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“Renzo Piano et Richard Rogers” article 2305
au Centre Pompidou [musée, niveau 5, salle 1], Paris

du 13 décembre 2017 au 12 février 2018



www.centrepompidou.fr

 

© Anne-Frédérique Fer, présentation presse avec Renzo Piano, Richard Rogers et Olivier Cinqualbre, le 13 décembre 2017.

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1/  2/  3/  Construction du Centre Pompidou. © Centre Pompidou, crédits photos : Jean-Claude Planchet, Georges Meguerditchian, Eustache Kossakowski.

 


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Interview de Olivier Cinqualbre, commissaire de l'exposition,
par Anne-Frédérique Fer, à Paris, le 13 décembre 2017, durée 27'15". © FranceFineArt.

 


extrait du communiqué de presse :

 

commissariat :
Olivier Cinqualbre, conservateur au Musée national d’art moderne / centre de création industrielle, service création industrielle




Le Centre Pompidou a 40 ans. Si l’on compte à partir de sa découverte par un public impatient lors de son inauguration le 30 janvier 1977. Mais c’est ne pas compter la durée de gestation du bâtiment qui, du concours à la livraison, aura mobilisé les équipes d’architectes, les ingénieurs des bureaux d’études, le personnel des entreprises qui eurent à bâtir cet édifice à nul autre pareil. C’est cette histoire que retrace le Centre Pompidou à travers cette présentation dans la salle 1 du musée national d’art moderne : étape par étape, à partir des innombrables coupures de presse, des dossiers des revues professionnelles, des reportages photographiques qui, depuis les terrassements jusqu’aux superstructures aériennes, relatent l’aventure de sa construction.

Le panneau original du concours de l’équipe lauréate explicite l’originalité de la proposition : un bâtiment de grande hauteur pour dégager au sol un espace public urbain – la piazza – ; des plateaux gigantesques libérés de tout poteau, de l’appareillage de gaines et de fluides, des dispositifs de circulation verticale, l’ensemble étant rejeté à l’extérieur. Ce simple panneau, parmi les 681 reçus du monde entier, permet également d’apprécier l’intelligence, la sagacité, la témérité du jury international présidé par Jean Prouvé.

Après la désignation de l’équipe menée par Renzo Piano et Richard Rogers, s’ouvre la période de l’étude pour donner corps à ces idées encore à l’état de projet, à cette recherche effrénée de fonctionnalité et de flexibilité. Le parti architectural arrêté, il s’agit de le rendre constructible. De là, le dessin en treillis des poutres, leur liaison avec la structure porteuse en façade, grâce aux gerberettes.

Le temps du chantier est celui de la prise en compte de l’échelle, celle de l’immensité du terrain résultant de la destruction dans les années 1930 d’un îlot insalubre, celle de la masse de béton coulée pour les fondations et les niveaux inférieurs, celle du Meccano géant progressant régulièrement, travée par travée, du sud vers le nord, avec l’acheminement de nuit des poutres géantes. La carcasse bâtie, il reste à l’équiper : les ascenseurs et montes charge, les escalators et les coursives, la climatisation et la ventilation, l’eau et l’électricité. Leur présence, visible depuis la rue, est affirmée par un code couleur.

L’originalité du programme qui avait présidé au concours - la présence dans un même bâtiment d’un musée, d’une bibliothèque publique, d’un centre de réflexion sur la société et son évolution, d’un institut de recherche musicale - se retrouve dans les différents espaces et dispositifs imaginés avec les futurs utilisateurs.

Vient enfin le temps de son ouverture, de l’accueil d’un public rapidement conquis. L’histoire est belle, mais ce serait oublier les détracteurs, les contentieux, les embûches : ce fut une vraie bataille.