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“Mohamed Bourouissa” Urban Riders
au Musée d’Art moderne de la Ville de Paris

du 26 janvier au 22 avril 2018



www.mam.paris.fr

 

© Anne-Frédérique Fer, présentation presse, le 25 janvier 2018.

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Légendes de gauche à droite :
1/  Mohamed Bourouissa, Sans Titre, série Horse Day, 2017. Collages sur papier, 43 x 35 cm. Photo. archives kamel mennour. Courtesy de l’artiste et kamel mennour, Paris/London. © Adagp, Paris, 2017.
2/  Mohamed Bourouissa, Horse Day, 2015. Diptyque vidéo (couleur, son), 13’39’’. Produit par MOBILES, Corinne Castel. Avec le soutien du PMU et l'Aide au film court en Seine-Saint-Denis. Courtesy de l’artiste et kamel mennour, Paris/London. © Adagp, Paris, 2017.

 


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Interview de Mohamed Bourouissa,
par Anne-Frédérique Fer, à Paris, le 25 janvier 2018, durée 15'12". © FranceFineArt.

 


extrait du communiqué de presse :

 

Commissaires : Odile Burluraux et Jessica Castex.



Le Musée d'Art moderne la Ville de Paris présente la première exposition institutionnelle en France consacrée à Mohamed Bourouissa. Remarqué dans les expositions prospectives Younger than Jesus au New Museum à New York (2009) et Dynasty au Palais de Tokyo et au Musée d’Art moderne de la Ville de Paris (2010), le plasticien franco-algérien, né à Blida en 1978, est aujourd'hui l'un des artistes majeurs de sa génération.

Dès les premières séries photographiques Périphérie (2005-2008) et Temps mort (2008) se dégagent les principes de son travail : l'observation de la société par ses marges et les pratiques collectives où la dimension humaine occupe une place centrale.

L'exposition Urban Riders, s’articule autour du film Horse Day réalisé à Philadelphie, dans le quartier de Strawberry Mansion, au nord-ouest de la ville et dont la réalisation a marqué une étape décisive dans l’évolution du travail de l’artiste.

Durant huit mois, il s’est intéressé aux écuries associatives de « Fletcher Street » qu’il a découvertes grâce aux images de Martha Camarillo, une photographe américaine. Territoire de réparation et de cristallisation des imaginaires, fondées par des cavaliers afro-américains, les écuries de « Fletcher Street » accueillent les jeunes adultes du quartier et offrent un refuge aux chevaux abandonnés. Sans pour autant documenter une réalité, l’artiste s’est emparé de l’histoire du lieu, de l’imagerie du cowboy et de la conquête des espaces.

Au fil des mois, Mohamed Bourouissa s’est attaché à créer des conditions d’échange et de partage avec la communauté locale. Il a imaginé un évènement, Horse Day, « une journée du cheval », inspiré des concours de « tuning » de voitures, invitant des artistes de Philadelphie* à concevoir et réaliser avec les cavaliers des costumes pour les chevaux. Le film, de facture cinématographique, retrace ce projet. Il rend compte avec force d’une utopie urbaine. Fasciné par l’histoire de la représentation des cowboys noirs, il synthétise des questionnements récurrents : l’appropriation des territoires, le pouvoir, la transgression.

Horse Day s'accompagne d'un corpus d’une centaine de pièces. Un ensemble d’œuvres graphiques traduit la liberté et la richesse du langage plastique de l’artiste. Croquis sur le vif, dessins préparatoires, story-board du film, collages, encres, aquarelles relatent l’origine du projet et son élaboration. En regard de cet ensemble, sont présentés des portraits de cavaliers et les costumes des chevaux. Prolongeant la métaphore du « tuning », des éléments de carrosseries sont agencés et deviennent le support des images du film.

Montrée sous différentes versions notamment au Stedelijk Museum (Amsterdam) et à la Fondation Barnes (Philadelphie), l’exposition se réinvente au Musée d’Art moderne sous une forme amplifiée. À travers un programme de workshops invitant les artistes Gaëlle Choisne, Fayçal Baghriche ainsi que la rappeuse Casey, Mohamed Bourouissa prolonge une réflexion sur l'histoire collective et la représentation des identités.

Avec ce projet, le musée renouvelle son soutien à l’artiste dont la série photographique Temps mort et le film Legend figurent dans les collections permanentes.


Un livre d’artiste rassemblant l’ensemble de ses oeuvres sur papier et un entretien avec les commissaires est publié par Paris Musées à l’occasion de l’exposition.


* Kate Abercrombie, Anthony Campuzano, Katie Coble, Shelby Donnelly, Billy Dufala, Jes Gamble, Max Lussenhop, Faith Mohnke, Ricardo Vazquez.