ensemble de variations autour de la figure du Bouddha. Insatiable collectionneur, il est l’une des plus étonnantes figures de son temps, qui aura marqué profondément l’histoire du goût pour les arts asiatiques en France. Cette itinérance d’Émile Guimet et de son compagnon de route, qui conçoivent le déplacement comme un voyage philosophique, sera aussi prétexte à une réflexion ouverte sur les premiers touristes des temps modernes.


En 1876, Émile Guimet (1838-1918), fils d’industriel lyonnais, fondateur du musée, retrouve aux États-Unis le peintre Félix Régamey (1844-1907), qu’il avait rencontré quatre ans plus tôt. Tous deux entament alors un voyage au long-court, décisif pour l’histoire du musée, qui va les conduire au Japon, en Chine, en Asie du Sud-est, puis en Inde avant de retrouver l’Europe. Lors des différentes étapes, Guimet se renseigne auprès des érudits dans le cadre de son enquête sur les religions d’Extrême-Orient. Ces recherches l’amèneront à créer un musée pour lequel il acquiert de nombreux œuvres d’art et manuscrits.

À ses côtés, Régamey trace des esquisses, un long travail à partir duquel, de retour en France, il réalisera de nombreuses oeuvres à sujet asiatique. Entre Émile Guimet, riche industriel lyonnais, collectionneur insatiable et orientaliste et Félix Régamey, communard et dessinateur de presse, se noue une amitié qui alimentera aussi les premières années du musée de la place Iéna. A partir d’une sélection de peintures, toiles grand format, photographies, dessins, objets personnels, échanges épistolaires, l’exposition suit le voyage de ces deux personnalités atypiques : « dix mois qui éclaireront tout le reste de nos vies » dirent-ils.

Une programmation culturelle et artistique riche sera conçue en adéquation avec l’exposition. Pour la première fois, le musée s’associe à Gaumont Pathé archives et la Fondation Jérôme Seydoux-Pathé pour présenter des films dans l’exposition mais aussi déployer sur plusieurs lieux un cycle dédié à l’exotisme au cinéma, des premiers documentaires d’explorateurs aux plus grandes fictions d’aventure des années trente. Engager ces formes de collaboration rend toujours aussi d’actualité la volonté d’Emile Guimet de créer en 1889 « un musée qui pense, un musée qui parle, un musée qui vit ».